« L’entrepreneuriat dans le domaine de l’industrie des olives de table » est le thème d’une rencontre scientifique qui se tient, les 5 et 6 octobre à Oujda, avec la participation d’une pléiade de chercheurs, d’universitaires et d’experts en la matière.

La présentation des dernières nouveautés du secteur et des étapes de création d’entreprises d’olives de table, la connaissance des pratiques de fabrication et d’hygiène, et la maîtrise de la qualité et de la gestion d’une entreprise, sont les principaux objectifs de ce premier workshop organisé par la faculté des sciences d’Oujda.

Le secteur de transformation des olives de table joue un rôle socio-économique très important au Maroc en termes de création d’emplois et des devises rapportées par les exportations principalement vers les marchés européen, américain et arabe, ont indiqué les intervenants à l’ouverture de cette rencontre.

Mettant l’accent sur les types d’olives produits et les principales opérations de transformation, ils ont estimé que les procédés de fabrication des olives de table utilisés à l’échelle industrielle sont encore empiriques et se basent sur des techniques traditionnelles non maîtrisées.

Ces procédés aboutissent généralement à de grandes pertes économiques à cause des altérations, ou à la production d’olives de qualité médiocre, a relevé l’universitaire Abdeslam Asehraou, soulignant que la maîtrise des bonnes pratiques de fabrication des différents types d’olives est indispensable pour relever le défi de la concurrence sur la marché.

L’approvisionnement en olives fraîches des conserveries représente le maillon faible de la filière des olives de table, a indiqué de son côté Mohammed Rahmani, de l’Institut agronomique et vétérinaire Hasan II (Rabat), faisant savoir que l’exiguïté des oliveraies et la multiplicité des intermédiaires sont les principales raisons de cette faiblesse.

Au Maroc, la sécurité sanitaire des produits alimentaires constitue un enjeu prioritaire de santé publique et une condition indispensable à la bonne tenue du commerce extérieur dans le secteur agro-alimentaire, ont expliqué d’autres intervenants, notant que la globalisation des échanges de denrées alimentaires, l’hétérogénéité des systèmes de production, de transformation et de distribution ont augmenté et diversifié les risques sanitaires liés à l’alimentation ainsi que la difficulté de les maîtriser.

Avec une production de l’ordre de 100.000 tonnes dont la majeure partie (environ 80. 000 tonnes) est destinée à l’exportation, le Maroc est le 4ème producteur mondial et 2-ème exportateur mondial des olives de table.

Cependant, les pertes dues au manque de maîtrise des procédés de transformation pèsent lourdement sur l’activité des entreprises du secteur, d’autant plus qu’avec les réglementations de l’Organisation Mondiale du Commerce, en terme de management de la qualité, les produits finis défectueux et/ou présentant un risque pour le consommateur seront écartés, ont souligné les organisateurs de cette rencontre scientifique, mettant l’accent sur le défi à relever pour les entreprises marocaines.

« Les bonnes pratiques de fabrication et d’hygiène », « le système d’assurance qualité: traçabilité, normes et exigences réglementaires », « Economie et Gestion: plan d’affaire, étude de marché, financement, import/export », sont les principaux axes d’intervention proposés lors de cette rencontre qui sera marquée aussi par un atelier sur l’initiation au montage d’un projet d’entreprise d’olives de table.