Suite aux évènements sanglants de Laâyoune, les Marocains se sont réveillés avec un ‎goût amer de trahison par leurs alliés et amis dans les pays dit démocratiques et même ‎ceux qualifiés de frères, dès lors qu’ils ont appris les réactions internes et surtout ‎externes et les prises de positions des parlements européen et espagnol dans cette ‎affaire. C’est ce sentiment de trahison, qui a poussé une certaine opinion publique à ‎manifester à Casablanca, exprimant ainsi sa colère et sa défiance à l’ingérence des ‎puissances étrangères dans les affaires internes du pays. En pareille occasion, il est de ‎bon ton, pour certains, de manifester son patriotisme sincère ou hypocrite, parfois ‎poussé à l’extrême et à l’absurde.

Dans un élan de patriotisme q, ‎pour condamner ces ingérences étrangères, plusieurs plumes se sont aussi mobilisées ‎pour donner libre court à leur mécontentement et à leur mépris qui frise le chauvinisme ‎à la marocaine. Pour certains, la bête noire toute désignée est le parti populaire (PP) ‎espagnol, alors que pour d’autre, c’est plutôt l’actuel chef d’état algérien, Abdelaziz Bouteflika et pourquoi pas une sainte alliance ‎entre les deux. Ce dernier s’est tiré les ires de pas mal d’auteurs, comme en témoignent ‎plusieurs articles et commentaires acerbes publiés sur ce site, l’accusant de trahison et ‎de pires ignominies. L’injure est d’autant plus insidieuse que l’intéressé est censé être ‎le fils du pays, nonobstant son origine algérienne. ‎ La situation étant ce qu’elle est, comment expliquer alors ce sursaut ou réveil tardif, ‎alors que cet état de choses ne fait qu’empirer depuis belles lurettes. Et l’on est en ‎droit de se poser la question essentielle que voici : comment en est-on arrivé là ? Cette ‎question n’est jamais abordée et pour cause ! Il n’est nullement dans l’intérêt des ‎responsables de divulguer certaines réalités qui ont marqué, ce qu’il convient d’appeler ‎l’affaire du Sahara, comme si le peuple marocain n’a pas le droit de savoir le dessous ‎des cartes de cette affaire, comment si ce n’était pas ce même peuple qui doit toujours ‎payer les pots cassés et non les politiciens et responsables de tous poils et de toutes ‎idéologies