Près de 200 apiculteurs, associatifs et institutionnels,
venus de plusieurs pays des 2 rives de la méditerranée, se sont réunis à
Berkane pour débattre durant 2 jours diverses questions concernant la
production et la valorisation du miel dans le bassin méditerranéen.

Le choix de la cité des clémentines n’est pas fortuit.
L’organisation de la 3^ième édition du forum méditerranéen de
l’apiculture sous le thème « Production et Qualité du miel-
Harmonisation des idées et des normes » coïncide avec le démarrage de la
campagne agricole et le lancement du plan « OR-VERT », déclinaison
régionale de la stratégie nationale du développement agricole ou la filière
apicole occupe une place importante en raison des conditions climatiques
favorables qui associés à la présence d’une flore millifère diversifiée et
abondante, font de l’oriental une région à vocation apicole. En effet, forêts,
nappes alfatières et plantations qui offrent aux colonies d’abeilles pollen et
nectar, s’étendent sur près de 2,5 millions d’hectares. Par ailleurs, le nombre
d’apiculteurs de la région représente 6,5 % du total national, soit 1829
apiculteurs qui disposent de près de 33 000 ruches modernes et
traditionnelles avec une production annuelle de 220 tonnes de miel, soit une
contribution de seulement 6,4 % par rapport à la production nationale.  Au
fait, le rendement moyen par ruche moderne n’est que de 16 KG par ruche alors que les
ruches traditionnelles ne dépassent pas en moyenne les 5 KG par ruche. En terme
d’emploi, cette activité génère,  au niveau de la région, 77.000 journée
de travail par an.

 Cette faiblesse du rendement est attribuée, selon des
intervenants, à diverses contraintes dont notamment la mauvaise organisation d’apiculteurs,
la mauvaise utilisation des produits phytosanitaires et conduite de l’élevage
ou le caractère traditionnel qui prédomine différents segments de la filière
(parc ruchier, cheptel, transhumance, commercialisation…)

Pour faire face à toutes les contraintes, un vaste plan
d’action a été élaboré et l’on projette la création d’un système d’agrégation
dont l’agrégateur éventuel est une jeune femme qui jouit d’une grande
expertise.