La fraude des législatives algériennes était presque parfaite !
La fraude des législatives algériennes était presque parfaite !
Toutes les informations relatives à la transparence et l’honnêteté des dernières législatives algériennes balayent d’un revers de main les allégations mensongères des autorités algériennes.
En effet, la Commission Nationale Indépendante de Surveillance des Elections Législatives (CNISEL) en Algérie a confirmé, le 02 juin 2012, les graves violations et les dépassements multiples ayant entaché le processus électoral.
Son Président, Mohamed Seddiki, est même allé plus loin en ajoutant que les élections du 10 mai 2012 « sont dénuées de toute légitimité ».
A préciser que 35 des 44 membres ont cosigné ce rapport final et que les représentants du FLN et du Rassemblement National Démocratique (RND), les principaux vainqueurs de ce scrutin, ont refusé d’y apposer leur paraphe.
Ce même rapport estime également que l’appel du 8 mai 2012 lancé par le Président Bouteflika en faveur d’une large participation était un signal aux électeurs pour voter en faveur du FLN et un ordre à l’administration pour favoriser ce parti dont il est le président d’honneur.
Il souligne aussi que le vote des corps constitués (militaires, policiers et agents de la Protection civile) a été très largement en faveur des deux partis du pouvoir.
Il relève, enfin, l’hostilité de l’administration à l’égard de la commission qui n’aurait pas eu suffisamment de moyens pour mener à bien sa mission de surveillance et de contrôle du scrutin.
Ce coup de grâce porté au discours officiel par la CNISEL confirme bel et bien les accusations portées par les partis politiques et par des députés élus.
Il a été prouvé maintenant que des fraudes ont été constatées dans tout le pays au profit du FLN et du RND, notamment des procès verbaux signés à blanc, des électeurs inscrits dans plusieurs centres de vote, des recours abusifs aux procurations délivrées aux membres des corps constitués, un taux de participation passant de 4% à 15% en deux heures, des votes FLN considérables enregistrés dans les régions militaire et des personnes décédées comptabilisées parmi les votants.
Curieusement, et il faut bien le souligner, les quelques 500 observateurs internationaux de l’Union Européenne, du National Democratic Institute , du Centre Jimmy Carter, de la Ligue Arabe, de l’Union Africaine et de l’Organisation de la coopération islamique, n’ont rien vu et rien entendu. Ils n’ont même pas été gênés de déclarer, unanimement, que le scrutin avait été bien organisé, libre, démocratique, transparent et crédible.
C’est dire que la fraude, organisée de manière scientifique par les experts de la DRS, a failli être parfaite. Seul grain de sable, non calculé dans le risque, le rapport du CNISEL qui a grippé cette machine.
D’ailleurs plusieurs contributions internationales remettent en cause certaines déclarations de la délégation européenne, favorables au pouvoir, qui a supervisée les élections en Algérie et attendent la conclusion finale du rapport après un débat à huit clos au parlement de Strasbourg.
Il est donc clair que le rapport de la CNISEL parlant de fraude et de non transparence ait eu un large écho au niveau international.
Aujourd’hui l’Algérie de 2O12 est en plein syndrome hollandais avec une corruption socialisée. Distribuer des salaires sans contreparties productives pour une paix sociale éphémère, démobilisant encore plus la population, et importer des biens qui devient plus avantageux que de les produire localement.
Il s’ensuit comme impact une plus forte dépendance aux importations et une généralisation du gain facile où la récompense de l’effort devient accessoire par rapport à la débrouillardise comme le montre la dominance de la sphère informelle et selon les dernières statistiques de 2012 du nombre croissant de commerçants locaux et étrangers au détriment de la sphère productive Tant qu’il y a la rente des hydrocarbures, le pouvoir pourra tenir, mais jusqu’à quand ?
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