Home»National»J’ai vu un grand homme sous la poussière enseveli,

J’ai vu un grand homme sous la poussière enseveli,

0
Shares
PinterestGoogle+

 

J’ai vu un grand homme sous la poussière enseveli,

C’est vrai qu’il
était ivre de magnifiques décors

Sur sa tombe s’élève
un superbe monument

Dans une vie
antérieur il a du être prophète ou roi

J’ai vu par ailleurs
des têtes d’enfant éclatées,

La cervelle coulait
sur la pierre et la poussière

Leurs membres cassés
comme des buchettes

D’écoliers, le sang collant
les vêtements aux os…

J’ai vu un  champion  crouler sur le terrain

Comme un  cheval  fourbu
qui a trop couru,

Pulvérisés comme les
records qu’ils ont battus…

J’ai vu un juge
encore jeune terminer ses jours

Alors qu’il tentait
de rejoindre les sept cieux.

Volonté d’avoir,
pouvoir, sexe et ors

La plaignante de
choix avait un beau corps

J’ai vu une chair seule
naviguer dans l’oubli…

Le spectre vivant,
l’esprit de dame nature,

S’offrait comme un
calice à une rose mure,

Qui s’effrite dans le
vase qui la veut immoler.

C’est une âme qui n’a
de souvenirs que les plis

Belle, elle fut  du temps elle garde les morsures,

Il ne reste des
amours que hottes abandonnés

Un résidu excavé par
les années

Quand veux-tu sauver
de l’oubli, ce sourire ?

Ce soir, fantasme de
rêve et charmante créature ?

Ce jour ou ta nuit
est gravé sur tes yeux incompris !

Muse de poème, lune
de jour, soleil de nuit

Souris à la passion
d’un être qui n’a rien vu !

Il ne reste des
lieux, du temps et des  choses

Que la flamme des
dieux, que l’instant volé !

Tu m’as dis que pour
réparer les hommes

Tu attachais les âmes
des vivants aux mors,

L’ancre à la nature
pour les faire d’argile

Les enfanter sur
terre

Pour les empêcher de
voler les cieux !

Corps vain, mémoire
perdue dans le néant

Qui l’aspire, crois-y
avant de partir, femme !

Il n’y a d’espoir que
dans la parole de Dieu

Pense à Lui, prie,
fais ton plein de vœux,

Pousse-moi des  ailes, emporte-moi de bonheur,

Tout le reste n’est
que nuages qui passent !

Qu’est ce que tu
perds, sable versatile ?

Être abusé et  induit en erreur ?

Quand  tu n’as qu’un corps et un esprit labile,

Une présence  virtuelle, un leurre versatile !

Vieillies et livides
verdeurs ayant servi la vie,

Les hanches des
branches se déhanchent

Sans idée préconçue, sans
but  ni utilité,

Que le chant inconscient,

Et la danse dans
l’immobilité !

Le bambou valse au
grès des vents

Et joue à cache-cache
avec l’étoile

Sous l’œil à moitié
clos de la lune

Qui jette un regard
de parasol sur eux !

Kénitra, le 18 mai 2010

IDRISSI MY AHMED

MédiocreMoyenBienTrès bienExcellent
Loading...

2 Comments

  1. mostafa fahd
    29/05/2010 at 19:09

    DES MOTS TOUJOURS PROFONDS;LA TRANSPARENCE EST UNE HARMONIE CONCILIANTE ENTRE L’ESSENCE ET L’APPARENCE.TOUTE IDEALISATION DE CETTE DERNIERE NE SERAIT QU’alienation DE L’ETRE.

  2. Mohamed
    04/06/2010 at 11:40

    Felicitation

Commenter l'article

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *