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Le Rêve de Démis – Récit de jeunesse- Dédié à toutes les âmes romantiques .

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Le Rêve de  Démis
–  Récit de jeunesse-
Dédié à toutes les âmes romantiques .

PROLOGUE :
A toi lectrice, à toi lecteur, je dédie ces échos de mon cœur. Pour vous tous, je dévoilerai  toutes les souffrances et les joies d’une âme amoureuse d’une autre et dont l’amour sera la symbiose éternelle.
Autrement dit, tout ce que vous lirez, émane d’un cœur sincère qui ignore la dissimulation et le calcul.
Pour vous, j’étalerai une précieuse parcelle de ma vie que j’ai pensé garder enfouie à jamais dans les profondeurs de ma conscience. Puis j’ai pensé qu’un amour-fut-il rêvé- n’avait plus tout à fait sa valeur et perdait quelque peu de son sens s’il n’était point partagé.
Aussi  ai-je décidé de mettre mon cœur à nu et de vous faire l’aveu spontané d’un amour rêvé qui a marqué ma vie plus que ne l’aurait fait un amour réel  et vécu.

Il faisait beau ; le ciel était radieux et le soleil brillait dans toute sa splendeur. Pour cette journée, il n’y avait pas mieux qu’un bain à la plage. Aussi ai-je pris ma voiture et suis-je parti en direction de Saidia. Je me sentais heureux comme Ulysse, heureux comme tout un chacun.
Arrivé à destination, je me suis tout de go déshabillé et je me suis empressé de plonger dans l’eau. Je me sentais léger et libre comme un poisson et heureux au-delà du bonheur. Quelques minutes après, j’ai entendu des cris de détresse et j’ai aperçu de loin une personne en train de se noyer.
Il n’y avait pas à hésiter ; j’ai nagé rapidement dans sa direction et je suis arrivé à la sauver juste à temps, car elle s’était évanouie et risquait de se  laisser entraîner par les flots. Je l’ai portée jusqu’au bord de la mer et je l’ai déposée sur le sable chaud.
C’était une jeune fille d’une  très grande beauté dont l’âge ne dépassait pas dix-huit ans. Ses cheveux étaient d’or  et son corps était mince et bien dessiné comme celui d’une sirène.
Elle était encore plus belle les yeux fermés, dans son inconscience. Quelques secondes plus tard, elle a ouvert les yeux et a repris connaissance. A ce moment-là, j’ai été ébloui par la beauté profonde et irréelle  de ses yeux. En effet, elle avait des yeux bleus que l’on pourrait comparer à un ciel azuré qui ne connaît point les sombres voiles des nuages.
En ouvrant les yeux, c’est moi qu’elle a vu le premier, et intuitivement, elle a compris que c’était moi qui l’avais sauvée, et dans son regard, j’ai décelé une pointe de reconnaissance discrète, que nulle parole n’aurait mieux exprimée.
Je lui ai proposé alors de boire quelque chose qui pourrait la remonter ; elle m’a remercié avec  un sourire. Et là, dans un café contigu à la plage, nous avons fait plus ample connaissance. J’ai appris qu’elle s’appelait  OUMNIYA, qu’elle était originaire de Fès  et qu’elle était encore lycéenne. Elle m’a appris également que tout à l’heure, j’avais sans le savoir mis obstacle à son acte de suicide.
« Pourquoi voulait-elle donc se suicider ? ».Je n’arrivais pas à comprendre pourquoi elle avait voulu se livrer à la mort à l’âge de la joie de vivre.
Comme si elle avait lu dans mes pensées, elle a répondu sans attendre ma question : « J’ai voulu me suicider parce que j’ai le mal de vivre ».Et d’une voix douce et sereine que venait embellir le murmure des vagues, elle m’a chanté un poème dont j’ai su plus tard qu’elle était l’auteur.

LE MAL DE VIVRE

Je cherche, je cherche, je cherche ;
et je ne trouve rien.

Je regarde devant moi, autour de moi, derrière moi;
il n’y a personne; je suis seule, horriblement seule.

Je parle, je parle, je parle;
mais toutes mes paroles restent sans écho.

Je ris, je ris, je ris ;
et c’est comme si je pleurais.

Je souffre, je souffre, je souffre ;
et il n’y a personne pour venir apaiser mon âme.

Je pleure, je pleure, je pleure ;
et il n’y a personne pour venir sécher mes larmes.

J’en appelle à l’amour, à l’amour, à l’amour ;
et c’est comme si je me suicidais.

J’en appelle au bonheur, au bonheur, au bonheur ;
et c’est comme si je me mystifiais.

J’en appelle à ma conscience, à ma conscience, à ma conscience ;
et c’est comme si je me culpabilisais.

J’en appelle à la vie, à la vie, à la vie ;
et c’est comme si j’invoquais la mort, ma mort.

