Kadhafi, une mort bien méritée
Nous avons vu comment Kadhafi avait été arrêté, traité et exécuté par les révolutionnaires, comment certaines associations de défense des droits de l’homme avaient exprimé leur indignation sur la façon dont il a été exécuté, comment l’Organisation des Nations Unies avait demandé des explications au Conseil national de transition de Libye, comment certains particuliers de chez-nous et d’ailleurs se sont alignés derrière ces instances pour manifester leur mécontentement. L’exécution d’un sanguinaire, d’un tyran et d’un despote comme Kadhafi, de quelque manière qu’elle ait été accomplie, n’aurait dû en aucune manière susciter de sentiment de dégoût, de tristesse ou de deuil chez les hommes surtout quand ces hommes ont le noble devoir de défendre les droits de l’homme .Dans les faits, ceux qui se proclament être les défenseurs des droits de l’homme, le font au sens étroit du terme :
Ils se proposent de défendre les droits d’un homme qui a violé toutes les lois pour se maintenir, lui et sa famille, au pouvoir et dilapider les richesses d’un pays contre les droits d’un peuple qui a enduré le deuil d’une douleur de 43 ans associée à toutes les souffrances et à toutes les misères que l’esprit de l’homme saint peut imaginer.
Ils se proposent de défendre les droits d’un homme qui a assassiné ses opposants dont il a congelé les cadavres qu’il a gardés pendant 27 ans dans des morgues.
Ils se proposent de défendre les droits d’un homme qui a publiquement menacé de pourchasser son peuple bit bit, dar dar, zanga zanga* à travers les plaines du nord et les dunes du sud ;
Ils se proposent de défendre les droits d’un homme qui a commandité des attentats contre des avions civils et fait payer à son peuple les conséquences destructrices d’un embargo international qui a conduit à l’isolement et à l’étouffement d’un pays et d’un peuple et à une indemnisation des victimes des attentas, l’arme sur la tempe, de plus de 3 milliards de dollars versés des caisses de l’Etat et par conséquent des richesses du peuple et contre les droits du peuple.
Pour mémoire :
Qu’en est-il de cet homme sauvagement assassiné alors qu’il dormait parmi les siens et dont le corps a été jeté dans l’océan ? Pratique contraire à tous les usages connus depuis l’aube de l’histoire.
Zaïd Tayeb
*Chambre par chambre, maison par maison, rue par rue
4 Comments
Monsieur,on est des humains après tout.Le meilleur moyen de prendre position contre les pratiques criminelles de Kaddafi et de son régime est de donner le bon exemple.Ce bon exemple serait de l’arrêter et de le traduire en justice afin qu’il réponde de ses crimes.La loi du talion n ‘a jamais résolu de problèmes.Quand Abou Soufienne,le seigneur des Quoreichs massacrait les musulmans de la Mecque au tout début de l’Islam ,et était l’ennemi juré du prophète Sidna Mohammed (que le salut soit sur lui),celui-ci lui pardonna(qsl)à la conquête de la Mecque par les musulmans.Voilà l’exemple qu’il faut donner.
Le roi des rois, le prince de l’Afrique ,le grand révolutionnaire qui voulait changer le monde avec un petit livre vert n’était en réalité qu’un tyran,un tueur et un tortionnaire qui avait la main mise sur tout un pays ,tout un peuple,et qui se donnait le droit de tuer, de torturer,de violer qui il voulait quand il voulait.
Ce ne sont pas des soldats qui l’ont tué,car là et seulement là,on aurait évoqué les conventions sur les règles de la guerre. Ce sont des jeunes combattants qui avaient perdu sous le règne du guide qui un père, qui un frère ou dont une soeur ou une mère avait été violée par les sbires de ce « révolutionnaire des ténèbres ».
Donc,celui qui se prenait pour dieu sur terre a été lynché par la foule , une foule de jeunes que personne ne pouvait contrôler car ils voulaient venger leur honneur perdu ,l’honneur de leur pays ,resté dans les griffes de ce monstre pendant 42 ans.
Justice a été faite ! quel est le suivant ?
…fa ida lam yakoun mina lmawti bouddoun famina laari an tamouta chmata…ila mazbalati tarikh.
Kadhafi a été capturé vivant, puis exécuté, avec des centaines de personnes autour de lui qui prenaient des photos. Ils riaient, criaient et dansaient…
Je n’aimais pas Kadhafi ; je n’ai pas aimé non plus la manière dont les révolutionnaires se sont comportés.
Kadhafi était un tyran, un dictateur, cela ne fait aucun doute. Mais en tant qu’être humain, il avait le droit d’être jugé et, une fois mort, son corps aurait dû être protégé et respecté. C’est bien cela la différence entre la justice et l’injustice. Il s’agit bien de principes de justice et d’équité qu’il faut défendre. Si non c’est la vengeance et la loi de la foule qui s’imposent.
Je suis souvent d’accord avec Monsieur tayeb zaid. Mais cette fois, je suis surpris par la teneur de cet article.