Stop ! Ne tuez pas l’enseignement…. !
Comment sauver notre enseignement ? La question est posée depuis des années et des années voire même des décennies, mais la réponse reste toujours vague, imprécise,
et elle ne touche pas le vif du sujet et se résume la plupart du temps à une tentative hasardeuse de tel ministre ou de tel gouvernement, vu que ceux qui s’occupent de cette question lourde n’ont aucune relation avec l’enseignement avec tout le sens dont il est porteur le terme. Peut-on alors sauver notre enseignement avec une simple planification administrative même si réussie soit-elle ? Peut – on sauver notre enseignement sans investir dans le facteur humain jusqu’alors négligé par tous les gouvernements qui se sont succédé ? Peut-on sauver notre enseignement avec des esprits d’hier ? Toutes les tentatives de sauvetage et de réanimation du corps de l’enseignement marocain étaient jusqu’à aujourd’hui un échec perpétuel.
Certes la question n’est pas facile et mérite plus de temps et beaucoup d’effort. Mais, l’effort fourni quoiqu’il soit, il doit prendre en considération le coté humain de la question. Car enseigner n’est pas un ensemble de règles et de lois à appliquer à la lettre mais plutôt une opération humaine au vrai sens du terme. Un enseignant peut être au niveau administratif excellent, à jour, et pratiquement un machin loin de la tâche à accomplir. Etre présent en classe ne veut en aucun cas dire enseigner. Que cherche-t-on ? Rendre l’enseignent un fonctionnaire machinal ou un vrai ENSEIGNANT ? Toutes ces tentatives ne cherchent qu’à concrétiser et renforcer le coté administratif et le coté paperasse.
Le projet de la Sécurisation des temps scolaire et d’apprentissage, ne fera qu’aggraver la situation de l’enseignement au Maroc. Ceux qui pratiquent leur métier l’enseignant avec respect, sérieux et amour ne seront que de simples fonctionnaires qui remplissent une tâche administrative ni plus ni moins. Une vraie réforme passe par l’amélioration de la situation de l’enseignant psychique, matérielle et sociale. La majorité des enseignants sont psychiquement instables à cause de leur instabilité sociale ; ils ne sont pas là où ils souhaitent être, près de leurs enfants et leurs familles. Combien d’années faut-il travailler pour jouir du climat chaleureux familial ? Une grande partie des enseignants sont des pauvres. Où sont nos reformes de ces points noirs ? Il ne faut pas oublier qu’une vraie réforme passe par la confiance en cette réforme et la confiance en ces démarches. Chez nous, Les enfants de ceux qui programment les réformes et les programmes d’urgences vont-ils à l’école publique ? Leurs enfants sont-ils des victimes de leurs réformes ? Questions ouvertes dont la réponse renferme la réalité de notre enseignement.
Aucun commentaire