Investissements directs étrangers : Le Maroc voit grand
Le Maroc est un pays attractif en matière d’investissements. Cette année, le montant des investissements directs étrangers (IDE) dans le Royaume devrait atteindre 3 milliards d’euros comme en 2009. C’est ce qu’a confié Ahmed Réda Chami, ministre de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies, à Reuters, en marge du Forum de l’alliance économique internationale à New York (à ne pas confondre Forum économique mondial, la fondation à but non lucratif dont le siège est à Genève). Ces IDE devraient d’ailleurs croitre en 2011, a-t-il ajouté.
Le taux de croissance soutenu du Maroc lui permet d’attirer de plus en plus d’investissements, a expliqué Ahmed Réda Chami, mercredi dans un entretien publié dans un supplément consacré au Maroc par le quotidien britannique, Financial Times. A Reuters, il a confié que la croissance économique globale devrait être de 4,2% en 2010. La tendance du Royaume à attirer davantage d’investissements devrait être maintenue l’année prochaine voire connaitre une hausse.
Sans préciser le nom des entreprises étrangères, le ministre a indiqué que « l’investissement dans le secteur des engrais seul pourrait comptabiliser jusqu’à 30 à 40 % du total des IDE en 2011 ». L’année prochaine promet donc d’être une année comblée en matière d’IDE.
L’attractivité du Maroc pour les IDE s’explique par beaucoup de facteurs, notamment son environnement politique et économique. Mais elle est aussi facilitée par sa position géographique favorisant les activités d’offshoring et le développement des industries automobile, aérospatiale, électronique, ainsi que le textile et l’agro-alimentaire.
L’industrie automobile, notamment la future usine Renault de Tanger a permis à de nombreuses entreprises étrangères de venir s’installer au Maroc. Les premières voitures ne sortiront pas des lignes d’assemblage de cette usine avant fin de 2011. Toutefois, les fabricants de pièces détachées commenceront leur activité une fois que la reprise économique le permettra. Cet important investissement du constructeur français a même contribué à faire de la zone de Tanger-Med, la 8e zone franche économique mondiale.
La France n’est pas seulement présente dans le secteur automobile au Maroc. Il y avait quelques 750 implantations françaises (filiales et prises de participations) en 2009, ce qui faisait du Maroc, la première destination des IDE français en Afrique et dans la région Moyen-Orient et Afrique du nord. Le mémorandum d’entente signé entre France Telecom et Méditel, qui prévoit l’acquisition de 40% du capital de l’opérateur marocain par le groupe français, témoigne une fois de plus, l’engouement des investisseurs hexagonaux pour le Maroc.
A l’avenir, le Maroc souhaite se tourner vers d’autres cieux en matière d’IDE, sans pour autant tourner le dos à la France et à l’Europe. « Nous n’avons pas fait assez. Nous nous sommes trop focalisés sur l’Europe en tant que gouvernement », a indiqué Ahmed Chami, avec des investisseurs américains, qui ont reconnu pour la plupart, avoir été au Maroc, mais n’y ont pas investi.
Le Royaume ambitionne donc d’ouvrir un bureau de promotion des investissements aux États-Unis (New York ou Chicago). L’objectif étant d’attirer les entreprises nord-américaines désirant de s’installer dans un pays attractif pour accroître leur portée en Europe et en Afrique.
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