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Les agriculteurs de l’Oriental optimistes

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· 90 % de la superficie prévisionnelle emblavée

· Les pluies printanières déterminantes

Les fellahs de la région de l’Oriental sont sereins. Cette année, la campagne agricole se présente sous de bons augures. Les pluies ont été relativement abondantes. En effet, les données fournies par les cinq stations météorologiques de la direction provinciale d’agriculture d’Oujda (DPA) rassurent les professionnels du secteur. Si les précipitations sont au rendez-vous en mars et en avril, il n’y aura pas de souci à se faire pour les récoltes. Qu’il s’agisse de céréales, d’arboriculture, de cultures fourragères ou maraîchères.

Rappelons que les précipitations ont atteint 161,1 mm contre 113 mm pour la même période lors de la dernière campagne. La moyenne enregistrée pour la même période durant la dernière décennie est de 143 mm. Cette évolution positive a favorisé un développement régulier des cultures dans les différentes phases du cycle végétatif.
Par ailleurs, ces pluies ont profité aussi bien aux cultures en bour qu’en périmètre irrigué. Elles ont permis aux agriculteurs d’économiser de l’eau et de réduire les charges d’irrigation. «Toutefois, précise Mohammed Harkouss, chef de service de la production agricole, le rendement final dépend en grande partie des pluies printanières».

«Le même optimisme est partagé par des agriculteurs de la région. «On s’attend à une assez bonne campagne agricole », déclare Jaber Fraidi, cultivateur de la commune de Ras Asfour dans la province de Jerada.
Les professionnels sont également contents par l’envergure des opérations d’emblavement. Sur une superficie prévisionnelle de 175.000 hectares, 90% ont été réalisés; soit 155.000 hectares et ce, malgré une faible disponibilité des semences sélectionnées. Quel que soit le volume du rendement, la région de l’Oriental, à l’exception des deux rives de Trifa (provinces de Berkane et Nador), n’est pas une zone à vocation céréalière. Le rendement céréalier, l’un des plus faibles du Royaume, varie entre 1,5 et moins de 10 quintaux par hectare. Ces contre-performances sont à attribuer aux conditions climatiques défavorables aux cultures céréalières. La sécheresse récurrente et des sols pauvres n’encouragent guère les agriculteurs de la région, en particulier de la zone sud, à investir dans ce créneau.

Mohamed Zerhoudi

L’ECONOMISTE

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