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Le Maroc veut récupérer le bureau Maghreb d’Al Jazeera

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Le Maroc devrait cesser d’annuler l’accréditation de certains journalistes travaillant pour des médias étrangers et dont les articles déplaisent au gouvernement, a déclaré Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch.

Cette information qui a été lancée par HRW, n’est pas exclue car depuis quelques mois, le roi du Maroc promet des réformes de grande envergure et, notamment une protection renforcée des droits humains. Toujours selon Sarah Leah Whitson, le Maroc ne devrait pas suivre le mauvais exemple des gouvernements arabes qui interdisent la chaîne Al Jazeera. Après un retour à la muselière en 2008 où le gouvernement marocain avait révoqué les accréditations de deux journalistes d’Al Jazeera, Anas Ben Salah et Mohamed Bakkali, et réduits à un travail de bureau et dans l’impossibilité de paraître à l’écran, ils ont fini par être affectés par Al Jazeera à d’autres postes à l’étranger.

En octobre 2010, les autorités marocaines ont retiré les accréditations de tous les correspondants d’Al Jazeera au Maroc et le 29 octobre, elles ont annoncé la suspension des opérations de la chaîne sur le territoire marocain, au motif que la chaîne avait «porté un grave préjudice à l’image du Maroc et avait donc manifestement nui aux intérêts supérieurs du pays, notamment à son intégrité territoriale», faisant allusion au Sahara occidental. Cinq correspondants d’Al Jazeera ont alors perdu leur accréditation: Mohamed Fadel, Iqbal al-Hami, Mohamed Faqih, Abdelhak Esshaseh et Abdelkader Kharoubi. Le gouvernement marocain qui avait également interdit à un correspondant d’un journal espagnol basé à Rabat de travailler sur le territoire marocain et retardé pendant trois mois la ré-accréditation du correspondant marocain du quotidien Al-Quds al-Arabi, basé à Londres, revient à de meilleurs sentiments, gardant en leçons les conséquences des coups de force contre Al Jazeera en Tunisie, en Egypte et en Libye.

Le 1er avril, le ministère de la Communication marocain a renouvelé l’accréditation du correspondant palestinien de longue date d’Al-Quds Al-Arabi, Mahmoud Maârouf, après un délai de trois mois suite à l’expiration de son accréditation fin 2010. Le 24 mars 2011, une semaine avant le renouvellement, le ministère de la Communication marocain avait publié une déclaration au sujet du statut de Maârouf. Le 25 mars 2011, le ministère de la Communication marocain autorise l’accréditation de Omar Brousky, un journaliste de l’Agence France-Presse (AFP), après la lui avoir refusée pendant près d’un an. L’AFP avait engagé M.Brousky, un citoyen marocain, en mars 2010, pour travailler dans ses bureaux de Rabat. Cette volte-face de la politique marocaine des médias obéit à un dessein tracé depuis quelques mois après la chute de Ben Ali et Moubarak et le retour de l’hégémonie puissante d’Al Jazeera dans le monde.

En réalité, le Maroc voit d’un mauvais oeil l’installation d’un bureau d’Al Jazeera à Tunis et qui servirait de bulletin quotidien des informations venant du Maghreb. Le Maroc veut ainsi récupérer la zone de réception d’images et de reportages pour tout ce qui se passe dans le Maghreb. Un espace de diffusion qui n’intéresse pas pour le moment les Algériens et qui traduit une volonté de reprise en main des médias dans le Maghreb…par les Marocains.

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