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GRÈVE: LES MÉDECINS REVIENNENT À LA CHARGE UN MOUVEMENT DE 48 H PARALYSE LE SECTEUR

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Édition N° 3631 du 2011/10/06
GRÈVE: LES MÉDECINS REVIENNENT À LA CHARGE
UN MOUVEMENT DE 48 H PARALYSE LE SECTEUR
NOMINATIONS, MUTATIONS… AU MENU DES REVENDICATIONS
LES ACCUSATIONS DE CORRUPTION JETTENT LE DISCRÉDIT SUR LA PROFESSION

Service minimum dans les hôpitaux du Royaume les 5 et 6 octobre. Médecins et internes remettent la pression sur la ministre de la Santé publique avec ce nouveau bras de fer

La fin de mandat de la ministre de Santé, Yasmina Baddou, risque d’être mouvementée. Après «une accalmie» cet été et en septembre, les médecins du secteur public reviennent en effet à la charge. Un mouvement national de protestation paralyse le secteur les 5 et 6 octobre. Seuls les services d’urgence et de réanimation sont assurés. Rappelons qu’au printemps dernier, plusieurs débrayages avaient perturbé le secteur. La marche des blouses blanches à Rabat avait été violemment réprimée par les forces de l’ordre. Par ce débrayage, les praticiens de la Santé publique veulent protester contre l’accord signé, le 5 juillet dernier, entre les principales centrales syndicales et le ministère de tutelle. «Un accord qui ne défend pas nos intérêts et qui ne prend pas en compte la réalité du terrain», estime Abdelmalek Lehnaoui, secrétaire général du Bureau national du syndicat indépendant des médecins du secteur public.

Des points soulèvent particulièrement la colère des blouses blanches. Les mutations et les nominations décidées cet été par Yasmina Baddou sont jugées «inadéquates et motivées par des fins électorales». Selon les grévistes, les responsables en question ont démarré leurs fonctions sans note de service. «Alors que pour les mutations, il faut attendre l’arrivée du remplaçant», lance un praticien.

Un remplaçant que des médecins attendent dans certains cas plusieurs mois. «C’est une vraie pagaille qui reflète un déficit de bonne gouvernance», disent-ils. Pour eux, ces redéploiements ont également conduit à une hémorragie des compétences. Il serait plus judicieux, affirme leur représentant, de mettre en place une stratégie qui permettrait de traiter les problèmes de la Santé publique dans leur dimension globale.

Enfin, les accusations de corruption dérangent aussi la profession. «Elles jettent le discrédit sur tout le secteur», estime Abdelmalek Lehnaoui. Le problème existe, mais «il ne faut mettre tout le monde dans le même panier», renchérit un interne. Le corps médical se dit prêt à durcir le mouvement s’il n’est pas entendu. D’autres grèves sont donc à prévoir.

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