Le Maroc fer de lance de la lutte anti-terroriste
Marrakech a abrité les 15 et 16 décembre 2014, les travaux du Forum global de lutte contre le terrorisme (GCTF) qui ont vu la participation d’experts de quelque 40 pays et et plusieurs Organisations internationales, régionales et sous-régionales.
Les activités de ce Forum ont été réparties en six groupes de travail portant sur « le Sahel », « la Corne d’Afrique », « la justice pénale et la primauté du droit », « la détention et la réinsertion », « la lutte contre l’extrémisme violent » et « les combattants terroristes étrangers » .
La réunion inaugurale du groupe de travail sur les combattants terroristes étrangers du GCTF, a été co-présidée par le Maroc et les Pays-Bas.
Bien que pas nouvelle, la menace des jihadistes étrangers a pris de l’ampleur ces dernières années, notamment avec la naissance de DAESH.
C’est pourquoi, les participants ont pris la décision de promouvoir un arsenal de bonnes pratiques qui passe par un programme de réinsertion des anciens jihadistes étrangers revenant dans leur pays d’origine ou d’accueil pour y perpétrer des attentats.
Le Maroc a, dans ce sens, initié une approche unique en la matière alliant la dimension sécuritaire à la lutte contre la précarité, le développement humain et la promotion de la tolérance et de la modération en Islam.
Il est utile de rappeler que, grâce à une stratégie nationale globale et pragmatique décidée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Maroc a déployé d’intenses efforts pour faire face à ce phénomène.
A ce titre, le Maroc a toujours attesté de son ferme engagement à une participation active aux efforts de la communauté internationale pour le renforcement de la coopération et de la coordination aux niveaux bilatéral,, régional et international ; une volonté des autorités marocaines qui a toujours été ouverte et sans exclusion afin de préserver l’efficacité de cette lutte.
Autre préoccupation des experts présents à Marrakech, ceux qu’on appelle les « loups solitaires » : des djihadistes aptes à concevoir des opérations sans pour autant recevoir d’instructions de leurs hiérarchies, comme ce fut le cas à Toulouse, Bruxelles, Boston, Ottawa, et dernièrement Sydney.
Aussi face à cette menace des « loups solitaires », le Maroc a été l’un des premiers pays à renforcer son arsenal juridique à l’encontre des jihadistes, nationaux et bi-nationaux et en interdisant toute forme d’apologie et de propagande en faveur des organisations terroristes.
Le Maroc, très tôt, a pris conscience que le phénomène des combattants terroristes étrangers constitue une aubaine pour les organisations terroristes pour se doter de moyens matériels importants, de combattants de diverses nationalités et d’armements sophistiqués qui met en danger l’intégrité territoriale et la souveraineté de plusieurs pays à travers le monde.
En conclusion, il est évident que tout succès contre le terrorisme est tributaire d’une volonté de coopération sincère entre les pays, d’une coordination étroite, d’un soutien aux capacités des Etats pour préserver leur intégrité territoriale, leur souveraineté nationale et faire face aux velléités séparatistes dont l’accointance avec le terrorisme est désormais un fait avéré.
En mettant en oeuvre, fin octobre 2014, le dispositif sécuritaire « Hadar » , le Maroc a renforcé son rôle d’avant-garde en tant que membre fondateur efficace de ce Forum. Pour preuve le nombre de cellules terroristes démantelées au Maroc ces derniers mois mais également en Espagne, en Belgique, aux Pays-Bas et en Grande Bretagne grâce à l’excellence des relations de coopération sécuritaire entre ces pays et le Royaume du Maroc.
Une efficacité qui a conduit l’Union Européenne à appeler, le 16 décembre 2014, à une coopération sécuritaire plus étroite entre le Maroc et les pays sahélo-sahariens pour mieux lutter contre les réseaux terroristes qui sévissent dans cette région.
Farid Mnebhi.
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