Ce poème était beau et sa voix était sublime quoique triste. J’ai senti après l’avoir écoutée, que ce qu’elle avait chanté pour moi, resterait à jamais gravé dans les profondeurs de mon cœur. Pour mieux dire, j’ai trouvé qu’elle avait en l’espace d’un seul poème, chanté le monde.
Je l’ai complimentée ; cela lui a fait plaisir, et de sa voix douce comme une berceuse, elle m’a prié de lui chanter à mon tour quelque chose. Je n’ai pas pu refuser et je lui ai chanté un poème intitulé « PLUIE ET LARMES » que j’avais écrit moi-même et dont les paroles m’avaient été inspirées par la chanson « RAIN AND TEARS », interprétée par DEMIS ROUSSOS.

PLUIE ET LARMES

Pluie et larmes, c’est pareil ;
mais au soleil, tu peux bercer ton âme.
Quand tu pleures en hiver,
Tu peux prétendre : « Ce n’est que de la pluie ».
Combien de fois n’ai-je pas vu mouillés de larmes,
Tes beaux yeux bleus ?
Pluie et larmes, c’est pareil ;
mais au soleil, tu peux bercer ton âme.
Sèche ces larmes qui coulent sur ton visage !
Notre vie sur terre n’est qu’un passage.
Entends-tu ce chant d’amour ?
Ne te rappelle-il pas les beaux jours ?
Pluie et larmes, c’est pareil ;
mais dans mon ciel, ne luira plus le soleil.
Pluie et larmes, c’est pareil ;
mais dans mon cœur, il n’y aura plus de bonheur.
Pluie et larmes, c’est pareil ;
mais au soleil, tu peux bercer ton âme.

Oumniya  m’a vivement applaudi et m’a demandé si elle pouvait m’appeler « Démis », car à son avis, j’étais aussi beau et aussi talentueux que ce dernier. Et puis, elle l’aimait bien « Démis » et sans comprendre ce qui m’arrivait, j’ai senti ses lèvres se joindre aux miennes dans un tendre et premier baiser.
A mon tour, je lui ai demandé si je pouvais l’appeler « Candy », car elle avait une voix mélodieuse et des lèvres douces et puis, ce surnom lui allait très bien. Elle a acquiescé par un sourire et je l’ai remerciée par un long et ardent baiser.
Et c’est ainsi qu’a commencée la belle histoire d’amour -l’histoire d’un amour qui n’existe que dans les rêves- celle de « Démis et Candy ».

EPILOGUE :
Les jours ont défilé les uns après les autres, sans que nous ayons pu en aucune manière, retenir le cours du temps. Nous aurions voulu éterniser cette vie à deux grâce à laquelle nous avons su ce qu’étaient vraiment l’amour, la liberté et la félicité.
Malheureusement et comme on dit, toutes les histoires ont une fin. En effet, un soir, « Candy » est venue me rejoindre comme à l’accoutumée dans un coin isolé de la plage. Mais ses yeux n’avaient plus cet éclat qui me ravissait et me faisait deviner  ses moindres pensées.
Elle évitait mon regard. Brusquement, elle a éclaté en sanglots…..et s’est jetée dans mes bras. Je ne savais pas encore que ce serait pour la dernière fois. D’une voix entrecoupée, elle m’a annoncé :
-Démis, je vais te faire de la peine, mais je ne peux faire  autrement…C’est le dernier jour qu’on passe ensemble….Demain, je dois partir….
-Non, Candy ! Ne t’en va pas, je t’aime !
-Tu sais bien que je t’aime moi aussi, mais la vie sépare souvent les amants. Je voudrais toutefois que tu saches que ce n’est rien qu’un au revoir ; ce n’est pas un adieu.
-On dit toujours cela, mais je sais que pour toi, je ne serai plus désormais qu’un souvenir, une photo de vacances.
-Ne dis pas cela Démis ! Ne gâche pas ces derniers instants que nous passons ensemble par des paroles amères ! Tu seras toujours pour moi le prince charmant, le merveilleux poète qui m’a appris à vivre et à aimer, à aimer la vie.
-Toi aussi, Candy, tu m’as tout appris. Tu m’as appris que l’amour n’était pas uniquement la recherche du plaisir, mais aussi et surtout un don de soi et une communion de deux âmes confondues dans une merveilleuse harmonie.
Cela dit, nous nous sommes jetés avec passion dans les bras l’un de l’autre et nous avons échangé avec ardeur un long et dernier baiser.
Adieu jolie Candy ! Adieu ! Le rêve est fini !

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2 Comments

  1. CHARAFEDDINE AL OUDGHIRI
    04/10/2012 at 00:34

    Un autre chef-d’œuvre signé M. AHMED ADDOU.
    Je vous souhaite une bonne continuation.

  2. Jeune étudiante qui prépare son Master
    04/10/2012 at 00:41

    Bravo Monsieur ADDOU ! Vous avez réussi à me faire pleurer. J’ai lu et relu « Le rêve de Démis » et à chaque lecture, c’est l’émotion et les larmes aux yeux. Merci pour tout.

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