Élections législatives L’UC, le MP, le RNI et le PAM en rangs serrés
Les quatre partis se sont réunis pour unifier leurs positions concernant les projets de loi soumis par le ministère de l’Intérieur.
Le pôle libéral renait de ces cendres. Le Rassemblement national des Indépendants (RNI), le Mouvement Populaire (MP), le Parti Authenticité et Modernité (PAM) et l’Union Constitutionnelle (UC) semblent ainsi déterminés à renforcer leur coopération à quelques semaines des prochaines élections dont la date a été arrêtée samedi dernier lors d’une réunion entre le ministère de l’Intérieur et les représentants des partis politiques. A l’issue de leur rencontre, les quatre partis avaient appelé à la définition d’un calendrier clair pour les prochaines échéances. «Nous avons voulu dire à travers cet appel qu’il est aujourd’hui grand temps pour dépasser la situation actuelle et passer à la vitesse supérieure. Si un consensus est trouvé entre les différentes composantes du champ politique national, c’est tant mieux et c’est ce que nous voulons tous. Mais si ce consensus tarde encore, cela ne voudrait pas dire pour autant que nous allons rester indéfiniment dans l’attente de ce consensus», affirme Mohamed Abied, secrétaire général de l’Union Constitutionnelle. Dans le communiqué publié à l’issue de leur rencontre, les quatre formations avaient appelé à l’accélération du rythme des réformes, à la définition d’un calendrier clair pour l’adoption des lois ainsi que la date de la tenue de la session extraordinaire de la Chambre des Représentants. Simple coïncidence ou véritable relation de cause à effet, une réunion est convoquée deux jours après par le ministère de l’Intérieur avec les acteurs politiques nationaux au cours de laquelle la date est arrêtée. Le scrutin tant attendu aura donc lieu le 25 novembre 2011. «L’annonce de la date des prochaines élections est un très bonne chose. Car nous pensons que l’attentisme qui a prévalu durant ces dernières semaines a beaucoup nui aux intérêts du pays notamment sur le plan économique et social», poursuit Abied.
Charte
Il faut signaler que l’UC tout comme le PAM et le RNI avaient signé quelques mois auparavant à Tanger une charte de bonne gouvernance. Ils seront rejoints quelques temps après par le MP. Les quatre formations allaient par la suite annoncer le projet d’un pôle libéral. Un projet qui n’a pas été officiellement concrétisé. Le temps passait et on a même pensé que la création de ce pôle n’était plus à l’ordre du jour pour ces formations. Seulement voilà, les dirigeants des quatre partis décident de se réunir à nouveau. Les observateurs disent que la réunion en question est venue pour balayer les rumeurs sur l’affaiblissement des relations entre les quatre formations. «La coopération a toujours continué entre ces partis. Mais je tiens à préciser que la dernière réunion avait un ordre du jour bien défini. En effet, nous avons essayé de nous mettre d’accord sur plusieurs points notamment le seuil et la date des prochaines élections. Autrement, nous avons voulu trouver un consensus entre nos quatre formations», explique le secrétaire général de l’UC. Faut-il en déduire alors que ces partis vont accorder leurs violons dans les prochaines élections ? «Notre réunion a été consacrée au débat actuel sur les projets de loi qui vont régir les prochaines élections législatives.
Les instances de nos partis pourront se réunir de nouveau pour préparer les élections», précise Abied. A noter que les dernières retouches devraient être introduites aux projets de loi en tenant compte des observations des différents partis politiques. Les nouveaux textes seront par la suite adoptés par le conseil du gouvernement avant d’être discuté dans le cadre des commissions parlementaires. Une session parlementaire extraordinaire devrait avoir lieu dans deux semaines.
Pôle libéral
La charte de bonne gouvernance entre l’UC, le RNI et le PAM a été signée à la veille de l’élection de l’actuel maire de Tanger, Fouad Omar. C’est d’ailleurs une coalition entre les trois partis qui a donné au nouveau maire une majorité confortable pour son élection à ce poste. La Charte en question stipule que les parties signataires accorderont un grand intérêt aux volets économique et social du budget, et s’attèleront sur la mobilisation des ressources propres, l’activation du principe d’universalité du budget, l’adoption des mécanismes de vérification et de contrôle et le respect des engagements financiers découlant des conventions et contrats, dans le but d’instaurer un climat de confiance entre la commune et ses partenaires. Les trois partis se sont engagés à mettre en place une commission nationale dont les membres seront désignés par les chefs des partis, avec pour mission l’évaluation de l’application de la charte. Cette commission doit se réunir tous les deux ans ou lors de sessions extraordinaires, avec la possibilité de charger une tierce partie d’effectuer cette évaluation.
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