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LA RENTREE SCOLAIRE :SCENES REITEREES(1/2)

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LA RENTREE SCOLAIRE :SCENES REITEREES(1/2)
Préparé par : NHARI Mbarek, Inspecteur en orintation de l’éducation ; Méknès

Introduction :
Depuis l’aube de l’indépendance, la rentrée scolaire s’installe juste après des vacances d’été chaudes matériellement et moralement. Les familles marocaines étant éreintées à cause des voyages, de déplacements, de festivals, de fêtes et autres préoccupations. Certainement, ceci impose des dépenses supplémentaires, anormales et généralement imprévues. Plus particulièrement, les foyers marocains ne soumettent pas leurs frais à une gestion planifiée ni assujettie à un projet familial spatiotemporel :

L’improvisation agit lourdement.
Une nouvelle année scolaire domine, gérée, comme d’habitude, par des législations scolaires déterminant la fourchette annuelle de touts les opérations, les activités et les mesures éducatives et administratives entreprises. Ces législations déterminent l’organisation de l’année scolaire et incitent les responsables à veiller à l’application des recommandations en vigueur, pour que la rentrée scolaire se déroule dans de bonnes conditions et pour assurer un rendement scolaire et une qualité d’enseignement adéquats aux objectifs attendus.

Les textes législatifs fixent la rentrée scolaire à partir du premier septembre jusqu’au dix du même mois. Cette période étant réservée au ralliement du staff administratif, éducatif et technique. Ceci est au niveau local, provincial, académique et central. Les textes législatifs définssent les différentes opérations en tenant compte des programmes et des volumes horaires hebdomadaires, mensuels et annuels.
Quelles sont alors les opérations et les mesures entreprises au début de l’année scolaire dans les établissements des différents cycles d’enseignement ? quelles sont leurs caractéristiques et qualités spécifiques ? comment sont-elles réalisées ? quelles ressources personnelles et matérielles garantissant l’exécution de ces opérations ? Dans quelles conditions ? Par quelles déficiences sont-elles altérées ? Quelles sont leurs effets et retombées sur le calendrier déterminant le début des cours, l’achèvement des programmes et la réalisation d’un rendement et d’une qualité d’enseignent espérés ?
Ces questions et autres, pouvant être soulevées dans le domaine scolaire, administratif et éducatif constituent la charpente de ce sujet à l’occasion de la nouvelle année scolaire. Dans ce qui suit, nous essayons de discuter et d’analyser ces différentes situations, dans la mesure du possible, à partir de notre vécu éducatif, en nous appuyant sur des rapports et observations liés au quotidien pour mettre au courant nos lecteurs respectables de notre réalité scolaire et éducative en les invitant à enrichir le contenu de ce sujet par leurs observations et opinions honorables.

I.Inscription et réinscription :
Les textes législatifs stipulent les inscriptions à la fin de chaque année scolaire, juste après la diffusion des résultats scolaires généraux. Mais cette opération ne se passe que dans les missions et les établissements privés. Tandis qu’aux établissements scolaires publics, généralement, les élèves ne s’inscrivent pas. Ainsi, les parents et les cadres administratifs n’en prêtent aucune attention, l’opération est alors ajournée jusqu’au début de la rentrée scolaire.
Les inscriptions prennent, au début de la nouvelle année scolaire, beaucoup plus de temps qu’il en faut, ce qui perturbe le calendrier des différentes opérations administratives et éducatives.
Des faits inattendus, au lieu de rallier les salles de cours, quelques élèves se bousculent devant des tableaux d’affichage pour chercher leurs noms et le numéro de leur classe. D’autres se rangent pêle-mêle devant des guichets à grillage destinés aux versements de frais d’inscriptions, obligations financières et remises des documents demandés, pouvant être en grand nombre. D’autres élèves groupés plus loin absorbés par des discutions des évènements des vacances, soient-ils joyeux ou tristes. D’autres élèves, désintéressés, quittent l’établissement à plus tard, fâchés de telle situation, réfléchissant aux lourds fardeaux d’une longue année à parcourir dont les résultats sont confus.
Revenant chez eux, les élèves remettent à leurs parents des listes chargées de montants d’argent et documents qu’il faut livrer à la direction de l’établissement scolaire :

