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DE L’UNICITE A LA PLURALITE DES DISCOURS… UN LONG CHEMIN RESTE À FAIRE

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  DE  L’UNICITE  A  LA  PLURALITE  DES DISCOURS…

  UN  LONG  CHEMIN  RESTE   À    FAIRE.

           Les représentations que l’on fait à propos de l’analyse des différents types de discours pédagogiques, semble-t-il,sont ,le moins que l’on puisse dire,surprenantes par leurs caractéristiques réductionnistes,hasardeuses,généralisatrices,se basant souvent sur des références de typologies textuelles justifiées par des contraintes de l ‘écrit qui obéit à une discipline extrêmement rigoureuse, contrairement à l’oral qui admet(ou supporte) des répétitions,des hésitations,des approximations,des lourde.

Dans une salle de classe, on peut parler de véritables joutes oratoires animées conjointement  par le professeur et les élèves, même si les épris de méthodes modernes s’obstinent à croire, et à nous faire croire, que le climat de la classe a radicalement changé depuis que certains discours font du professeur « un simple animateur ! »

Mais est-il  judicieux  ou pertinent que le professeur se taise durant   toute une séance, sous prétexte qu’il cherche à favoriser les interventions des élèves ? Quel est le bien fondé d’une telle recommandation limitatrice des interventions du professeur ? Un professeur privé de son outil, de son moyen essentiel qu’est la parole, serait prisonnier de son mutisme et perdrait ainsi toute sa raison d’exister !

Evitons les extrêmes : oui, la parole du professeur est porteuse de messages divers ayant  besoin de décryptage et de décodage, dont les plus fréquents se rapportent au dire de faire et au dire de ne pas faire (impératif, suggestif…) garants fondamentaux de son autorité séculaire.

Toutefois, ce grand personnage diffuseur de la science, qu’on le veuille ou non, par le biais incontournable de multiples actes de paroles, entre autres, est souvent rappelé à l’ordre quand il en abuse, car la science fait toujours appel à la réflexion.

Nous sommes donc  devant un dilemme inextricable : si l’on admet d’une part l’hypothèse réductrice de la parole du professeur, si l’on admet par ailleurs l’hypothèse incitatrice à la parole des élèves, alors on doit admettre logiquement le bien fondé de la question récurrente : quels seraient alors les types de discours, les plus stratégiquement utilisés, dans telle ou telle classe de langue ?

Mais l’inextricable ne se limite pas à la création de référentiels appropriés d’une typologie des discours intra classe,des méthodologues spécialisés s’en chargeraient aisément en dressant des listes exhaustives de types de discours recommandables, dans des situations de communication données.

La question  qui s’imposerait et se poserait aux spécialistes de l’analyse des discours et aux éminents méthodologues, serait comme suit : comment  concilier la tendance de recentrassions sur les besoins individuels des apprenants, tendance fondamentale des courants méthodologiques ‘dernier cri’, avec la tendance qui consiste à considérer la classe comme une mini société, un tout soudé? La première recommande une typologie discursive individualisante, tandis que la deuxième semble opter pour l’unicité du discours professoral.

Forcément, un autre syllogisme surgit à ce stade de la réflexion : Si l’on recommande les choix fondamentaux des pédagogies différenciées (et/ou différentielles), on devrait opter pour la diversité des discours, .en fonction des individualités ou, au moins, des groupes homogènes. Si, par ailleurs, l’on recommande une diversité de matériels didactiques, compte tenu des véritables besoins des apprenants, intra-classe.

Par conséquent, une classe animée par le professeur est loin de résoudre tous les problèmes  posés inévitablement par une classe dirigée à sens unique. C’est pour cette raison que les principes et les dispositifs de l’animation,aussi généreux et brillants soient-ils, au niveau des théories modernistes,gagneraient indubitablement à être revus afin d’aboutir à des

réponses suffisamment claires à des questions plutôt  d’ordre pragmatique.

Que deviennent alors, les discours conçus et élaborés par un  esprit bienveillant au service des apprentissages, comparés à des discours facilitateurs de la communication libres échanges ?

Dans les deux situations envisagées, les apprentissages semblent toujours attendre la fin d’un débat aux discours  particulièrement animés, néanmoins aux résultats incertains !

Une chose sûre et certaine : Les professeurs n’apprécient guère de demeurer indéfiniment des otages de discours destabilisateurs .Quant aux élèves, ils attendent, docilement et sagement,  d’être fixés sur leur(s) sort(s) d’élèves/apprenants./.

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui

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