LES REPLIQUES ET LES CONTRE REPLIQUES DES SEISMESREVOLUTIONNAIRES ARABES
LES REPLIQUES ET LES CONTRE REPLIQUES DES SEISMES
REVOLUTIONNAIRES ARABES.
Après le déclenchement brutal des derniers mouvements révolutionnaires arabes, beaucoup d’observateurs avaient prévu et même prédit un déroulement pacifique des événements qui menaçaient de secouer presque l’ensemble des pays de la région.
Mais, contre toute attente, et à la surprise générale, les choses ont connu des hauts et des bas, laissant présager de légères accalmies, mais aussi des réveils sporadiques du volcan géant, jusque-là en léthargie quasi dormante.
En effet, rien ne pouvait laisser émettre le moindre signal trahissant un tant soit peu, ce qui se préparait dans un silence accablant. Les espoirs des peuples arabes avaient fini par cracher leurs dernières cendres résiduelles, emportant irréversiblement avec elles la fin calamiteuse de rêves patiemment et naïvement soutenus et entretenus, malgré toute logique humaine, tout bon sens qui s’est toujours voulu ,à la fois, déterminé, incertain, exagérément controversé.
Ce qui se passe aujourd’hui, dans la gigantesque prison syrienne, dans les sataniques cellules libyennes, ou en pleine décharge désertique yéménite, est en train de se rattraper, de manière plus inquiétante, en Egypte pharaonique et en Tunisie carthaginoise, en qualité de correction entreprise par une histoire implacable, qui ne laisse rien lui échapper en amont, ni en aval.
La furieuse Histoire du monde arabe est désormais en train de se réécrire, d’inscrire dans le livre d’or ses exploits qui n’auraient jamais dû faire l’objet d’une quelconque insulte, en prenant une revanche légitimée sur une histoire que les forces de réaction avaient voulu fantoche, opportuniste, blasphématoire.
Nul doute, de telles forces réactionnaires, à force d’avoir exercé des dictatures des plus féroces depuis de longues et piteuses années, sur des peuples innocents et impuissants, n’admettraient jamais d’être indéfiniment balayées d’une arène impitoyablement commandée par des juntes de gladiateurs assoiffés de sang et de sueur d’esclaves enchaînés, torturés, jusqu’à ce que mort s’en suive.
Comme lors d’un séisme particulièrement violent, les révolutions arabes de 2011 ne connaissent aucun répit ; des répliques saccadées se succèdent, sans se ressembler, elles se durcissent de tous les côtés : les forces révolutionnaires luttent âprement pour se défendre ; les forces réactionnaires se réorganisent en vue de briser tout élan susceptible de menacer leurs privilèges d’antan.
En termes de principes, les révolutions arabes sont loin de passer à une autre phase non moins prévisible, celle des purges internes qui, elles non plus, ne tolèreront, semble-t-il, pas la moindre réplique contre révolutionnaire, à condition cependant que d’ici là, les cendres du volcan ne s’essoufflent subitement, à cause de forces occultes majeures. /.
DE VIVE VOIX : Mohammed ESSAHLAOUI
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