J’ai vu un grand homme sous la poussière enseveli,
J’ai vu un grand homme sous la poussière enseveli,
C’est vrai qu’il
était ivre de magnifiques décors
Sur sa tombe s’élève
un superbe monument
Dans une vie
antérieur il a du être prophète ou roi
J’ai vu par ailleurs
des têtes d’enfant éclatées,
La cervelle coulait
sur la pierre et la poussière
Leurs membres cassés
comme des buchettes
D’écoliers, le sang collant
les vêtements aux os…
J’ai vu un champion crouler sur le terrain
Comme un cheval fourbu
qui a trop couru,
Pulvérisés comme les
records qu’ils ont battus…
J’ai vu un juge
encore jeune terminer ses jours
Alors qu’il tentait
de rejoindre les sept cieux.
Volonté d’avoir,
pouvoir, sexe et ors
La plaignante de
choix avait un beau corps
J’ai vu une chair seule
naviguer dans l’oubli…
Le spectre vivant,
l’esprit de dame nature,
S’offrait comme un
calice à une rose mure,
Qui s’effrite dans le
vase qui la veut immoler.
C’est une âme qui n’a
de souvenirs que les plis
Belle, elle fut du temps elle garde les morsures,
Il ne reste des
amours que hottes abandonnés
Un résidu excavé par
les années
Quand veux-tu sauver
de l’oubli, ce sourire ?
Ce soir, fantasme de
rêve et charmante créature ?
Ce jour ou ta nuit
est gravé sur tes yeux incompris !
Muse de poème, lune
de jour, soleil de nuit
Souris à la passion
d’un être qui n’a rien vu !
Il ne reste des
lieux, du temps et des choses
Que la flamme des
dieux, que l’instant volé !
Tu m’as dis que pour
réparer les hommes
Tu attachais les âmes
des vivants aux mors,
L’ancre à la nature
pour les faire d’argile
Les enfanter sur
terre
Pour les empêcher de
voler les cieux !
Corps vain, mémoire
perdue dans le néant
Qui l’aspire, crois-y
avant de partir, femme !
Il n’y a d’espoir que
dans la parole de Dieu
Pense à Lui, prie,
fais ton plein de vœux,
Pousse-moi des ailes, emporte-moi de bonheur,
Tout le reste n’est
que nuages qui passent !
Qu’est ce que tu
perds, sable versatile ?
Être abusé et induit en erreur ?
Quand tu n’as qu’un corps et un esprit labile,
Une présence virtuelle, un leurre versatile !
Vieillies et livides
verdeurs ayant servi la vie,
Les hanches des
branches se déhanchent
Sans idée préconçue, sans
but ni utilité,
Que le chant inconscient,
Et la danse dans
l’immobilité !
Le bambou valse au
grès des vents
Et joue à cache-cache
avec l’étoile
Sous l’œil à moitié
clos de la lune
Qui jette un regard
de parasol sur eux !
Kénitra, le 18 mai 2010
IDRISSI MY AHMED
2 Comments
DES MOTS TOUJOURS PROFONDS;LA TRANSPARENCE EST UNE HARMONIE CONCILIANTE ENTRE L’ESSENCE ET L’APPARENCE.TOUTE IDEALISATION DE CETTE DERNIERE NE SERAIT QU’alienation DE L’ETRE.
Felicitation