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FADESA en faillite !!!!!!

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MADRID (AFP) — La crise immobilière espagnole a fait sa première grande victime, le promoteur Martinsa-Fadesa qui s’est placé dans la nuit de lundi à mardi en cessation de paiement faute de pouvoir obtenir un prêt de 150 millions d’euros.

Le conseil d’administration du groupe réuni lundi soir, a décidé de "présenter une demande de cessation de paiement pour éviter une aggravation de la crise qui pourrait devenir irréversible et avoir de graves répercussions sur ses créanciers et sur l’intérêt de tous ses actionnaires", selon un communiqué.

C’est le premier grand groupe immobilier à se placer sous la protection de la loi depuis le début du retournement du marché immobilier espagnol en 2008. Retournement auquel s’ajoute la crise financière qui rend difficile l’accès au financement pour ces entreprises.

Après des années de très forte demande, d’envolée des prix et de construction à tout crin, alimentée par de l’argent bon marché en raison de taux d’intérêt bas, la pierre espagnole est en train de s’effondrer avec des ventes en chute libre et des prix qui marquent le pas.

Le stock de logements vides gonfle et des promoteurs se retrouvent avec des projets en chantier sur les bras et pas d’acheteurs.

Un autre grand groupe immobilier, Colonial, s’était retrouvé dans la tourmente au début de l’année, mais finalement, les banques créancières en avaient pris le contrôle, en se partageant les actions du groupe qui avaient été gagées chez elles.

"En dépit des innombrables efforts" de Martinsa-Fadesa "et de ses actionnaires", l’obtenion du prêt de 150 millions d’euros a été impossible, et le groupe se trouve confronté à "un manque de trésorerie pour faire face aux créances imminentes".

Banco Popular et Caja Madrid, deux établissements financiers espagnols, ont annoncé mardi avoir provisionné un total de 350 millions d’euros en prévision des difficultés de Martinsa-Fadesa.

"Face à la demande de cessation de paiements de Martinsa-Fadesa, Banco Popular, conformément à sa stratégie prudente et transparente, annonce qu’elle a anticipé les conséquences éventuelles en provisionnant au premier semestre" un total de 100 millions d’euros, selon un communiqué du groupe.

"Cela signifie que la banque n’aura pas à faire de dotations supplémentaires à cause des risques sur cette entreprise au cours de 2008", selon la banque, qui a toutefois refusé de dire le montant total de sa créance. Selon des informations de presse, elle serait de 400 millions d’euros.

Le titre de Banco Popular était particulièrement malmené mardi à la Bourse de Madrid, perdant plus de 7% alors que l’Ibex-35 reculait de pas loin de 4%, chatouillant ses plus bas niveaux depuis 2006.

Une autre institution financière, la caisse d’épargne Caja Madrid, a reconnu qu’elle avait une créance de 1 milliard d’euros, et qu’elle avait passé des provisions pour 250 millions d’euros.

La caisse d’épargne catalane La Caixa, a elle reconnu une créance de 700 millions d’euros, sans préciser si elle avait passé des provisions.

Martinsa-Fadesa avait annoncé le 7 mai avoir trouvé en plusieurs étapes un accord de refinancement pour 4 milliards d’euros de dette, décalant le paiement final à 2011. Cet accord était conditionné au fait que le groupe obtienne un prêt de 150 millions d’euros avant le 7 juillet.

"Les efforts réalisés avec l’Institut du crédit officiel (ICO, un organisme de financement dépendant du gouvernement) et d’autres entités de crédit n’ont pas porté leurs fruits", précise Martinsa-Fadesa, dont le patrimoine total est estimé à 10,8 milliards d’euros répartis dans des sols à construire, des projets en construction, des terrains de golf et des immeubles construits.

Fernando Martin, le patron du groupe, ancien président de Real Madrid, est emblématique de ces nababs de la pierre espagnole qui n’ont pas réussi à se diversifier ou à abandonner à temps le secteur avant le retournement.

A la tête d’une petite entreprise non cotée, Martinsa, il a lancé une OPA sur Fadesa, figure de l’immobilier espagnol. Mais il l’a fait en 2006 alors que l’immobilier espagnol avait déjà atteint son apogée.

Ce parcours est identique à celui du patron de Colonial. Luis Portillo, à la tête d’Inmocaral a lancé, lui aussi en 2006, une OPA sur le vénérable Colonial. L’acheteur réalisait un chiffre d’affaires 178 fois plus petit que sa cible.

Contrairement à eux, plusieurs autres acteurs de l’immobilier avaient anticipé l’éclatement de la bulle immobilière tel Manuel Jove, patron de Fadesa qui a vendu sa part au prix fort à Fernando Martin, ou bien les grands groupes de BTP comme ACS et Acciona qui ont investi dans l’énergie, secteur plus sûr, en prenant des parts dans les groupes Iberdrola ou Endesa.

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2 Comments

  1. وجدي
    24/07/2008 at 00:49

    بعد تفقيف مستنقع السعيدية الذي كان يتنفس فيه البحر والنهر، وبعد أن أصبحت السعيدية « تجري من تحتها الآنهار »، وبعد التخلص من عبء المسؤولية ببيعها لمحموهة الصباح والنهار، ثد أطلت علينا « فضيحة فضيصة » لتلغي أي أمل للتعويض عندما تعم الكارثة السعيدية وشاطئها كله بعد « بضع سنين ».

  2. Lecteur d'Oujda City
    27/08/2008 at 13:22

    Madame, Monsieur, chers lescteurs,
    Permettez-moi d’abord de vous remercier pour votre intéressant site. Je suis originaire d’Oujda et je suis professeur à l’université de cette même ville. Mais là n’est pas le propos, le fait est que la plage de Saïdia, que le Maroc a malheureusement jetée en pâture entre les mains avides d’argent et destructrices de Fadesa, est menacée de pollution irréparable, car sur les six ou sept km de Fadesa (promoteur de la station balnéaire Mediterranea-Saïdia), la plage est gravement atteinte. En effet, les milliers d’ouvriers de Fadesa qui construisaient les énormes hôtels sur la plage et habitaient dans des barraquements à deux pas de la côte, jetaient toutes leurs ordures ainsi que les matériaux de construction inutilisables sur la plage ; de plus, des tonnes de sable, propriété publique et qui faisaient la beauté fascinante des dunes de plus de deux mètres et des bancs de sables dorés de Saïdia, ont été prélevés impunémént et acheminés soit vers les chantiers de Fadesa, soit vers des destinations inconnues, sans parler de la superbe forêt dévastée. Bref, la plage de Saïdia, que la nature et l’écosystème ont mis des milliers d’années à faconner, a été détruite par Fadesa en trois ans. Notre saïdia est sinistrée et personne, ni Fadesa ni les autorités, saisies à maintes reprises par des citoyens mais aussi par des ONG, ne veulent assumer leurs responsabilités et dépolluer cette plage qui est en train d’agoniser sous nos yeux, comme l’est maintenant Fadesa elle-même !

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