MAROC : PERCEPTION ET ROLES DE L’OPPOSITION PARLEMENTAIRE
MAROC : PERCEPTION ET ROLES DE L’OPPOSITION PARLEMENTAIRE
Dans la majorité des démocraties traditionnelles et celles d’avant-garde, il serait aisé de constater que la majorité gouvernementale commence toujours par s’ingénier à prendre confiance en elle-même, pour tenter ensuite de conquérir la confiance de la société civile, tout en aspirant, légitimement, à gagner la confiance du peuple.
Ces trois étapes essentielles pour asseoir les pratiques démocratiques sur un socle sûr et fortement consolidé, ne devraient pas être l’œuvre exclusive de la majorité gouvernementale. Car il ne s’agit pas chaque fois de recommencer à partir de zéro, sachant qu’il ya toujours un passé démocratique, auquel on se réfère en vue d’en fortifier les constantes, d’une part, et de marquer, d’autre part, la nouvelle ère par des empruntes spécifiques à la nouvelle majorité gouvernementale, appelée selon les jargons utilisés « style », « variantes », « visions », « stratégies et/ ou approches spécifiques ».
De ce fait, la société ne se voit pas régulièrement bousculée, déstabilisée, car ce qui importe surtout dans les systèmes démocratiques, c’est le respect du critère fondamental de la pérennité des grandes constantes, telles que les libertés, l’égalité des chances, la justice, la paix.
Si nous prenions un exemple concret propre à la société marocaine, en l’occurrence la recherche des voies et moyens en vue d’endiguer le chômage des jeunes, il ne serait pas juste de tout mettre sur le dos de la nouvelle majorité gouvernementale.
En revanche, il serait juste et logique de demander à cette nouvelle majorité gouvernementale de dévoiler/d’exposer ses approches et sa conception, ou ses stratégies adoptables dans le but d’endiguer la crise du chômage des jeunes, accompagnées de propositions concrètes clairement précisées, dans le temps et dans l’espace, conformément à un calendrier arrêté, en fonction des possibilités matérielles mises en œuvre et des cahiers des charges rigoureusement élaborés.
Et c’est bien là qu’intervient le rôle déterminant de l’opposition parlementaire qui ne devrait pas se limiter à dénoncer, à critiquer la situation « désastreuse » de l’embauche des jeunes, mais plutôt à faire des propositions concrètes, spécifiques, de la vision de l’opposition. Dans ce cas précis, on parlerait même de catastrophe nationale devant mobiliser et impliquer toutes les forces vives de la nation.
Bien plus, il serait même pertinent de créer des commissions mixtes, ou un conseil général de l’embauche des jeunes, chargé de faire des propositions concrètes et négociées avec les acteurs et les partenaires sociaux.
Par conséquent il revient à dire que le travail de l’opposition gagnerait certainement à être valorisé et pris en compte pour la résolution des problèmes gravissimes, ou du mois leur allègement.
C’est le cas ainsi, de types de démocraties participatives, où prime le développement durable du pays, avant toute autre priorité.
Voilà donc, un exemple de préalable nécessaire, à toute action parlementaire, toutefois insuffisant, mais rigoureusement négociable entre les principaux acteurs et partenaires de la société, dans le cas où il s’agirait vraiment d’endiguer, au lieu de prétendre résoudre ou éradiquer définitivement, le problème épineux du chômage des jeunes. /.
DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui
1 Comment
Lors de la présentation du projet de loi de finances de 2004 par Fathallah Oualalou, alors ministre des finances,les députés avaient exigé une augmentation, ce que repoussa le ministre. A quelques minutes du vote, dans l’antichambre du parlement, le ministre qui s’apprêtait à rentrer à la grande salle fut arrêté par des députés, de gauche comme de droite menaçant de faire tomber son projet.les députés ont eu de Oualalou la promesse de le faire l’année d’après en contre partie de vote de sa loi. Ce qui fut, et l’année suivante les parlementaires ont bénéficié de leur augmentation . Des députés votant les projets de loi quand ils y ont un intérêt , mieux encore, Oualalou a bien travaillée sa loi de finances 2005, sachant d’avance que la corruption, euh: pardon l’augmentation promise lui garanti sa passation dans les pires des scénarios. c’est du donnant donnant, nos députés sont loin de remplir les fonctions dont vous espérez qu’ils prennent conscience.
Ce parlement est plutôt une source de honte pour nous, son mode de fonctionnement et l’image qu’il véhicule nous déshonore tous et nous devons nous rendre à l’évidence .
A nos jour, nous abordons toujours la problématique du chômage en terme de chiffres, nombres d’emplois créés,taux de chômage, politique du gouvernement mais nous nous penchons peu sur l’aspect sociétal de ce phénomène.
Nous savons tous que l’application du PAS ( plan d’ajustement structurel) préconisé par les bailleurs de fonds du Maroc a été dés l’année 1983. Ce qui a réduit de beaucoup les investissements de l’état dans les secteurs sociaux ( dits improductifs).
Disons pour simplifier que l’état s’est désengagé de son rôle social pour s’occuper uniquement des équilibres macro-économiques.
Ce même état a fourni des efforts pour se rattraper.
Le CNJA, conseil national de la jeunesse et de l’avenir a été une excellente idée qui abordait la problématique selon une vision scientifique pour permettre des solutions durables, Monsieur Elmalki Lahbib secrétaire général nommé par Feu sa majesté Hassan II et monsieur Laraki abdellatif président de cession avaient fait de l’excellent travail, qui honore le travail académique marocain, mais dont personne ne voulait croire, l’opposition à l’époque utilisait la problématique pour faire plier le pouvoir ( les événements de 1984 à Tétouan,Tanger, Nador et Marrakech et de 1990 à Fès revenaient en mémoire à chaque fois que menace syndicale est formulée)qui dans sa recherche du compromis a établi des projets qui se respectent, dont notamment le projet CIOP, qui a complétement été écarté de son chemin par une pratique de la responsabilité qui reste spécifiquement marocaine et qui nous touchent à tous les niveaux. De suite , le projet a été transformé par notre pratique marocaine en poule aux œufs d’or et chaque segment de la solution en a pris pour ses intérêts,des directeurs des centres régionaux de l’OFPPT, qui valident les contrats et qui ordonnent les versements, des employeurs réels et fictifs qui signent les contrats, des chômeurs qui ont acceptés de signer le contrat sans travailler et des fois partager les 50% du salaire que paye le CIOP avec l’employeur. Et c’est ainsi que les objectifs de ce projet ont été effacé du bout de tunnel par une réalité socio-culturelle passive et malsaine.
L’INDH, toute un projet de société qui a dévié de ses objectifs ( cf les rapports de l’IGF et de la cour des comptes sur ce sujet) au point ou certains responsables ont utilisés l’argent censé servir à la création d’emplois stables et générateurs de gains pour remplacer les travaux que la plupart du temps doivent être financés et réalisés par les conseils des élus locaux. Toujours dans le même ordre, créer de l’embrouillage pour multiplier les pistes et par conséquent se trouver un petit chemin de retour à gagner.
Le programme Moukawalati est un projet de grande importance , qui a été mal communiqué et surtout mal accompagné, car les acteurs n’ayant pas de possibilités de gains d’une manière ou d’une autre n’ont ni pris la peine de le faire connaitre, ni eu la conscience patriotique et responsable pour le rentabiliser et lui permettre d’être effectivement une partie de la solution. Quand cela ne m’est pas rentable directement, je m’en fous.
Pire encore, les chômeurs ne semblent pas croire en le secteur privé même quand il s’est porté volontairement citoyen plusieurs fois,c’est dans notre culture, on préfère le sûr,le virement de l’état,dans d’autre terme,c’est bien d’être pris en charge.
Quand Benkirane a parlé de la nécessité de passer des concours pour la fonction publique, on lui jette à la gueule son respect de la constitution qui garantit à tous les marocains l’égalité des chances. Chacun veut être privilégié à son niveau, même si nous parlons tous de citoyenneté, de droit, d’égalité. On réclame nos droits tout en écrasant le droit des autres.
Nous avons les parlementaires que nous méritons, nous sommes la base qui donne les élus, les autorités, les intellectuels, les fonctionnaires de l’état,les industriels et tout autre employeur, nous sommes malsains à la base, c’est pourquoi nous ne donnons pas les hommes qu’il faut, et nous ne constituons pas le terrain ou les bonnes idées peuvent germer et donner du fruit.
Le problème c’est en nous, la solution ne peut être cohérente sans nous