Frais d’inscription, frais d’adhésion à l’association sportive et à l’association des parents d’élèves, des enveloppes timbrées dont une recommandée, des photos récentes, un livret de note et de correspondance, une carte d’identité scolaire, une fiche d’absence… La liste peut être plus longue, selon l’état de scolarité de l’élève, externat ou internat. Notant que, suite à une simple opération de comptabilité, les enveloppes timbrées de deux milles élèves d’un lycée reviennent, presque, à cinq millions de centimes. Si cette somme d’argent est destinée à la réparation de l’établissent scolaire, celui-ci devient un espace qui attire les élèves, les encourage et les incite à être créatifs, à développer de plus en plus d’efforts et à marquer des résultats scolaires satisfaisants à la fin de chaque année scolaire. On peut alors soulever la question suivante, même si ça ne concerne pas toutes les écoles : quelle est la destinée des enveloppes timbrées non utilisées ?
La période réservée aux inscriptions, au début de l’année scolaire, peut être plus longue, selon le nombre d’élèves par établissent, la fermeté, l’exigence des responsables administratifs et leur engagement à respecter le calendrier des différentes opérations. Le lancement des cours prend alors du retard pour des jours ou des semaines vainement qu’on ne peut rattraper !

II.Emploi du temps des élèves :
La plupart des responsables des établissements scolaires trouve des difficultés de grandeurs variables, pour mettre les emplois du temps à la disposition des élèves, dont l’origine est le nombre de classes, le staff administratif et les moyens disponibles. Cette opération est imprégnée, généralement, de grand désordre : les uns affichent ces emplois du temps sur des tableaux à grillage ou des vitres exposées à la casse, les autres les affichent sur des tableaux dégagés, les élèves prouvent facilement les déchirer, d’autres se prennent beaucoup de peine, ils répartissent les élèves selon leur classe dans des salles où les professeurs tracent les emplois du temps sur le tableau laissant le soin aux élèves de les copier sur des feuilles, l’état des choses, la plupart d’entre eux n’ont ni papier ni stylo,le chahut et la pagaille règnent dans les salles, la scène se termine très mal dès le début de l’année.
Quelles méthodes empruntées pour mettre les emplois du temps à la disposition des élèves, rapidement, et dans de bonnes conditions ?
Quand l’organisation fait défaut, la pagaille s’installe.
Les élèves, égarés, surtout les nouveaux d’entre eux, passent beaucoup de temps à se balader dans les couloirs : ils n’entreprennent de relations avec leurs amis, ni avec leurs professeurs pour avoir les listes des livres et fournitures scolaires.

III.Liste des manuels et fourniture scolaire :
Les responsables des établissements scolaires privés disposent les élèves des listes des manuels et fournitures scolaires à la fin de chaque année scolaire, pour que les parents d’élèves les acquièrent pendant les vacances et sans embouteillage devant/ dans les librairies. Ainsi on évite les marchés noirs et les spéculations des libraires ambulants qui saisissent toutes les occasions au début de chaque année scolaire. Cette opération, dans les établissements scolaires secondaires, demande, au moins, une semaine, surtout si certains professeurs ne rallient pas les classes qui leurs sont affectées. Ces listes, une par professeurs, contiennent, généralement, un grand nombre de livres et cahiers et affaires scolaires, selon la nature de chaque matière.
Puisque les élèves d’une région, province ou village, livrent ces listes à leurs parents dans la même semaine, la queue, l’embouteillage et la pagaille règnent devant/dans les librairies. Des criailleries assourdissantes, des bousculades écrasantes, des querelles et rixes, des propos incongrus et insultes, un malaise absolu ! les parents fâchés souffrent beaucoup de peine. Les parents, avant de se procurer des livres et fournitures scolaires, donnent au libraire le montant d’argent qu’il demande sans comptabilité ni réclamation au cas de manque d’un livre ou autre. Les manuels et fournitures scolaires non disponibles, restent à plu tard, demandant ainsi, peine et souffrance : un même scénario peut se répéter plusieurs fois !
L’acquisition des livres et fournitures scolaires peut prendre, obligatoirement, beaucoup de temps. Un temps perdu, comment il sera rattrapé?

