L’Oriental développe sa filière oléicole
Les travaux de la journée d’études qu’a organisée l’Office Régional de Mise en Valeur Agricole de la Moulouya à Berkane sous le thème « Maroc Vert et perspectives de développement de la filière oléicole dans la région de l’oriental » ont fructifié d’une dizaine de recommandations à même de relever les défis et surmonter les contraintes qu’affronte le secteur oléicole régional au niveau des 3 maillons de la filière, en l’occurrence production, transformation et commercialisation.
De fait, le plan conçu a pour but de porter la superficie actuelle du verger oléicole régional de 59 300 hectares à plus de 202 000 hectares et la production annuelle de 80.000 tonnes à près de 123.000 tonnes à l’horizon de 2020. Ces progressions positives nécessitent une réhabilitation du verger existant et son extension par la reconversion de la céréaliculture en olivier outre le choix d’un matériel génétique à double usage (trituration et conserverie), performant et adapté aux conditions pédoclimatiques et aux ressources hydriques disponibles ainsi que la vulgarisation de bonnes pratiques et techniques culturales. Ce plan, vivement débattu par une centaines de professionnels et d’institutionnels lors de cette journée, vise également la mise à niveau des unités de trituration et de conserverie existantes et la création de nouvelles usines modernes pour fabriquer un produit propre et sain dans le respect des 4 indications mondialement reconnues (Bonnes Pratiques Agricoles, Maturité, Bonnes Pratiques d’Hygiène et de Fabrication, et Gestion Commerciale) en conformité avec les normes et critères qu’exigent les marchés internationaux notamment américain et européen. En accompagnement, il sera adopté un système d’agrégation avec primes en vue d’encourager l’investissement au niveau des 3 segments de la filière.
Autres recommandations ont concerné le renforcement de la mise à niveau des ressources humaines nécessaires au développement de la filière et la création de centres locaux de maintien et maintenance des divers appareils d’extraction d’huile.
La réalisation de tous les projets retenus dans ce plan nécessite une enveloppe budgétaire de plus d’un milliard et demi de dirhams 1,5 MM DH.
Nonobstant les efforts déployés, il importe que l’état doit se retirer progressivement et cède la place au privé pour favoriser l’émergence d’un secteur capitalistique en mesure de tirer la filière oléicole vers le haut d’autant plus que la région recèle d’importants atouts
1 Comment
Bonjour,
Je n’arrive pas à saisir les chiffres que vous annoncez dans votre article.
J’ai bien compris que la superficie passe de
59 300 hectares à plus de 220.000 hectares, soit une progression de 372%, alors que la production annuelle passe de 80.000 à près de 123 000 à l’aube 2020, soit une progression de 154%. La productivité par hectare passe de 1,35 T/H actuellement à 1.80 T/H d’ici une dizaine d »années.
L’enveloppe budgétaire allouée à ce projet, estimée à 1.55MDS, me parait colossale…..
le rédacteur de cet article peut-il confirmer ces chiffres. Faut-il investir cette somme colossale pour produire d’ici 2020, 43 000 tonnes de plus? Ceci qui reviendrait à dire que nous récolterons de l’or…
J’espère que cette question trouvera écho après de l’organisme concerné.
Bien cordialement.