En parcourant la dernière page, comme à l’accoutumée, du journal publié par le site Oujda city le14/09/2012 , et en lisant quelques articles fort intéressants, en l’occurrence sur  l’enseignement et les histoires qu’il engendre, sur la HOGRA à laquelle sont soumis nos enfants, j’ai essayé de faire un commentaire sur l’article : DEMANDE DE REPARATION D’ UNE INJUSTICE.
Mais à un certain moment au cours de ma rédaction ,il m’a semblé que j’étais tout simplement en train de consoler son auteur en le soutenant à travers une formulation qui me paraissait ordinairement banale et sans lendemain, à traduire mes émotions et celles de milliers, sinon, des millions de citoyens soumis à ce genre d’épreuves et victimes d’injustices sociales de ce genre et de beaucoup d’autres.
Réflexion faite, Il m’a semblé plus  utile et nécessaire de traduire un trop plein que je ressens en moi et de transmettre moi aussi le message comme l’ont fait déjà beaucoup d’autres, en espérant toucher ma cible, celle d’aboutir à une prise de conscience des  hauts  responsables. Je me suis dit que par la même occasionne je  me défoulerai par un article traitant d’un sujet épineux et grave ; sujet que les responsables n’ont jamais voulu et/ou pu résoudre en dépit de ce qui a été dit et écrit autour de cette question qui revêt des dimensions dont les conséquences risquent d’être dangereuses.
Pour renter dans le vif du sujet, je saisis cette occasion pour dénoncer de mon côté haut et fort ceux qui supervisent ces opérations à savoir les concours d’accès aux grandes Ecoles marocaines. La formule consiste à recourir à toutes les pratiques ignobles pour faire « réussir » les postulants : au cours des examens dans nos certaines de nos universités, durant les épreuves d’oral, certains professeurs octroient de bonnes notes aux étudiants désireux d’acheter la réussite  en contrepartie d’enveloppes. A ce sujet,  les étudiants victimes ou témoins de ces pratiques le confirment ! si ça ne fait pas partie du programme et qui est une façon entre autre de les préparer à pratiquer la corruption.
Deux fléaux sont la cause d’une éventuelle faillite de notre pays ou de son infarctus : la corruption et les stupéfiants. Ces  deux  maux sont les  conséquences de la pauvreté pour le premier et de l’ignorance pour le second.
Cette corruption revêt plusieurs formes et touche plusieurs domaines. Elle va du simple petit papier demandé à un auxiliaire d’autorité jusqu’aux passations des marchés publics et le suivi durant la réalisation de leurs travaux, en passant par l’acquisition des autorisations, l’octroi d’exonérations ou réductions d’impôts, la facilité de transit des produits de contrebande, de stupéfiants, des  recrutements, des embauches,  de l’engagement dans notre armée , outre d’autres services qui se vendent et qui s’achètent. Et la liste peut être étendue à n’en plus finir. La contrepartie, quant à elle est multiforme : petits cadeaux et autres des exigences négociées.
Qu’allons-nous attendre de ceux qui cèdent pour acheter les postes et les concours? Ils deviendront à coup sûr des corrompus et même de grands pratiquants, histoire de récupérer le prix consenti. Les exemples foisonnent. Citons celui des permis de conduire :pour avoir ce papier, il faut déverser 200 dh par candidat, excepté les pistonnés ou les très proches, des billets demandés et collectés par les moniteurs pour donner aux examinateurs les enveloppes, exigibles, juste avant de passer et ce dans tous les centres d’examen, en particulier à celui de salé  où j’ai vu et entendu ; faites le calcul et vous verrez que ce sont des sommes colossales qui se ramassent et se partagent le long de la hiérarchie trempée dans ces magouilles.
Le fléau de la corruption a pris de l’ampleur et atteint des proportions inquiétantes depuis une quinzaine d’années. Qu’allons-nous faire pour le  stopper ? Le réduire, faute de pouvoir l’éradiquer ? Engager des contrôleurs ? Engager les contrôleurs des contrôleurs ?  Et qui va contrôler ces contrôleurs ? la chaîne risque d’être aussi longue que la nullité du résultat ! Dans ce cas, Faut-il attendre le roi pour faire le gendarme et sanctionner les malfaiteurs? Le Chef de l’Etat, bien que très conscient de la gravité de ce fléau ( il en a fait la démonstration à diverses reprises par des mesures efficaces) a d’autres préoccupations  et les autres composantes de l’Etat ont l’obligation de réagir.
Faites votre travail donc, messieurs les responsables, comme il se doit, on en a ras le bol !!! J’appelle les citoyens à esprits éveillés à user de tous les moyens légaux pour dénoncer encore et sans cesse ce fléau. Parallèlement, à ces corrompus sans scrupules, je conseille  de réfléchir un peu et de cesser de conduire notre pays vers l’abîme. Aux victimes de ces arnaques, je conseille de ne pas céder aux magouilleurs qui les obligent à acheter leurs droits et qui font pression sur eux pour leur arracher toutes les formes de « cadeaux » : tadouira, l’ qahoua, l’ hlaoua, l’payla, l’pay, l’gamila »( il y a maintes synonyme à cela). ces corrompus doivent revenir à dieu et  se regarder de temps en temps dans la glace, avoir le courage d’avouer leurs méfaits  à leurs enfants et proches.
Dommage et désolation ! la corruption est devenue non seulement une monnaie courante mais une religion qu’on adopte. Tous les milieux administratifs en sont  infectés, à tel point qu’on a honte d’appartenir à un tel pays où tous les fléaux s’aggravent et s’accentuent (prostitution, drogue, vol, contrebande, chômage, insécurité, agression, etc… etc….)où presque personne n’ose intervenir efficacement pour freiner un peu cela. C’est écœurant. J’ai honte en tant que marocain- musulman que mon article circule à une vitesse vertigineuse à travers le NET et se fasse traduire dans tous les coins du monde. C’est décevant. HASBOUNA ALLAHOU WA NIEAMA L OUAKIL
Je conclurai mon article en revenant à la plainte de Benyamina Abdelmajid pour suggérer aux responsables de l’ONE, et éventuellement à Monsieur le Directeur de cet honorable Office, de se pencher sur ce cas pour jeter toute la lumière sur cette histoire.  Qui sait ? peut-être qu’on découvrira qu’effectivement cette histoire cache des pratiques que Monsieur le Directeur, connu pour sa probité et son sérieux, n’hésitera pas à éradiquer. Dans ce cas, il rendrait justice à ce malheureux, mettrait fin à ces éventuelles pratiques et ferait la preuve que dans cette océan infecté, il y a encore des ilots indemnes.
Pour conclure : LAANA ALLAHOU ARRACHI WALMOURTACHI, WA QABBAHA ALLAHOU ALFAQR. Est-ce là une façon de se résigner ?