P. 3 / CULTURE, EDUCATION, ECHANGES

1 – L’INDH en marche, dans l’Oriental

C’est à la résorption de la pauvreté mais aussi de la fracture sociale et du désir irraisonné de migration (notamment, vers le Nord
de la France et le Benelux) que la Région s’emploie vigoureusement. Les quinze visites effectuées à ce

jour par le Souverain dans la Région traduisent une sollicitude marquée. Les directives royales créent
une obligation de progrès, alors que 15% de la population stagne encore au seuil de pauvreté (9%, au
niveau national) et que l’analphabétisme reste sensiblement supérieur à la moyenne nationale. Mais les
comportements archaïques restent vivaces.

Disposant d’espace urbanisable, Oujda consacre une vaste aire de sa périphérie (la seconde plus
grande du Royaume, après Casablanca) à de nouveaux ensembles intégrés de logements,
d’équipements sociaux, administratifs, d’animation socioculturelle et sportive. Douze quartiers (40.000
personnes) en bénéficient directement. Associations d’adultes (notamment associations de femmes) et
fondations royales gèrent ces programmes bien dotés en locaux mais moins riches en moyens. C’est

dans l’un de ces ensembles périurbains structurants (administrations de base – espace éducatif et
culturel) que se situe la médiathèque en partie financée sur FSP ‘’appui à la lecture publique’’.
L’économie et l’urbanisme bougent. Oujda se prépare un rôle euro-méditerranéen.

2 – Fès consacre 500 millions de DH, au socioculturel

Au total, 500 millions de DH sont alloués, par la Municipalité de Fès, à l’année des 1200 ans d’histoire de la
Capitale spirituelle. Un montant que le maire affecte exclusivement à des projets d’infrastructures, notamment
à la création d’une bibliothèque de deux millions d’ouvrages, celles d’une académie de musique araboandalouse,
d’un opéra, d’un institut de beaux-arts et d’un théâtre municipal de 2000 places, sans oublier le

palais des Congrès, pour la tenue d’évènements internationaux. Ces édifices occuperont 4,5ha de terrain au total, dans le quartier
de l’Oued Fès. Le programme de mise à niveau comporte aussi l’achèvement de grands travaux d’éclairage, d’avenues et
d’espaces verts, la construction de portes monumentales pour la médina et des contributions aux projets de l’INDH.

De fait, dans le volet social, l’objectif est la réhabilitation des réseaux d’eau, d’assainissement et
d’électricité des 20 quartiers sous-équipés. Ces mêmes quartiers verront aussi la mise en place de
fontaines, l’aménagement de jardins et d’espaces verts, la création de bibliothèques, de salles et
terrains de sport. De plus, l’élaboration d’un plan directeur de circulation avant le transfert des services
municipaux dans le nouveau district administratif en 2010 – est à l’agenda.

Concernant l’habitat menaçant ruine en médina, la Commune a passé une convention avec l’association
Moulay Idriss pour la Solidarité, le ministère de l’Habitat et la Wilaya, pour reloger gratuitement 2000
ménages. Cette opération estimée à 60 millions de DH, procédera par tranches de 500 logis. Un budget de même ampleur est
affecté à la restauration des  »écoles rudimentaires », en coopération avec la fondation  »Ecoles de l’espoir ». De son côté, le
ministère de l’Education débourse 50 millions de DH pour la généralisation de l’enseignement et la prévention de l’abandon
scolaire, dans ces quartiers. En un an, le budget de Fès s’est accru de 40%. De 421 millions DH en 2007, les recettes municipales
atteindront 500 millions l’an prochain, selon les objectifs du maire. La  »frénésie » immobilière n’est pas pour rien dans cette
soudaine prospérité. En tout cas, les projets foisonnent et l’urbanisme change à vue d’oeil : salutaire jouvence, à 1200 ans d’âge !

3 – Convention de financement du jumelage Champagne-Ardenne – Oriental

Le siège de la wilaya de l’Oriental a abrité lundi 16 juin la signature d’une convention cadre de partenariat entre la région de
l’Oriental et celle de Champagne-Ardenne portant sur la création d’un observatoire des ressources

agricoles. Un partenariat pour le renforcement durable des capacités de développement agricole et rural.
L’observatoire réunira les différents intervenants du secteur agricole. D’un coût de 2.874.000 DH, il est
cofinancé par les conseils régionaux de l’Oriental et Champagne-Ardenne ainsi que par le PAD. Il

s’assigne comme tâche la collecte d’informations, d’analyses et une aide à la prise de décisions. Il
contribuera aussi à la réalisation de cartes du terroir et du bassin hydrogéologique de la Région et à
encadrer l’approche qualité, traçabilité et certification. Il assumera enfin une veille stratégique, en matière
d’indications géographiques protégées.

Trois axes de coopération sont ciblés: accompagner la stratégie de développement de l’Oriental; la lutte contre le chômage et
l’approfondissement des relations entre les acteurs socioéconomiques des deux régions. M. Tayeb Ghafes, président du Conseil
régional de l’Oriental a souligné l’utilité du jumelage pour assurer un bon soutien technique au développement de l’Oriental,
notamment pour promouvoir deux produits phares : la clémentine de Berkane et le mouton de BniGuil.
– Détail des programmes des Instituts Français : www.ambafrance-ma.org/institut/fes-meknes/index.cfm
– Site l’IFO : www.institutfrancaisoujda.org
– Blog de l’Amicale française Fès & Meknès http://lamicalelpv.canalblog.com/

4 – Fondation Chirac pour le développement durable et le dialogue des cultures

"Agir au service de la paix": tel est l’objectif de la Fondation pour le développement durable et le dialogue des
cultures et des civilisations que vient de créer l’ancien président de la République française Jacques Chirac. Le
lancement de cette fondation, entièrement privée et déclarée d’utilité publique, a donné lieu le 9 juin 2008 à un
impressionnant rassemblement de prestigieuses personnalités internationales venues lui offrir leur parrainage.

Quatre domaines d’intervention prioritaires sont prévus dans l’immédiat pour la Fondation Chirac: l’accès aux
médicaments de qualité, l’accès à l’eau, la lutte contre la déforestation et la désertification et le sauvetage des
langues et des cultures menacées d’extinction. Le lieu de lancement fut symbolique : c’est au coeur du musée du Quai Branly à
Paris, voué aux arts et civilisations d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et des Amériques, que cette Fondation est officiellement née.

Fresque en céramique symbolisant la pêche et les activités agricoles qui bordent le fleuve Congo