IV.Changement de classe :
Les élèves consacrent les premières séances à connaître leurs professeurs : Ils cherchent des renseignements sur chaque professeur en détectant son comportement, sa manière d’agir, sa méthode d’enseigner, la façon de corriger et attribuer des notes, pour décider,enfin, de rester dans cette classe, ou changer et aller chez d’autres professeurs. Le changement de classe n’est, généralement, pas facile : Il demande intervention, clientélisme et favoritisme. Les émigrations s’imposent entre les classes, la pagaille règne et la perturbation des cours s’installe un peu plus longtemps.
Le changement de classe, phénomène néfaste et perturbateur !
Certains élèves ont de vraies causes de changement de classe, telles : camaraderie, voisinage, travail par groupe, cours supplémentaires, transports….Mais d’autres cherchent des prétextes pour se débarrasser d’un quelconque professeur.

V.Changement d’établissement :
Diverses causes contraignent les élèves à changer d’établissement orignal et à émigrer entre écoles publiques et privées. on peut en citer:

•L’interdiction formelle de changement de classe établie par certains établissements. Les élèves, assistés par leurs parents, usent de ruses et de moyens détournés, changent d’établissement, puis reviennent dans la classe désirée sans que quiconque n’y prête attention ! Ceci se passe, généralement, en connivence avec le staff administratif et, parfois, des enseignants ayant un intérêt personnel !

•Ayant de fausses idées sur leur établissent d’accueil à travers communications et rumeurs, par manque de soutien et prise de conscience, les s’acharnent à à changer d’établissement ;

•L’inadéquation des emplois du temps des élèves avec les activités qu’ils pratiquent hors des cours officiels : Telles que les heures supplémentaires, séances sportives …;
Certes, le changement d’établissement demande beaucoup d’opérations : chercher le dossier de l’élève, rayer son nom, écrire l’attestation de départ, la signer, clore le dossier et livrer l’attestation de départ aux parents de l’élève.
Une série d’opérations auprès du nouvel établissement continue dans le temps, ce qui provoque un retard de la rentrée scolaire qu’il faut rattraper au cours e l’année scolaire !

VI.Réorientation :
Dès le début de l’année scolaire, des élèves et leurs parents s’assemblent devant les directions des établissements secondaires qualifiants pour déposer leur demande de changement d’orientation.
Cette opération dure au moins deux semaines.
Après avoir ramassé un certain nombre de demandes, le conseiller d’orientation les ventile par niveau scolaire et par option demandée. Il les étudie en fixant des critères de comparaisons et de décisions. Les demandes concernant les options à places limitées, sont envoyées aux établissements spécialisés. Les conseils de réorientation se tiennent à partir de la troisième semaine du mois de septembre. Quand les résultats sont diffusés, les élèves se rendent dans leur nouvelle classe pour revivre les mêmes scènes vécues : Emplois du temps, listes des manuels et fournitures scolaires…, et peut être, changement de classe: La quatrième semaines du mois de septembre prend fin !!

VII.Supplications :
Depuis des années, des textes législatifs ont été promulgués incitant les responsables chargés de la gestion des affaires pédagogiques à faire bénéficier les élèves ayant droit d’une année supplémentaire pour les retenir dans les cycles d’enseignement au lieu de se balader dans les rues ou être une proie facile de la délinquance. Cette opération se passe vers la fin du mois de septembre !!

VIII.Tableaux de service des enseignants :
Au cours de la deuxième de septembre, la direction de l’école livre les tableaux de service aux enseignants. Cette opération présente quelques difficultés. Elle demande aux directeurs et censeurs expérience et connaissances pédagogiques et administratives de la gestion des établissements scolaires. Différents cas se posent : des enseignants peuvent refuser leur tableau se service, d’autres présentent des prétextes personnels, les autres préfèrent rester en réserve, d’autres refusent rester en réserve…

IX.Structure pédagogique :
Apres toutes ces activités intenses, le mouvement des élèves et les statistiques actuelles soumises à la délégation provinciale, le service de planification peut décider du changement de la structure pédagogique.
Ce changement met certainement l’établissement dans une situation délicate: rectification des emplois du temps des élèves et des tableaux de service des enseignants. Cette opération peut prendre beaucoup de temps : Elle crée quelques difficultés aux directeurs, aux censeurs, aux enseignants aux élèves et à leurs parents !
Conclusion :
Dans le fait des choses, ces opérations, réalisées dans les établissements scolaires au début de chaque année scolaire, pèsent, certainement lourd, sur le déroulement ultérieur des cours.

NHARI Mbarek

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