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NAWAFIDES : Fès,Méknès…les deux soeurs rivales façonnées par la géographie et l’histoire.

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NAWAFIDES نوافد :
Fès,Méknès…les deux soeurs rivales façonnées par la géographie et l’histoire :

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Toutes les deux sont des cités impériales .L’histoire a voulu que la géographie se plie et cède, voilà pourquoi ces deux villes n’ont jamais été loin l’une de l’autre :elles ont été bâties sur le même axe routier.

Et comme presque toutes les capitales du monde ,elles étaient construites près d’un cours d’eau ;Fès sur l’oued qui a pris son nom et Méknès à proximité de Boufekrane.

Fès est une ville fine et élégante. Inondée de lumière, elle est toujours radieuse.

Elle a eu cette chance d’accueillir l’élite andalouse qui l’a façonnée à ses goûts au niveau de l’architecture et de la culture. De ces propriétés, elle reste une ville où il est agréable de flâner dans les dédales de ses ruelles fraîches et étroites ou dans ses grandes artères de la ville nouvelle bordée de platanes ou des palmiers géants. Fès est une ville belle ,même très belle et ce n’est pas par hasard qu’on succombe à son charme au premier contact quel que soit le degré de l’amour que nous portons à notre ville natale(à moins qu’on y ait des à prioris). Fès est une muse qui inspire de la poésie..Mais au fait ne dit-on pas de ses gens qu’ils(elles) ont des visages d’argent(beauté) mais des cœurs de cuivre(cupidité)(trad du dialecte
marocain!?)

Meknès,sa sœur,elle,est plutôt brunette .Ne tire-t-elle cette couleur de la patience de ses racines du tréfonds du désert de Tafilalet ? A force d’être cantonnée, elle est devenue silencieuse et timide. C’est une ville guerrière.C’est la cité des mille casernes. C’est de là que la redoutable armée des Boukhariyines partait pour mâter les rebellions et pacifier le pays. Beaucoup de ses soldats y laissèrent leur vie ce qui accentuait le drame de meknès, drame accepté avec résignation et silence derrière ses remparts imposants et impressionnants.

A Méknès,on a cette étrange impression d’avoir quelque chose de lourd qui vous pèse sur la poitrine ou cette sensation d’avoir un couperet sur la nuque.L’histoire a sans doute fait que les meknassis deviennent réservés de sorte qu’ils ont parfois des appréhensions imaginaires.Le discours méknassis n’est jamais direct :il est mesuré, métaphorique parfois évasif et plein d’insinuations. Le mot doit être bien choisi car dans leur imaginaire collectif un mot déplacé peut leur coûter cher. Meknès à ses petites injustices à elle et c’est l’histoire qui le dit :Sidi Kaddour el Alami en savait beaucoup .

Les souffrances des méknassis ont été toujours exprimées par le melhoun textes et musiques.Ce sont des complaintes tristes à fondre le cœur chantée par la voix ensorcellante de Hadj Toulali ,par celle mélodieuse de Mme Boukhriss ou par les douces voix dIbrahim El Alami ou de Bhija Idriss
A travers leur longue cohabitation forcée par l’histoire et la géographie,Fès et Mèknès se sont toujours jalousées,méprisées voire haies.Belle et élégante,Fès enviait toujours l’oued Boufekrane dont l’eau fraîche désaltérait les gossiers des Mzalites de Mèknès.Quant à Mèknès(ville d’aristocrates aussi),elle a toujours rejeté sa malchance,sa tristesse sur sa sœur-voisine qui bouffait tout ce qui lui revenait comme parts pour son épanouissement.

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