Home»International»LA FIEVRE REGIONALISTE

LA FIEVRE REGIONALISTE

0
Shares
PinterestGoogle+

   LA FIEVRE REGIONALISTE

    Actuellement plusieurs pays de l’espace politique européen sont entrés dans une phase de turbulence. Al l’est,  les frontières qui séparent certaines communautés ethniques sont chahutées. Des nationalismes exacerbés s’expriment sans vergogne. Au centre et au sud, des nations récentes, ou plus anciennement morcelées, craquent sous l’effet de tensions internes.

On connaît bien ce processus morbide. Les Etats, démantelés par les politiques libérales, sont absents. Alors les communautarismes prennent le relais. A mesure que les problèmes sociaux s’accroissent, les solidarités se brisent. Les uns ont tendance à vouloir se séparer des autres pour pouvoir vivre mieux. C’est ce qui arrive en Belgique, par exemple. Les Flamands veulent se séparer des Wallons pour constituer une entité indépendante. Que feront les Wallons si un tel projet aboutissait ?  Personne n’en souffle mot. Pourquoi ? Tout le monde sait que la Belgique est un Etat totalement artificiel, inventé à une autre époque par les Anglais pour tenir les Français à distance des ports les plus proches de leurs côtes.

Ceux qui aiment l’Histoire sa vent combi en les Wallons se son t impliqués dans les démêlés français. On peut imaginer sans peine, dans le cas où les Flamands se sépareraient, que les Wallons veuillent leur rattachement à la République française.

Nombre de Français s’en enthousiasment. Mais ce serrait quand même un sacré changement du tracé des frontières dans l’Union.

Notons que la réunification allemande aussi souleva des problèmes, même si on les a bien étouffés. D’autres cas de ce genre, à l’est de l’Europe ou au sud seraient autrement plus tendus. On ne peut prévoir grand-chose

sur ce point. Mais on  ne peut ignorer le sujet. Et le devoir des Français est d’y penser, même si on n’en parle jamais.

Les Français constituent la première population de l’Union dans quinze ans, premier territoire par l’étendue, deuxième PIB du Vieux, puissance nucléaire.  Ils ne peuvent se contenter d’attendre ce que trouveront utile de faire des ectoplasmes du genre du chrétien-démocrate belge Van Rompuy et de la baronne travailliste anglaise Ashton, ces poules mouillées de l’Union européenne élevées sous le parapluie américain. Au contraire, ils doivent s’assumer et proposer, sans complexe.

On comprend assez bien comment interagissent les tensions qui naissent dans les nations et celles qui surgissent entre elles. Comme tout le monde celles – là nous impliquent très directement. De plus, à cette échelle intervient

une nouvelle donne : l’impact de la crise économique se combine avec la montée des crises écologiques.

Nous sommes peu préparés à anticiper les conséquences des désastres d’origine écologique.  Or ils constituent un facteur direct de déstabilisation des relations internationales. Par exemple, les mouvements de populations dus aux changements climatiques dérèglent complètement les relations de voisinage dans nombre de pays comme lesquels  circulent des réfugiés. Ou  bien l’accès à des matières premières vitales, comme l’eau, peut devenir un sujet d’âpres concurrences.

On sait dans quel contexte hautement inflammable cette question se pose au Moyen-Orient. Et on ne trouve rien de mieux à faire qu’imposer un modèle agricole qui éradique  les agricultures vivrières locales ! Une criminelle absurdité. Chef d’orchestre de cet ordre des choses : l’OMC. Le mandat que les  pays européen donnent à leur

Représentation doit être rediscuté publiquement dans nos pays. Il doit être radicalement reformulé pour donner la priorité  au réalisme. Il faut inverser la hiérarchie des normes et des instruments d’action. Ainsi, nous avons intérêt à ce qu’il existe un véritable droit climatique international dans lequel les peuples ont la voix au chapitre/

DE VIV E VOIX : Mohammed Essahlaoui

MédiocreMoyenBienTrès bienExcellent
Loading...

Aucun commentaire

Commenter l'article

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *