Notre collaborateur Dr Idrissi My Ahmed livre à notre lectorat une vision existentialiste
Charades,
Mystères secrets et arcanes
PARTIR…VERSION-2
Première partie
Avancer, avancer, s’enrichir et produire. Et puis ?
Tout laisser et partir !
Destination inconnue du ‘’vaisseau’’ humain qui sombre sous terre !
L’Homme pluriel est tout un cosmos, une constellation composite, une myriade de cellules ! Il n’a qu’une vie. Il n’a qu’une option pour la vivre : tuer pour se nourrir.
Chasser, pêcher, travailler pour subsister. S’alimenter d’autres êtres, en assassiner avant de mourir ! Effervescence de privations et d’offrandes et le plus souvent de prédations ! Le cycle du sang et de la terre passe aussi par l’animal humain.
Sa philosophie, son programme, son instinct, sa culture tiennent en deux mots. Le meurtre et la procréation ! Créer la vie pour l’anéantir ! Maintenir l’équilibre critique des paradoxes sanglants. Avant d’être liquidé à son tour, sans retour. Avec comme but un espoir, cela va sans dire. Celui de perpétuer l’esprit dans l’âme, même si le destin de la vie est de mourir.
Etre pour disparaître ! Voilà non pas la vraie question, mais l’état réel des lieux communs ! Une banalité galvaudée qu’on ne se pose plus ! Mais qui de temps à autre, se pose avec insistance ! Elle réveille la conscience de la mort chez l’homme. Oublieux de nature qu’il est de cette ultime défection !
Cette immixtion des doutes dans la conscience, supplante la réalité. Elle stimule le retour des espérances et des credo. Cet état et ses humeurs, cette angoisse existentielle, surgissent ou reviennent à la charge à l’occasion des souffrances et des maladies. Les siennes ou celles des siens !
Ce questionnement crucial, a besoin de philosophie et de religion. Seuls garde-fous pour ne pas perdre les pédales ni se perdre dans les dédales des tergiversations. Précarité entre deux abysses, la mort et la folie. Avec des alternances entre le doute et la foi.
Véritables labyrinthes pour les profanes et les néophytes où les religions servent de guides, de piliers et parfois de clartés. Voir sa conscience faiblir et sa mémoire oubliée, voir tout son moi partir et son être faillir ! Perdre ses sens, pervertir ses jugements et ses sentiments, dépérir avant de ne plus être ! En être l’objet de cette finalité et de cette fin, infâme, est consternant !
Il ne s’agit pas d’une défaite, d’un échec dans la vie, mais de toute la vie ! Une vie en équation, dont on a conscience de l’anéantissement. Une destinée pour laquelle le temps est compté ! Et bizarrement, c’est la mort qui crée la notion de temps et c’est le temps qui crée le destin, plus que la créature elle même ! C’est un prisme à regarder de plus près. Pour comprendre ? Je ne suis pas sûr !
Dr Idriisi Moulay Ahmed
Aucun commentaire