La taxinomie d’un inspecteur de l’enseignement
Après avoir sérié et étiqueté les
professeurs selon une taxinomie fondée sur le dénigrement et la médisance qu’il
a établie pour condamner et réprouver les professeurs, Monsieur l’inspecteur
attribue aux professeurs la responsabilité de l’échec scolaire après les avoir
qualifiés des épithètes les moins glorieux qui soient, lui qui a habitué ses
lecteurs et les visiteurs du site ‘’oujdacity’’ aux éloges qu’il enrobe dans
des qualificatifs doux sur la langue, agréables à l’oreille, coulant sur les
lèvres. Dans sa taxinomie, excusez le peu de savoir que je possède dans ce
domaine, Monsieur l’inspecteur classe les professeurs selon les infractions
qu’ils commettent au code de l’enseignement et en particulier à celui de
l’évaluation. Il est à noter que, selon cette taxinomie, sept des neuf délits
portent sur le système d’évaluation, son objectif, sa qualité, sa densité, son
contenu, sa pertinence… :
1- Ceux qui pratiquent une évaluation
partielle ;
2- Ceux pour qui l’évaluation consiste à mettre
l’élève en situation d’échec ;
3- Ceux dont l’évaluation revêt un caractère
punitif ;
4- Ceux pour qui l’évaluation est loin d’être
graduelle ;
5- ceux pour qui l’évaluation est la même pour
toutes les classes de même niveau, à un jour d’intervalle ;
6- Ceux pour qui l’évaluation est
standard ;
7- ceux pour qui l’évaluation est une
répression ;
Les deux délits restants portent sur la
personne du professeur :
1- Ceux qui contribuent à la dégradation du
niveau des élèves ;
2- Ceux qui voient passer le train.
Réduisons le répertoire :
1- Le professeur est un être sadique :
2 ; 3 ; 6
2- Le professeur ignore les paramètres de
l’évaluation 1 ; 4 ; 5 ; 7
3- Le professeur est responsable de l’échec des
élèves et de la dégradation de leur niveau;
4- Le professeur ‘’travaille’’ dans l’insouciance
de ce qui se dit de l’école ou se fait dans l’école.
Selon ce répertoire, les professeurs pratiquent
une évaluation soit pour se venger de leurs élèves, soit pour simplifier la
corvée de la correction, soit parce qu’ils ignorent le cérémonial de
l’évaluation. Ce qui est pernicieux aussi bien pour l’élève que pour l’école.
Si cela se révèle juste.
Pour que l’école en soit arrivée là où elle
est, je demande à Monsieur l’inspecteur où il était il y a si longtemps de
cela, ce qu’il a fait pour empêcher que le vent de la catastrophe, soufflé sur
le système éducatif et scolaire par les narines des professeurs, n’ait emporté
l’école et les locataires de l’école. N’est-il pas un cadre pédagogique ?
Comment de telles choses aussi abominables puissent se passer dans nos écoles
sans qu’il le sache, lui en premier, l’institution qui l’a nommé à ce poste en
second lieu et l’opinion publique enfin ?
En conclusion, selon M. l’inspecteur, tout le
mal dont souffrent l’école, les élèves et par conséquent le système
éducatif et scolaire est la résultante des fausses manoeuvres des professeurs.
Lien à
consulter : /nationale-article-23685-fr.html
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