On arrête pas ces jours  ci,de taper sur nos systèmes : politique,social et éducatif.

C’est bien de secouer le cocotier ;de pratiquer la critique ,l’analyse , de revendiquer ses droits ,mais ,sans être téléguidé pour tomber dans le ridicule,l’à peu près,et l’arbitraire.

Pour éviter les généralisations hâtives, le défaitisme , l’intégrisme sous toutes ses formes(religieux ,financier,…),nous aurons besoin d’une bonne dose d’éducation à la démocratie, la vraie, qui nous éviterait de moisir dans nos archaïsmes, préjugés, stéréotypes freinant tout développement de notre société .

Le politiquement correct se fait rare,les analystes fuient les plateaux tv laissant  place aux logorrhées faussement partisanes à connotation lucrative .

 Les fonds « se mobilisent »,la société civile grouille , les partenariats s’installent ,des visites de courtoisie s’échangent… les résultats traînent, balbutient,l’effet de cascade est renvoyé aux calendes grecques.

Tant qu ’il y a de l’argent …,on dirait une fourmilière, une fois le débit baisse, silence radio.

Des associations se confondent et confondent entre le pécuniaire et l’associatif .

 Que des discours creux, caverneux, sans âme nous tapent sur le système, des coups de gueule maquillés, des coups bas, de pseudo analystes , de faux journalistes qui attaquent la dignité des gens, leur intimité, leur confession et leur appartenance ethnique,heureusement les bonnes consciences, les bâtisseurs de la masse critique sont là , même si on les entend moins.

Les comportements d’ambivalence ,le mensonge, la ruse, tous les moyens sont  bons pour servir son individualisme à outrance , la triche, la fraude fiscale , la corruption morale, le clientélisme serviraient aux faux citoyens de trahir l’Etat le leur ,ensuite ils pleurnichent à coups de prêche, d’articles Digest ,où est concentré le venin de la haine et de l’exclusion.

Les susdits discours chauffent les foules en s’aidant du marasme économique et d’une  culture au degré Zéro des couches défavorisées, des chaînes ad hoc à teint orientaliste sentant la haine et le musc funèbre terminent l’embrigadement collectif par effet d’individuation relative à la consommation cathodique. Bref le repli identitaire,l’aliénation cultuelle, l’acculturation,font rage.

Le reste de la foule est complètement branché sur le Barça/Réal, par un effet de contagion, les gens passent toute la semaine à commenter les rencontres , les performances et les adversités  de Messi  on dirait le Messie revenu sur terre.

Nos stades se vident,quand ils sont pleins,derbys obligent ,la violence éclate, les guerres intestines larvées refont surface , les ados les jeunes et les moins jeunes, remettent leur bouclier, et par effet de sublimation, de dérivation  ils canaliseraient leur violence …cassent , brûlent,attaquent les adversaires pour marquer leur agressivité faute de marquer des buts.

Tout le monde veut taper sur le système.

Pire ,cette image : de jeunes Marocains  brandissaient le drapeau Espagnol à la fin du match Espagne /Hollande ;c’est l’absurdité au  premier degré, peu de  temps après des Marocains ont été malmenés par les forces de l’ordre à Mélilia , la Marocaine , par des Espagnols qui ont gagné la coupe du monde , mais qui ont brandi le drapeau catalan à Barcelone,le jour ou j’ai vu à Oujda des jeunes  fraîchement immigrés en Espagne  brandissant le drapeau Espagnol : c’est l’absurdité au deuxième degré.

Passons à notre système éducatif.

Que de logos,partout :Itqane Tissir, Najah (réussite), qualité, Génie…Joliment incrustés sur le site du MEN , de l’effet sur les yeux et les aires réceptrices des slogans , mais l’effet sur le terrain tarde  ,et c’est tout à fait cohérent,car ,à mon avis, les réticences et les vieux réflexes à tous les niveaux , soit, de décision ou  d’exécution, le jeu d’équilibrisme, la tergiversation, le (s)consensus seraient un frein puissant  qui empêcherait toute réforme en urgence ou  pas.

Malgré l’argent ,l’effort des gens honnêtes ,conscients du drame ,de la lourdeur et de l’inefficacité de notre système qui ne cesse de produire des projets avortés, de tracer des chemins circulaires qui ne mèneraient nulle part .

Les ressources humaines : professeurs confinés dans leurs pratiques pédagogiques usées par le temps et les manuels qui prennent  la place du prof. La créativité  manque ,puisque les classes sont souvent surchargées, les emplois du temps aussi, alors comme tout commun des « enseignants »,on suivra l’hypoténuse pour contrecarrer  la masse horaire dans les conditions susdites, le bruit et les incivilités …

Tout le monde montre les profs du doigt  ,ils sont au front ,et ce n’est pas « illicite » de les épingler de temps à autre , car il y’en a parmi eux qui se sont transformés en « moissonneurs » de toute saison ,ils n’auront jamais froid au dos car ils seraient toujours en mouvement 7j/7,et quand ils se fatiguent ils peuvent reposer  en classe.

Pour y remédier changeons de système : plus de contrôle continu au bac,  plus de rigueur administrative ,mais pour tout le monde .

En réalité, les causes profondes on devrait les chercher ailleurs :

Dans des unités de recherches aux facultés,ENS, où sociologie de l’école ,politique éducative, économie , didactique générale et didactique comparée, ,évaluation, professionnalisation du métier d’enseignant,psychologie  … tout ça marcherait avec un choix judicieux de vrais chercheurs des « spécialistes » .

En prenant la distance  avec toute forme d’idéologie. Une fois les vraies causes déterminées, n’ayant pas peur ,il faut trancher ,et opter pour un modèle.

Enfin une question reste en suspens qui change quoi ?

Avec des mentalités, telles qu’on observe dans la plus part de nos écoles et même dans nos universités, le changement  se heurterait à des modèles sclérosés, l’Ethique a cédé la place au clientélisme politico-religieux , la rigueur scientifique est bousculée par la ruée vers les diplômes, peu importe tous les chemins mènent à Rome.

Et que nos décideurs se décident , quel projet de société voudrait-on  pour notre pays?

Tant que des ingrédients antagonistes restent dans les engrenages de notre vieille machine, ça va continuer à grincer, en attendant la prochaine réforme.