Un futur malsain se dessine en Algérie
Il a été observé que, suite à la réaction des autorités marocaines et du peuple marocain aux déclarations agressives du Président algérien, la presse algérienne dans son ensemble a diffusé et continue de propager des articles diffamatoires et mensongers envers le Roi du Maroc, le peuple marocain, les institutions marocaines, l’intégrité territoriale et la souveraineté nationale du Royaume du Maroc.
Il est vrai que cette presse, viscéralement hostile au Maroc et soumise à certaines parties qu’il est inutile de citer, a reçu pour ordre de mener une campagne tambour battant contre le Maroc afin de détourner l’attention du peuple algérien de ses malheurs quotidiens, de cacher les échecs diplomatiques à répetition des responsables algériens et d’occulter l’incertitude sur le devenir politique de l’Algérie.
En effet, les dernières sorties bellicistes des responsables algériens sont des faux-fuyants mesquins destinés à colmater les brèches d’un fiasco diplomatique et à tuer dans l’œuf les dissensions de plus en plus avérées de l’Algérie avec son rejeton, le polisario.
Les différences et les accrochages qui ont éclaté au grand jour au sein du polisario et entre ce dernier et l’Algérie ont débuté après la présentation par le Royaume du Maroc de sa proposition d’autonomie dans les provinces du Sud. Une proposition qui a convaincu nombre de séquestrés des camps de Tindouf de rejoindre le Maroc et qui les a encouragé à organiser des évasions de grande ampleur.
Cet important schisme algéro-polisarien a été également accentué par l’échec de la stratégie algérienne d’élargissement du mandat de la MINURSO aux Droits de l’Homme, dans un contexte marqué par la responsabilité algérienne dans ce qu’il est convenu d’appeler la dérive totalitaire du polisario dans les camps de Tindouf.
De plus, le rétablissement de l’intégrité territoriale et de la souveraineté nationale ainsi que l’émergence d’une démocratie au Mali ont aggravé la position du tadem algéro-polisarien sur le plan international du fait que la défaite des groupes terroristes, assistés des mercenaires du polisario, qui sévissaient dans le septentrion malien, a provoqué une onde de choc au sein même de la direction de ce mouvement sécessionniste qui reproche à Alger son profil bas, d’autant plus que la diplomatie marocaine a su se déployer avec brio dans cet ancien pré-carré algérien.
Sur les plans strictement interne et politique, ces puériles attaques algériennes contre son voisin ont pour objectif d’atténuer les velléités insurectionnelles du peuple algérien qui se plaint du manque criant de développement dans son pays.
Un pays où règne un état d’esprit fait de frustration générale, où la population algérienne ne bénéficie pas des revenus générés par les exportations du pétrole et où le chômage demeure excessivement élevé, affectant près de 40 pc de la population.
Quant à la corruption, le peuple algérien est conscient de ce fléau qui mine la société et qui implique des familles influentes, qui tirent des profits colossaux des projets d’infrastructure.
Le peuple algérien est également au fait que son pays est dirigé par un groupe de décideurs issus de la guerre de libération contre la France et qui n’est pas prêt à céder le pouvoir.
Toujours, sur le plan politique, les préparatifs pour les prochaines élections présidentielles montrent qu’aucun changement n’est à l’ordre du jour. L’armée et les services de sécurité ont veillé à la multiplication des partis politiques pour freiner l’émergence d’un front cohérent d’opposition, repoussant ainsi toute possibilité de changement démocratique en Algérie.
L’Etat algérien a même investi le champ associatif afin de confiner la société civile au rang de courroie de transmission du pouvoir. Tandis que les associations indépendantes sont marginalisées, et confrontées à maints obstacles administratifs et politiques pour mener à bien leur action
Ainsi, en dépit de l’éveil politique constaté à travers le monde durant les trois dernières années, notamment au Royaume du Maroc, les Algériens hésitent à revendiquer publiquement le changement, au moment où le gouvernement s’est contenté de distribuer quelques dividendes sous forme, notamment, d’une augmentation de salaires des policiers.
C’est pourquoi, les algériens, craignant une répétition des décennies noires 80-90, semblent prêts à attendre la disparition de la génération vieillissante des généraux au pouvoir depuis l’indépendance, espérant qu’une nouvelle génération émergera pour ouvrir le champ politique et économique du pays et asseoir les bases d’un système véritablement pluraliste.
