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Alger-Rabat, le nouveau mirage !

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A Rabat comme à Alger, on s’en doute bien, la perception donnée à la visite que le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Saâd-Eddine El Othmani, vient d’effectuer en Algérie, non seulement diffère mais reste prudente. C’est le moins que l’on puisse dire. Et pour cause ! L’essentiel des questions en suspens, le fond du contentieux maroco-algérien n’a pas été abordé…A savoir le conflit du Sahara et celui qui, dans l’immédiat suscite espoir et amertume, la réouverture des frontières terrestres.

Que le ministre des Affaires étrangères ait choisi l’Algérie pour sa toute première sortie officielle, témoigne en effet d’une volonté remarquable de marquer le coup en direction des responsables algériens. Ils ont certainement apprécié le geste et mesuré le symbole. Comme toujours, la diplomatie marocaine anticipe sur la marche de l’histoire, elle s’inscrit dans l’esprit d’une ouverture généreuse et privilégie le dialogue. Le devoir d’analyse nous interpelle, cependant, et nous incite à mieux apprécier le cours des choses. Tant que la visite de M. Othmani à Alger se confine à la réalité du symbole, elle constituera une avancée. En revanche, au niveau des résultats qui intéressent les peuples marocain et algérien, autrement dit qui leur apporte la démonstration d’une évolution sur le dossier des frontières et celui du Sahara, le sentiment demeure plus que mitigé.

En réalité, les dirigeants algériens peuvent se prévaloir d’un succès, fût-il relatif, parce qu’ils estiment que leur pays constitue un carrefour incontournable pour le Maghreb. Leur analyse est la suivante : tandis que tous les pays du Maghreb cèdent au mirage des « printemps arabes » et connaissent, bon an, mal an, des bouleversements, à tout le moins des transformations, l’Algérie reste quasiment le seul pays épargné. Ni révolution, ni élections et donc nul changement. Ils en tirent, de ce fait, une sorte de « différence » apparentée à ce qu’on peut appeler la stabilité. Illusoire ou réelle, elle donne encore le sursis aux dirigeants algériens et les incite même à se prévaloir d’une légitimité. Les dirigeants de Libye, de Tunisie et le ministre marocain des Affaires étrangères se rendent à Alger tour à tour.

Le sujet principal de discussion est celui choisi, voire imposé par les dirigeants algériens : le Maghreb ! On n’en déroge point, mais on oublie d’une part qu’il a été construit, édifié et proclamé à Marrakech un certain 17 février 1989…et, d’autre part, que sa relance obéit indubitablement à un impératif : le règlement du contentieux maroco-algérien sur le Sahara dont la marocanité et la règle de droit qui lui est inhérente restent combattues par l’Algérie. Le Maghreb continuera à être une illusion, un projet nul et non avenu tant que l’Algérie demeure opposée à notre intégrité territoriale, à notre souveraineté nationale et à l’unité du peuple marocain. Force nous est de souligner, encore une fois, que sur ce dossier la position algérienne ne changera jamais, aucunement et qu’il serait même vain d’espérer un changement significatif.

La mésentente, disons plutôt la méprise algérienne s’articule sur une opposition maléfique à ce propos, elle nourrit le comportement des dirigeants algériens, fait d’un mélange de mépris, de surenchère et de haine…Sur elle, comme un rêve fracassé, se heurtent bien des projets : aussi bien le Maghreb que la simple coopération entre nos deux pays. Pourtant, la réouverture des frontières terrestres en constitue un petit pas, dérisoire à la limite mais combien symbolique aux yeux des peuples !
Comme l’on dit, une hirondelle ne fait pas le printemps ! La visite à Alger du ministre marocain des Affaires étrangères, pour être aussi opportune et louable, ne changera jamais la donne et la réalité brutale du contentieux entre le Maroc et l’Algérie. Ce n’est jamais sacrifier au pessimisme que de le souligner, mais tant de visites et de promesses, tant de proclamations vertueuses ont été vouées à l’échec, que désormais la circonspection tient lieu de critère.

Par LE MATIN

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2 Comments

  1. Dziri
    01/02/2012 at 23:15

    Les frontières resteront fermées pour la simple et bonne raison que l’ALgérie n’a rien à y gagner et il faut se méfier du Maroc qui a toujours montré qu’il n’était pas digne de confiance! La preuve le journal Oujda City!! On est très bien comme cela, avec les frontières fermées !!!

  2. Anonyme
    27/06/2012 at 13:30

    Je suis dacord avec toi dziri, car si les frontieres s’ouvre, crois moi personne restera en algerie

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