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NECESSITE IMPERIEUSE DE DEMANTELER LE MARCHE DES SAVOIRS !

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NECESSITE IMPERIEUSE DE DEMANTELER LE MARCHE DES SAVOIRS !

 

Cela va sans dire, il va falloir revenir sur les saccages de la politique actuelle. J’accuse  des équipes gouvernementales précédentes d’avoir démoli sciemment et méthodiquement le système éducatif national pour orienter des publics scolaires vers des systèmes semi privés ou privés. Le prétexte trompeur en est injustement la baisse  du niveau dans l’enseignement public.

 

Cela n’est qu’un aspect du problème qui est posé à la société. Je pense au secteur  capitaliste de la formation initiale et continue dans certaines grandes villes du Maroc. Le but visé par les libéraux est de constituer un marché de l’éducation.

 

Au niveau mondial, il y a des milliards de dollars annuels qui circulent dans le secteur de la formation initiale. Les organisations du libéralisme mondial du style de l’OCDE  poussent sans relâche à la marchandisation des savoirs. Pour cela, plusieurs conditions de base ont été réunies dans de nombreux pays.

 

Par exemple, citons la suppression préméditée de la carte scolaire. Elle a été une sorte de déverrouillage permettant la constitution d’une masse de clients consommateurs de prestations scolaires. L’autonomie générale des  établissements scolaires est en marche. Elle est voulue pour organiser une concurrence complète des fournisseurs de savoirs.

 

Il est à noter dans ce sens, l’application de cet exemple à l’université. A la fin du processus, il y aura des  marchands de formations en concurrence les uns avec les autres, vendant chacun leurs mixtures de diplômes plus ou moins réputés et une clientèle dégoûtée par ce qui restera de service public.

 

Au Maroc, une telle invasion de la marchandisation des savoirs a commencé à se développer petit à petit, mais sûrement. Ce projet accumule des dangers pour notre pays. Aucun jeune ne pourra plus y étudier autrement qu’à la carte et selon le pouvoir de son compte en banque ou de celui de sa famille.

C’est tout le modèle social et politique de l’idéal marocain véhiculé par l’enseignement public national, qui est sapé à la base.

 

Le programme de la révolution citoyenne,  avant toute chose se doit de renverser de fond en comble cette logique. Je veux dire : annuler séance tenante toutes les mesures prises visant à organiser la marchandisation de l’Education.

 

Mais aussi, que soient abolies toutes les mesures de mise en concurrence des établissements scolaires.

Cette politique de gestion va forcément mécontenter ceux qui en profitent aujourd’hui. Elle percute de puissants intérêts financiers et de grosses rentes de situation.

 

La lutte s’annonce  extrêmement sévère. Inutile par conséquent de rêver que de tels privilèges se laissent abolir sans combat. La méthode politique de la révolution citoyenne s’applique ici à plein. Le gouvernement ne se laissera pas intimider, comme l’ont fait  ses prédécesseurs.

 

Au contraire, il acceptera la confrontation civile et pacifique ; les bases populaires moyennes  nourriront les débats. Ce sera donc aux citoyens lors des prochaines échéances électorales  de trancher. Nous accepterons le verdict des urnes !

 

En définitive, si déjà en Europe, que le Maroc a tendance à imiter, se développe une forte opposition à ce genre de marchandage pour une marchandisation douteuse et malsaine des savoirs, que devraient faire le gouvernement, et la société marocaine toute entière, pour endiguer un tel flux d’actions d’exploitation des familles, sinon de défendre farouchement l’avenir et le devenir de l’enseignement public national ?!

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui

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