Aussi, bien que les luttes intestines font actuellement rage, les prétendants et les clans, bien que se détestant fortement, sont tous d’accord au moins sur un point : faire patienter le bon peuple face à une vacance manifeste du pouvoir et détourner son attention de ses problèmes réels et de ses attentes légitimes par une opération de diversion qui, aux yeux des responsables algériens, est plus que nécessaire.
Les toutes dernières initiatives belliqueuses algériennes contre le Maroc s’inscrivent dans cette nécessité et il fut tout désigné pour servir de bouc émissaire aux malheurs du peuple algérien.
Les responsables politico-militaires-sécuritaires ont, en effet, tout à gagner en se fabriquant un ennemi imaginaire à ses frontières ; un ennemi, qu’est le Maroc, qui ne demande qu’à vivre en paix et en bonne intelligence avec ses voisins.
Un fantasme qui a permis à des généraux algériens; les vrais détenteurs du pouvoir en Algérie; de passer des contrats d’armement, à coups de dizaines de milliards de dollars et de garnir leurs comptes en Suisse.
Ceci étant dit, il convient d’affirmer que, par leurs dernières interventions intempestives et insultantes, les plus hautes autorités algériennes, relayées par une presse aux ordres, viennent une fois de plus, de démontrer que l’Algérie est bel et bien partie prenante et hautement intéressée dans le dossier du Sahara marocain. Un conflit crée et imposé au Maroc par l’Algérie qui finance et héberge sur son territoire à Tindouf le polisario.
Une situation qui bloque tous les efforts de la communauté internationale pour une solution du conflit basée sur une autonomie avancée dans un cadre souverain marocain et une intégration économique et sécuritaire régionale.
J’invite les responsables algériens à revisiter une fois pour toute l’Histoire. Le problème du Sahara est né de l’époque coloniale durant laquelle le Maroc n’a pas perdu sa culture ancestrale et unique ainsi que son âme. C’est pourquoi, il n’y a aucune raison qu’il abandonne ses provinces sahariennes au profit d’agitateurs professionnels.
Enfin, les dernières sorties des responsables algériens démontrent que le régime, à bout de souffle, est engagé dans une intense guerre de clans en vue de la succession de Bouteflika et que le polisario est en pleine dérive mafieuse avec ses accointances avec les terroristes du Sahel, notamment Al-Qaïda, comme l’a récemment souligné une agence de renseignements japonaise et ce, alors qu’il subit une hémorragie et qu’il est de plus en plus contesté par la population des camps de Tindouf sous son contrôle.
En conclusion, en cherchant à porter le débat au Sahara marocain, l’Algérie et la direction du polisario veulent faire oublier la situation dramatique des réfugiés et les graves atteintes aux Droits de l’Homme qui sont constantes dans les camps de Tindouf, en Algérie.
Ces réactions agressives des responsables algériens visent également, et il faut le souligner, la personne du Roi du Maroc qui a critiqué fermement, le 11 octobre 2013, la position de l’Algérie à propos du Sahara, qui a pu rendre le Maroc un important allié économique et sécuritaire de l’Afrique, alors que l’Algérie s’est trempée récemment dans le soutien des politiques séparatistes dans le continent, et qui a su diversifier l’économie de son pays, engager de grands projets d’infrastructures et de désenclavement de ses régions, dotées désormais de larges prérogatives dans l’optique d’une meilleure contribution au développement économique et social.
Par sa sagesse et son génie, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a su erriger le Maroc en puissance régionale stable qui dispose d’infrastructures solides, de pôle d’excellences dans l’industrie et les services et qui est pleinement intégré dans le marché régional et mondial qui tient une place privilégiée au niveau du continent, alors que l’Algérie, sans prise sur la nouvelle donne géopolitique régionale évolutive, continue de nourrir les mêmes contradictions, à ceci près que les décideurs algériens semblent vaciller entre idéologie doctrinale et Realpolitik.
Pour l’heure, les responsables algériens, quant à eux, s’embourbent dans des politiques qui augurent des lendemains malsains pour leur peuple.
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