A TOUS LES MAIRES DE MON PAYS , AGADIR….
A MONSIEUR TARIK KABBAGE
Bien le bonjour et bonne lecture.
PARTIE UNE
Je n’ai pas un mètre carré de cette ville à moi et je m’adresse à vous en tant que Régisseur de cette commune et maire d’AGADIR, comme si elle était entièrement à moi.
A moi, comme si Dieu avait fait que je naisse là et que de Massa je sois le riche fermier, l’industriel, le propriétaire ou le roi.
A moi, par delà toute parabole, puisque ce pays est le mien comme il est à vous. A vous, qui me lisez ou à Toi Dieu , qui de près ou de loin, m’entends !
A moi, puisque mes parents et mes rois m’ont appris à l’aimer à le respecter, ce pays, comme la Foi.
A moi, puisque mes ancêtres et les vôtres y ont vécu ou qu’ils sont partis, comme des militants et des martyrs, des ouvriers ou des soldats, pour la chose commune et pour qu’on soit là !
Les parents qui ont péri, fossiles sous les décombres du séisme, ceux qui ont sombré sous les eaux, nous bénissent pour garder brillant leur flambeau et qu’on érige là, à la place des ruines, une ville neuve pour honorer les morts et montrer notre bonheur, leur bénédiction, comme s’ils étaient restés là !
Le sens d’Agadir, a fait qu’elle soit aimée de tous comme ses gens. Elle représente un pacte patriotique, une âme pour la Nation. Symbole communautaire, hissé à l’aube de l’Indépendance, par Mohamed V, le père et le sultan.
PARTIE DEUX
Le séisme, destin par delà nos volontés et nos peines, a fait que le nationalisme se développe encore mieux, et que par là il devienne l’un de nos symboles, tandis que progresse et se modernise le pays entier, en s’ouvrant librement vers l’extérieur, sans ingérences externes ni menaces pour la région et l’intérieur.
Le séisme a permis à bien des Gadiris et des enfants du Souss, de connaître leurs concitoyens du Nord. Ceux des autres régions du Maroc, qui ne connaissent du Soussi que l’épicier du coin, qui les dessert.
J’ai connu pour ma part plusieurs d’entre-eux qui étaient venus à Fès. Certains élèves brillants sont devenus des cadres importants de notre pays. Avec toujours cette envie de retourner aux leurs pour se réinvestir et faire prospérer leurs proches, demeurés sur les terres.
Au Maroc, les Gadiris sont respectés, admirés ou jalousés, pour leur sens du travail sérieux et leur sens de l’abnégation. Leurs succès dans les affaires a permis de développer le Souss et de financer bien des projets dans la région et autant ailleurs.
La Marche Verte a permis à beaucoup de marcheurs, venus de partout du Maroc, de voir l’Atlas, l’Océan Atlantique, avant de prier sur les sables du Sahara, physiquement retrouvé.
Agadir est dans tous les cœurs, plus que Casa, Tanger, Fès, Rabat Meknès, Marrakech ou Oujda ! Elle est un rêve mythique, sinon un fantasme, pour ceux qui ne l’ont pas encore vue.
Agadir, la perle du sud, nous a appris à l’aimer et à respecter ses hommes, qui vont des reliefs de l’Atlas aux sables du désert. Agadir est devenue le symbole de l’amour patriotique et le fer de lance de sa défense pour son unité retrouvée.
Beaucoup de Marocains aiment Agadir pour leurs vacances ou pour les leurs, qui y sont restés fixés. Et les étrangers, ne rêvent que de vacances sous son soleil et de détente près de la mer, d’excursions dans ses reliefs, là où l’arganier est baume et roi.
C’est dire aussi qu’on apprécie Agadir pour ses joies de vivre, son humeur et pour sa propreté. On aime Agadir pour ses larges boulevards et ses longues avenues, verdoyantes et fleuries, sans conflits. Le palais du Roi y donne le ton et tout autour, c’est un sentiment de quiétude, de beauté et d’harmonie.
PARTIE TROIS
Exemple de ville-pelouse, exemple de verdure, de clarté et de plénitude, de plantes somptueusement ordonnées, majestueuses, élégantes, exotiques et bien soignées.
Cet amour poussé jusqu’à l’extase, beaucoup le sentent, naturellement, comme une nature, un acquis. Mais hélas, il n’est pas le fait du Maroc entier. C’est dire qu’on est jaloux et qu’on ne veut pas que cette fusion cesse et que ces amours du pays et de la ville, se lassent !
Cet amour, Monsieur, n’est pas de l’aumône, c’est un mérite et un devoir. Il est l’extrait du civisme et de la citoyenneté, élevés comme un droit dû ! Car de nos jours, il n’y a pas de citoyen du monde sans qu’il ne soit d’abord celui de sa ville propre et de son propre pays ! Il ne peut y avoir de citoyenneté vraie sans propreté de la cité, non plus. Aimer une ville désagrégée et sale est un non-sens ou de l’hypocrisie ! On ne peut pas défendre une cause que l’on n’aime pas. Cette schizophrénie régionaliste et pitoyable alors, ferait honte à l’amour du pays et entacherait le respect dû à ses dirigeants.
