Home»National»La Vallée Heureuse d’Ait Bouguemez : Une émeraude au cœur du Géoparc de M’Goun Au rendez-vous avec son 1èr Atlas Marathon

La Vallée Heureuse d’Ait Bouguemez : Une émeraude au cœur du Géoparc de M’Goun Au rendez-vous avec son 1èr Atlas Marathon

0
Shares
PinterestGoogle+

Mohammed Drihem

Située au fin fond des hautes montagnes du Haut Atlas central du Maroc, la vallée heureuse d’Ait Bouguemez accueille la première édition de l’Atlas Marathon du 14 au 17 octobre 2022 prochain à l’initiative de la Coopérative et l’Association Vivante.
Cette première édition de l’Atlas Marathon de la vallée heureuse d’Ait Bouguemez selon ses co-organisatrices, a pour objectif de faire découvrir aux coureurs nationaux et internationaux la beauté enchanteresse du Royaume à travers une expérience 100% nature,
Aux pieds du majestueux Djebel M’Goun, au beau milieu du Haut Atlas Central ; la miraculeuse fonte des neiges et le prodige de l’eau ont créé un très beau jardin, où la magie des couleurs l’emporte sur les différentes nuances du vert des cultures en terrasses et le bleu éclatant du ciel : La « Vallée Heureuse » des Aït Bouguemez.
Paradis sur terre encastrée à 1 800 m d’altitude au beau milieu des montagnes du Haut Atlas central Marocain, les Aït Bouguemez recèlent des secrets longtemps gardés par les maitres des lieux ; les Imazighen de la vallée formant un long ruban vert de 35 kilomètres irriguée par les seguias, abreuvant les terrasses en damier qui présente au visiteur de la région une véritable mosaïque aux couleurs éblouissantes.
Cette belle vallée compte quelques 25 villages en pisée d’agriculteurs amazighs réunis autour des greniers fortifiés (ou des tighremts) étagés sur les versants de la montagne qui dominent les champs de blé, d’orge et de maïs et ou l’agriculture, l’élevage et l’artisanat rythment la vie des villageois qui habitent cette vallée où le temps semble s’être arrêté.
Au rythme des saisons ; la vie dans la vallée des Ait Bouguemaz s’écoule, éternelle. A l’automne, les agriculteurs derrière leurs araires en bois labourent les champs. En hiver, leurs femmes tissent des tapis en laine et vont chercher l’eau au puits. Au printemps, les hommes creusent et entretiennent les précieux canaux d’irrigation qui ; durant l’été ; feront fleurir les arbres fruitiers et les champs de céréales pour que vienne enfin le temps des moissons pour toute la famille.

Dans cette belle région du Maroc c’est la civilisation de l’essentiel, de l’indispensable et de l’économie qui prédomine. L’individualisme et le superflu, n’existent pas d’autant plus que la sobriété des maisons, l’humilité des hommes dans leur maintien, leurs gestes, leurs conversations sont toujours brèves et efficaces.
Si riche par sa biodiversité, on peut y voir aussi les gravures rupestres de tizi n’Tirghist, témoins de la préhistoire saharienne, les greniers collectifs et lieu de pèlerinage de Sidi Moussa, au sommet d’une colline, le souk de Tabant, où convergent les hommes de la vallée le dimanche, le M’Goun ce second sommet du Maroc qui culmine à 4017 mètres d’altitude, le lac d’Izourar et ses bergeries, lieu de transhumance des pasteurs nomades.
La «vallée heureuse» des Ait Bouguemaz regroupant quelques 15 mille habitants dans les 25 douars mérite le détour. Pour se faire ; plus d’une agence de voyage proposent ce circuit aux touristes étrangers férus de randonnées pédestres ou d’escalade pour la simple raison que le Haut Atlas central comprend plusieurs sommets de plus de 3500 mètres tels que monts Takeddid, Waougoulzat, Lgoudamen et dont le M’goun (4068 mètres) est le deuxième au Maroc après le Toubkal.
Ainsi, en hiver, quand la neige est au rendez-vous, les mordus du ski sont bien servis sur les montagnes entourant la vallée d’Ait Bouguemez, en effet, «Pour le skieur, les très longues pentes nord en surfaces quasi-structurales de ces deux montagnes (Azourki et Walgoulzat), sont extrêmement favorables à la pratique de son sport et atteignent là une ampleur et une qualité uniques au Maroc et dans toute la chaîne des Atlas» comme disait André Fougerolles dans son ouvrage : « Le Haut Atlas Central, guide alpin ».
Au mois d’avril le visiteur connaisseur et attiré vers la vallée des Aït Bouguemez pour le besoin de s’évader du stress des grandes agglomérations et des villes, de se dégourdir les jambes, d’écouter le silence de la vallée et de respirer l’air pur des montagnes et pour assouvir sa curiosité de découvrir une région méconnue.

Au mois d’avril, le visiteur avisé amateur de la pèche de la truite peut faire le circuit à partir de la vallée des Aït Bouguemez jusqu’à la vallée de Kalaât M’gouna. Aller et retour. Le circuit impose l’escalade de deux montagnes non infranchissables : d’abord le Tarkeddid (2 900 m), puis le M’Goun (4 068 mètres). Le périple peut durer dix jours. Ce sera le point de départ d’une activité touristique qui s’annonce florissante.
A cet effet, on constate que plusieurs gîtes d’étape ont ouvert leurs portes, accueillant chaque année des milliers de touristes pour des circuits, dont celui qui va de Ait Bouguemez à Oued Tassaout, du côté de Demnat (10 jours), ou celui qui mène de la même vallée jusqu’à Imilchil (12 jours).
La vallée des Ait Bouguemez est une vallée très riche. L’une des rares qui soient aussi larges. La vallée porte les signes d’un ancien lac glaciaire. En témoignent les falaises de 5 à 6 mètres de haut qu’on rencontre en cours de route : c’est le début de la moraine frontale du glacier. En témoignent aussi les restes de dinosaures au cœur du Géoparc de M’Goun.
Le Géoparc de Mgoun, premier géoparc d’Afrique et de la région arabe, a déposé sa candidature pour abriter, en 2023 au Maroc, la 10ème Conférence Internationale sur les géoparcs mondiaux de l’UNESCO.

MédiocreMoyenBienTrès bienExcellent
Loading...

Aucun commentaire

Commenter l'article

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *