Le Maroc des grands chantiers
L’inauguration de la station «Mediterrania Saïdia» par S.M. le Roi Mohammed VI, la tenue des IXe Assises nationales du tourisme, regroupant sous l’égide du Souverain tous les professionnels du secteur ont donné, à nouveau, le ton et la dimension d’un Maroc qui bouge. Il s’agit en effet de la mise en œuvre d’un chantier, d’un grand chantier lancé il y a huit ans et qui propulse notre pays dans la cour des grands. Que cette inauguration survienne quarante-huit heures après le lancement des travaux de construction de «Tanger Med2» souligne l’esprit de continuité et la volonté du Souverain de maintenir le rythme des projets. Il n’est pas rare d’entendre dire, notamment de la part de citoyens étrangers en visite au Maroc, que celui-ci change à vue d’œil, et de manière multiforme.
Leurs témoignages ont d’autant plus de valeur qu’ils sont neutres et ne souffrent aucune complaisance. Un témoignage, fût-il d’un observateur étranger, n’est jamais qu’un témoignage. Il nous conforte certes, il a surtout valeur de symbole à nos yeux, parce qu’il procède de cette culture comparative qui fonde le jugement impartial. Le Maroc change et se métamorphose à un rythme accéléré, parce que Sa Majesté le Roi Mohammed VI lui imprime une dynamique et un style de développement qui relèvent du défi permanent et quotidien. L’inauguration de la station Mediterrania Saïdia n’est pas seulement un grand événement qui marque un tournant dans le développement du tourisme.
Elle est surtout porteuse d’un grand signal, à savoir que la volonté supérieure qui donne son poids aux décisions, préside à une mobilisation sans commune mesure avec ce que nous avons connu jusqu’ici, elle marque de son sceau les nombreux et différents projets qui ont été lancés, continuent d’être et seront lancés. Un chantier permanent ! La formule, qui s’apparente à une litote, traduit aujourd’hui une réalité d’autant plus vraie que notre pays a connu depuis dix ans maintenant une évolution spectaculaire, transcendantale.
Les autoroutes serpentent le territoire national comme jamais auparavant, les aéroports hérissent les régions et plantent le décor nouveau d’un Maroc aérien ancré dans la libéralisation du ciel qui est au développement du tourisme ce que le ballon d’oxygène est à la vie, les routes, les ports, les marina, les nouvelles villes qui se créent ex nihilo, une mise à niveau globale et systématique des villes, corollaire aussi d’une politique d’urbanisation qui implique en parallèle la lutte contre l’habitat insalubre, la modernisation des secteurs de l’économie et des lois, bref, une mutation multiforme menée en profondeur.
L’énumération ne suffit pas ici à embrasser tous les projets du grand chantier Maroc. Les travaux lancés de manière continuelle, et c’est un point cardinal à souligner, corroborent une autre et non moins significative volonté : la Réforme à tous les niveaux. Elle est devenue le leitmotiv, l’emblème inscrit sur le fronton du Maroc du Roi Mohammed VI. Il n’est pas un seul secteur d’activité, quelle que soit son importance, qui puisse échapper à la réforme ou à la rénovation ou qui ne soit réadapté au niveau de ses mécanismes et de sa finalité à l’exigence de réforme. En fin de compte, la modernisation est au cœur de cette « Révolution douce » qui caractérise le Maroc de cette première décennie du troisième millénaire. Elle ne se contente pas seulement de réagir, elle anticipe sur une évolution en filigrane. En réalité, nous assistons à la mise en pratique de la pédagogie prospective, qui guide notre « curseur » et nous éclaire les sentiers de l’avenir.
Le Maroc s’amarre chaque jour à l’exigence de modernité et, à l’intérieur comme à l’extérieur, force la marche pour s’enraciner mieux et fort dans la tradition de nation moderne, démocratique et ouverte. Là aussi, ce sont de multiples chantiers qui ont été lancés à la fois pour réformer les institutions, renforcer le dispositif des libertés publiques et privées, promouvoir les droits de l’Homme comme jamais aucun autre pays dans la région ne l’a fait, asseoir les bases d’une démocratie moderne et attachée à nos valeurs ancestrales, mettre en place une conception dynamique de coopération internationale, ériger une solidarité agissante en politique d’Etat avec les pays du continent africain, enfin être en première ligne dans le combat en faveur du peuple de Palestine afin qu’il recouvre ses droits et sa dignité.
A cette aune, le Maroc peut être jaugé et apprécié au nom d’un critère et un seul : la marche irréversible pour le progrès et la liberté, deux exigences suprêmes qui, institutionnellement et structurellement, se rejoignent comme deux doigts de la main. La station de « Mediterrania Saïdia » est la toute première d’un chapelet au long cours d’autres stations inscrites dans le Plan Azur, qui longera la double côte du Royaume du Maroc, méditerranéenne et atlantique, renforçant encore plus la vocation de notre pays, mettant en exergue ses atouts, l’enracinant dans un espace naturel qui, c’est le moins que l’on puisse dire, fait pâmer d’envie plusieurs autres.
Aucun commentaire