Retour sur les torts de l’examen régional de français de l’AREF de l’Oriental
Dans un premier article, j’ai essayé de montrer les torts de la production écrite aussi bien sur le plan des infractions au cadre de référence spécifié dans les Recommandations Pédagogiques que sur le plan de l’usage des concepts. La violation de l’esprit des Recommandations Pédagogiques, feuille de route des enseignants de français, a été préjudiciable aux efforts entrepris par les enseignants en matière de préparation de leurs élèves à se présenter de manière sereine à leur examen de français. Il est vrai que dans l’article en question, je n’ai pas soulevé le dernier point pour ne pas ajouter au premier mal un second, partant du fait qu’un seul suffit, surtout quand il est de la dimension de ce qui a été entrepris à l’encontre de nos élèves.
En écrivant cet article-là, j’ai naïvement espéré que quelque responsable qui ait quelque autorité ou pouvoir interviendrait pour réparer le tort dont a été frappée l’épreuve de rédaction de l’examen régional de français de l’AREF de l’oriental et qui a profondément été nuisible aux efforts des élèves des premières années. J’ai montré du doigt le mal qui était plus qu’évident et qu’aucun autre ne pourrait faire semblant de ne pas reconnaître. Malheureusement ma remarque est restée sans suite.
J’ai pris connaissance à travers la consultation de quelques uns des professeurs appelés à corriger l’épreuve de français, que, contrairement au jury d’Oujda qui a été plus souple et plus juste, ceux de Berkane ou de Bouarfa ont respecté la consigne de correction de l’évaluation à la lettre.
-Le jury de la délégation d’Oujda aurait accepté les deux types de productions : celui qui va dans le sens da la réflexion sur Victor Hugo et celui qui va dans le sens de l’affirmation. Ce n’était là sans doute qu’une forme d’expiation, et une reconnaissance tacte, de la part de l’équipe chargée de préparer l’épreuve sous la conduite de monsieur l’inspecteur.
-L’un des jurys de Berkane a, quant à lui, pris une initiative bien plus singulière que celui d’Oujda et même de Bouarfa, puisqu’il aurait sanctionné par un -1 ou-2 les meilleures rédactions des élèves dont la production a porté sur l’affirmation et non sur l’auteur. Pour eux, un bon élève n’a pas le droit à l’erreur et comme il a la compétence de bien écrire, il aurait dû avoir la même compétence pour traiter le sujet dans le cadre de l’énoncé. Ce qui voudrait sans aucun doute dire que les productions écrites des copies corrigées à Berkane auraient été injustement sanctionnées et qu’au lieu d’être notées sur 10, elles l’auraiet été sur 8 ou 9.
-Le jury de Bouarfa, lui, se serait montré plus conciliant en faisant preuve de plus de réalisme. Il aurait considéré les élèves dont la réflexion a porté sur l’affirmation comme non conforme au ‘’critère de la production à la consigne d’écriture’’. Il aurait donc prélevé les 2 points ou une partie des 2 points attribués par le barème à ce critère. Le jury de Bouarfa aurait rejoint l’un de ceux de Berkane, puisque chez eux, l’élève aurait dû traiter le sujet dans le cadre de l’énoncé.
Cependant, ils ont tous deux raison d’essayer de trouver un compromis et un terrain d’entente entre les nombreux correcteurs qui forment le jury.
– Comment donc les autres jurys des différentes délégations de l’AREF de l’oriental ont-ils essayer de s’en sortir sans trop de dégâts?
A cause de ce sujet à dimension de monument, les candidats à l’examen régional de français des premières années ont été mis en situation de blocage et par conséquent d’échec puisque nombre d’entre eux ont été sanctionnés pour un vice lié à l’énoncé et non à leurs compétences. En témoigne la confusion générale qui a frappé les correcteurs des différents jurys et des différentes délégations. A cela s’ajoute l’égalité des chances qui s’est trouvée bafouée par les nombreux compromis relatifs à la correction.
Les lecteurs, les élèves et les parents d’élèves peuvent d’eux-mêmes considérer dans quelle situation équivoque et controversée les préparateurs de l’examen régional de français de l’AREF de l’oriental ont mis les candidats à cet examen.
2 Comments
Ma question est la suivante: pourquoi avoir laissé passé une telle erreur? Avant de lancer une épreuve, on doit la relire, et une simple relecture d’amateur même, aurait permis de constater la faille?
Au prof: est-ce que tu crois que les préparateurs de l’ examen de français de l’ AREF de l’ oriental ont la vision que tu as des choses? Pour eux, le sujet est dans la norme.
ont- ils seulement réagi aux remarques et critiques qui leur ont été adressés à travers ces deux articles, ne serait-ce que cagoulés ?
Nous aurions bien aimé écouter leurs explications, hélas !