Mawazine: Les grands spectacles de rue, des moments forts et inoubliables
26 mai 2012
Rabat –
La ville de Rabat a vécu tout au long de la 11ème édition du Festival Mawazine sous le charme et la magie de ses spectacles de rue qui sillonnaient les grandes artères de la capitale offrant aux petits comme aux grands des moments de plaisir, de musique et de danses.
Huit spectacles de rue ont ainsi défilé dans la capitale et transporté, par leurs rythmes et couleurs, les spectateurs dans un monde fascinant et enchanteur. Par des prestations époustouflantes et inédites gravées à jamais dans les mémoires des festivaliers, ces troupes venant de différents pays (Inde, France, Roumanie en plus du Maroc) ont présenté un mélange de musiques, de danses et de chants traditionnels et modernes pour faire découvrir au public leurs cultures et civilisations.
Ravie, la foule a suivi les charmeurs de serpents des Troubadours du Rajasthan, les chorégraphes contemporains de 2k-Far, les musiciens colorés de la compagnie Yourguis, les musiciens de Mahala Rai Banda, les danseurs de Dife Kako, les percussionnistes de Casa Fiesta, l’orchestre de Casbah Fanfare et les funambules de Casa Akrobate.
Venus du Rajasthan, un Etat culturellement très riche dont les traditions reflètent le mode de vie de l’Inde ancienne, les Troubadours réunissent une douzaine d’artistes, musiciens, danseurs et acrobates, qui sillonnent les villages pour célébrer naissances, mariages et fêtes religieuses. Ces artistes invitent à découvrir les trésors cacheés de cette région dans un tourbillon de couleurs, de sons et d’emotions qui restituent toute la magie de l’Inde.
Reconnaissables à leur musique enrichie de mélodies klezmers et de rythmes indiens et africains, les Yourguis viennent d’un pays imaginaire, le Yourguistan, connus pour ses danseuses échassières et ses musiciens aux costumes rouge et or. Ces voyageurs infatigables parlent une langue aux accents slaves, brésiliens et arabes. Mais pas besoin de les comprendre : à chacune de leur apparition, les Yourguis entraînent le public dans un tourbillon de musique, de danses et de couleurs.
Lorsque des instruments traditionnels (accordéons, violons) s’associent à une section rythmique (basse, batterie) et des cuivres de fanfare militaire, cela donne Mahala Rai Banda ! Véritable machine à danser, le groupe se compose d’une douzaine de musiciens et connaît un immense succès en Europe.
Quant à Dife Kako, une expression guadeloupéenne qui signifie « quelque chose qui chauffe », a présenté un show basé sur un langage chorégraphique qui mêle danses africaines et antillaises, musiques traditionnelles et contemporaines, la compagnie a proposé un défilé carnavalesque dynamique et chaleureux. Accompagnés de percussionnistes des Caraïbes et d’Afrique, des danseurs aux couleurs chatoyantes investissent la ville dans une parade qui s’annonce colorée.
Emmenée par Abderrahmane Khalfa, un Algérois qui a flirté avec les plus grands noms de la musique actuelle (Steve Colman et Renaud Garcia-Fons), la Fanfare de la Casbah s’est fait une spécialité des musiques populaires d’Afrique du Nord qu’elle interprète librement, dans un esprit festif et communicatif. Réunissant instruments à vent (trompettes, saxophones, trombones) et percussions, le groupe enchaîne les airs connus, des mélodies que le public reprend en choeur, sur des rythmes conçus pour danser. Une parade qui vous entrainera à coup sûr dans un voyage festif à travers toutes les musiques du Maghreb.
Née à Casablanca, la troupe Casa Fiesta réunit une équipe de jeunes, percussionnistes et danseurs, qui puisent dans un répertoire riche en métissage pour proposer au public des rythmes du Sénégal, d’Egypte et du Maroc (gnawi, châabi et reggada). Toujours avec le chant et accompagné par le jeu de la capoeira, une méthode de combat inventées par les esclaves africains du Brésil, Casa Fiesta a proposé un spectacle ludique et acrobatique prêt à enflammer tous les publics.
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