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PROJET RESILIENCE RURALE : Après le COVID 19 et la Crise diplomatique germano-marocaine le déploiement du « conseil agricole rapproché » se poursuit

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PROJET RESILIENCE RURALE :
Après le COVID 19 et la Crise diplomatique germano-marocaine
le déploiement du « conseil agricole rapproché » se poursuit

Interview réalisée par Mohammed Drihem
Dans la perspective de consolidation des acquis et de continuité de la coopération Morocco-allemande ; un nouveau projet : « Résilience rurale » avait été lancé en 2020 avec comme le renforcement et l’appui aux acteurs à l’échelle locale, régionale et nationale à travers le renforcement des compétences et accompagnement des populations rurales pour l’identification et la mise en œuvre de pratiques résilientes face à la variabilité des ressources en eau.
Ce Projet « Résilience rurale » constitue notamment un appui à la planification et à la gestion décentralisée et participative axée sur l’amélioration de la résilience face à la pauvreté et à la variabilité des ressources en eau, en sus de contribuer au renforcement de la coordination et du dialogue interministériel dans le domaine de la résilience face à la variabilité des ressources en eau.
Pour voir plus clair dans ce projet et ces aboutissements ; deux ans après son lancement à Rabat ; nous avons abordé Dr Anne CHAPONNIERE, Conseillère Technique Principale et cheffe de Projet « Appui à la Gestion des Ressources en Eau pour la Réduction de la Pauvreté et le Renforcement de la Résilience en Milieu Rural » à la
Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) à Rabat qui a bien voulu nous accorder cette interview
Le Journal : Pourquoi ce projet RR et c’est dans quels objectifs? Pourquoi ces trois bassins ?
Anne Chaponnière : Il est reconnu que les progrès réalisés au Maroc dans les dernières décennies tant sur le plan de la mobilisation des ressources en eau que sur l’accroissement de la productivité agricole, ont été de grands succès mais n’ont pas relevé le défi de la pénurie d’eau – et l’ont même parfois indirectement accentué. Cette pénurie qui devient de plus en plus sévère (le Maroc se rapproche rapidement du seuil de pénurie absolue en eau) heurte particulièrement l’agriculture pluviale du Maroc – qui représente 80% de la superficie cultivée du pays – et les petits agriculteurs qui n’ont pas les ressources pour y faire face. Ces petites exploitations (moins de 5ha) représentent 75% des exploitations au niveau national et sont typiquement familiales, non professionnelles, peu mécanisées, avec un très faible accès aux marchés via des coopératives (seulement 10% des exploitations y ont accès). C’est là que se concentre les faibles rendements et faible possibilité de diversification de revenus donc d’importantes poches de pauvreté.
Le projet RR se concentre sur cette population cible – petits agriculteurs vulnérable face à la variabilité des ressources en eau – et développe des approches pour accroître leur résilience. Le projet travaille également étroitement avec les autorités aux niveaux régional et national pour que les approches testées au niveau local puissent être passées à l’échelle et fournir une réponse aux défis rencontrés par cette catégorie de la population.
Les trois bassins dans lesquels travaille le projet RR (Tensift, Sebou et Guir Ziz Rehris) ont une forte vulnérabilité liée à l’eau, des taux élevés de pauvreté et une gamme variée de systèmes agricoles. Ils sont donc prioritaires pour trouver des solutions et propices pour développer des approches variées
Le Journal : Quelles sont les grandes composantes de ce projet de Résilience Rurale ?
Anne Chaponniere : Trois composantes essentielles ont été retenues pour ce Projet la plus importante en terme de ressource est le niveau local (09 localités accompagnées dans un processus de planification local participatif, dans du conseil agricole rapproché et dans l’identification de mesures hydro-agricoles), le niveau régional (appui aux ABH) qui est le maillon « relais » pour d’une part accompagner le niveau local mais aussi le transporter vers le niveau national et enfin le niveau national pour ancrer et promouvoir ces approches multisectorielles dans les stratégies et plans nationaux.
Le Journal : Où en êtes-vous dans la mise en œuvre du projet et quelles sont les actions programmées pour 2023 en cours?
Anne Chaponniere : Après deux années très difficiles (pandémie puis crise diplomatique germano-marocaine) le projet ne rencontre heureusement plus d’obstacle depuis le mois de Mai 2022 et la GIZ et ses partenaires sont donc très intensivement occupés par sa mise en œuvre. En 2023 nous programmons au niveau local la poursuite du déploiement du conseil agricole rapproché et du processus de planification local entamés en 2022 mais aussi l’identification des aménagements hydro-agricoles prioritaires dans les zones. Au niveau régional 2023 sera dédié à l’accompagnement des conseils de bassin et enfin au niveau national 2023 sera sous le signe de l’appui aux documents stratégiques de planification des ressources en eau.

 

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