Cependant lorsque cet amour prospère, il fait des émules et comble ses zélotes. Il se développe alors et se partage, comme un culte passionnel, que l’on exhibe jalousement et que l’on offre avec volupté aux autres. Il est le respect d’autrui et le civisme à l’état pur. La chose commune devient sacrée et l’on milite et l’on se bat pour la protéger et la conserver. L’emblème du patriotisme, son credo, naît dans le berceau de la citoyenneté. Une ville sale et négligée ou délaissée, vous empêche d’aimer votre pays et vous pousse à le quitter et à le regretter ! La chose commune est l’emblème de la communauté, le sens sublimé de la civilisation, de la culture et de l’identité. La propreté de la ville est une éloquente pédagogie du nationalisme et un facteur identitaire du patrimoine, tels qu’ils se doivent d’être promus et enseignés.
Oui, si Agadir est une oasis sur mer, une oasis de paix, elle est aussi une école de la culture. Elle est le point nodal, le relais commercial et cultuel vers l’Afrique. Agadir est le sérail historique des dynasties mauresques, venues du Sahara, pour conjuguer la Maurétanie avec l’Andalousie. Elle est l’histoire vivante et vitale du patriotisme marocain.
Oui, Agadir est une oasis du désert, face à l’océan ! Avec ses avenues plantées sur deux voies. Toutes ensemencées d’espèces florales, rares ou recherchées, qui ont conquis son climat tempéré et sa franche luminosité. Des espèces exotiques qui vivent en apothéose et qui font à notre flore locale tous les honneurs. Un paysage édénique, un chemin routier, qu’il serait suicidaire et ingrat de laisser se dessécher, envahir de sables et de mauvaises herbes.
PARTIE QUATRE
Oui, un homme à la main verte, a la chance de diriger de ce paradis. Vous ! Vous avez eu de grands hommes dans cette région qui vous ont nourris de fierté du fait de leurs renommées nationales.
Vous êtes de ceux qui font de grands ouvrages. Vous êtes de ceux avec lesquels on peut consolider une fibre sociale, partager sa carte d’étudiant de militant unémiste* et communier sur le plan des idées. Et leur dire franchement ce que l’on pense ou que l’on suggère.
Que nous coûte-il, que vous coûte-t-il donc de rendre cette ville aussi accueillante et plus propre qu’avant ? La propreté est un défi pour garder vos touristes et les attirer, afin de développer encore plus cette industrie dans votre région. Sans rien délaisser. C’est une mission, un magistère que de veiller sur toutes cette richesse constamment ! Sur les places, les façades, les trottoirs, les constructions, le macadam, la chaussée, les ronds-points jardinés et surtout les avenues !
Agadir, n’est-elle plus cette icône que l’ont vient visiter du fin fond des pays modernes et civilisés ? Quoi de mieux à offrir à hôtes des pays nantis ? Et quelles devanture de nos villes se doit d’admirer le Marocain d’ici ? Agadir est notre miroir et notre façade, vous devez encore plus la soigner.
Réparer nos villes sans parcimonie, maintenir notre patrimoine debout et fier. Et pour ce faire, le maire se doit continuer de travailler et de rester, rigoureux, vigilant et net !
Faut-il, que l’on ait des centaines de rois, pour réparer nos villes et les rendre impecs ? Et que l’un deux puisse rester à Agadir, doté d’un don divin, ubiquitaire ?!
Le roi, l’état, le pays, la nation délèguent. Vous êtes l’un des mieux aimés, des plus respectés, des plus puissants et des plus honnêtes, pardi ! Et si je prends Agadir comme témoin, cet exemple est valable pour toutes les autres cités de nos contrées.
Notre guerre multiforme, contre le sous-développement, les relents racistes et coloniaux, les misères résiduelles, les différents retards et les adversaires, doivent nous pousser à être les meilleurs. Meilleurs qu’eux ! Notre hospitalité, notre union nationale, autour de nos valeurs, cette jalousie sur notre union et nos territoires doivent nous pousser à progresser, afin d’aller de l’avant en protégeant ces villes et ces terres, sans les spolier ni les donner et sans les laisser dépérir, non plus.
PARTIE CINQ
A Agadir, votre hospitalité légendaire, votre autorité indiscutable, votre honnêteté intrinsèque, font que cette perle, qui est heureusement entre vos bonnes mains, doit devenir un diadème ! Et que votre succès rende les autres jaloux et nous encore les marocains, plus fiers !
La ville, ses jardins d’avenues, ses ronds points fleuris et bien taillés été comme hiver, ses jardinets, les créneaux qui longent les routes, comme celle qui va à la Casbah ou qui sortent de la ville; les murailles, les façades et les arbres alentours, les dallages des places et des trottoirs, les lampadaires, tous sans exception, doivent être réparés rapidement pour éviter de voir Agadir choir et devenir horrible ou pire !
C’est cette école de la rue (propre) qui rendra civiquement les citoyens plus patriotes et qui sauvegardera la reconnaissance des électeurs, fidèle et continuelle, envers les cadres et les élus qu’ils aiment comme vous, et qu’ils vénèrent.
C’est la rue propre et constamment belle qui rendra leurs honneurs aux maires ! C’est la rue propre qui rendra leur honneur sauf, aux marocains, devant les visiteurs ! C’est la rue propre qui redonnera toute l’estime due aux gérants de nos villes.
Et le Peuple a besoin de l’exemple des meilleurs d’entre ses fils, vous et les vôtres, sans relâche aucune.
Dr Idrissi My Ahmed, qui vous salue de Kénitra,
0661252005, 0537376330, aamm25@gmail.com
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