20 juillet 2012

Rabat  –
« En adoptant une attitude partiale contraire à son mandat, l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Christopher Ross s’est désavoué tout seul », a affirmé le directeur de la rédaction de radio Méditerranée internationale, Omar Dahbi.

« Le Maroc n’a fait que récuser un médiateur à qui il reproche son parti-pris. Un droit que tout système juridique, à travers le monde démocratique, garantit en pareilles circonstances », a précisé M. Dahbi dans son article publié vendredi par le quotidien +Le Soir Echos+.

L’auteur a, dans ce cadre, relevé que le représentant personnel du secrétaire général de l’ONU avait pour mission de veiller au rapprochement des deux parties afin de trouver une solution politique, durable et « mutuellement » acceptable, tout en soulignant que c’est « sur cet aspect que M. Ross a failli, en privilégiant une solution aux dépens d’une autre ».

« En récusant Ross, le Maroc ne s’est pas opposé à l’ONU », insiste M. Dahbi arguant que le gouvernement marocain avait insisté, dans son communiqué, sur son attachement à ce processus comme unique solution à la question saharienne. « A travers sa décision, le Maroc veut remettre le processus de Manhasset sur la bonne voie et lui éviter une dérive qui risquerait de le condamner », poursuit-t-il, ajoutant que de l’autre côté, la direction du Polisario, qui n’émane pas de la volonté de la population sahraouie et qui s’est autoproclamée son « représentant unique » ferme hermétiquement les camps de Tindouf où la population ne jouit ni du droit de s’exprimer ni de celui de se déplacer librement.
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