L’UE propose un nouvel agenda et un nouveau plan d’investissement pour la Méditerranée
La Commission européenne et les pays de l’Union pour la Méditerranée de l’Est et du Sud ont célébré en novembre 2020 le 25ème anniversaire de leur partenariat, le « Processus de Barcelone ». C’est une occasion unique pour réfléchir sur une alliance stratégique à la lumière des défis de gouvernance, socio-économiques, climatiques, environnementaux et sécuritaires exacerbés par la pandémie COVID-19.
À la suite de consultations avec les pays du sud de la Méditerranée pour relancer et renforcer le partenariat, la Commission européenne et le Haut Représentant ont adopté cette semaine une communication conjointe proposant un nouvel agenda pour la Méditerranée ambitieux et innovant.
Le nouvel agenda tire parti de l’ensemble des instruments de l’UE et propose d’unir nos forces pour lutter contre le changement climatique et accélérer les transitions écologique et numérique, qui vont de pair et de renouveler l’engagement en faveur des valeurs communes, de nous pencher ensemble sur la migration et les déplacements forcés, et de renforcer l’unité et la détermination de l’UE, de ses États membres et des partenaires du voisinage méridional à promouvoir la paix et la sécurité dans la région méditerranéenne. L’agenda met l’accent sur cinq domaines d’action à savoir : Le Développement humain, bonne gouvernance et État de droit, la Résilience, prospérité et transition numérique, la Paix et sécurité, la Migration et mobilité et enfin, la Transition écologique.
Pour le Secrétaire Général de l’UpM, Nasser Kamel : « Nous nous félicitons de la confiance renouvelée de l’UE dans le rôle indispensable de l’UpM dans la coopération régionale et en tant que forum de dialogue privilégié pour ses 42 États membres. Dans le cadre du 25ème anniversaire du Processus de Barcelone, le partenariat renouvelé de l’UE avec les pays du sud de la Méditerranée et le plan d’investissement qui l’accompagne, aideront à relever les défis urgents auxquels notre région est confrontée aujourd’hui. Le nouvel agenda est basé sur la conviction partagée qu’en travaillant ensemble et dans un esprit de partenariat, aux niveaux bilatéral, multinational et régional, nous pouvons transformer les défis communs en opportunités pour notre région euro-méditerranéenne. »
Pour sa part, le haut représentant et vice-président, Josep Borrell : « Cette communication envoie un message crucial sur l’importance que nous attachons à notre voisinage méridional. Nous sommes déterminés à collaborer avec nos partenaires du sud dans le cadre d’un nouvel agenda qui mettra l’accent sur les personnes, en particulier les femmes et les jeunes, et les aidera à réaliser leurs espoirs pour l’avenir, à exercer leurs droits et à bâtir un voisinage méridional pacifique, sûr, plus démocratique, plus vert, prospère et inclusif. »
Le Commissaire au voisinage et à l’élargissement, Olivér Várhelyi, a souligné qu’ : « à travers le partenariat renouvelé avec le voisinage méridional, nous présentons un nouveau départ dans nos relations avec nos partenaires du Sud. Fondé sur des intérêts communs et face à des défis communs, il a été pensé en coopération avec nos voisins. Il montre que l’Europe souhaite contribuer directement à une vision à long terme de la prospérité et de la stabilité dans la région, en particulier dans le cadre de la reprise économique et sociale qui fait suite à la crise de la COVID-19. Grâce à un dialogue étroit avec nos partenaires, nous avons recensé un certain nombre de secteurs prioritaires, qu’il s’agisse de générer de la croissance et de créer des emplois, d’investir dans le capital humain ou de bonne gouvernance. La migration est un défi commun face auquel nous sommes prêts à travailler ensemble pour lutter contre la migration irrégulière et les passeurs, avec nos partenaires, puisque les risques nous concernent tous. Nous collaborerons pour apporter de réels changements sur le terrain, dans l’intérêt tant de nos voisins que de l’Europe ! »
A rappeler qu’en 1995, la déclaration de Barcelone a lancé le partenariat euro-méditerranéen dans le but de créer un espace de paix, de prospérité partagée et d’échanges culturels et humains. La dernière révision de la politique européenne de voisinage a eu lieu en 2015.
Le nouvel agenda pour la Méditerranée comprend un plan économique et d’investissement dédié pour stimuler la reprise socio-économique à long terme dans le sud de la Méditerranée. Dans le cadre du nouvel instrument de voisinage, de coopération au développement et de coopération internationale (IVCDCI) de l’UE, un budget d’environ 7 milliards d’euros pour la période 2021-2027 seraient alloués à sa mise en œuvre, qui pourrait mobiliser jusqu’à 30 milliards d’euros en investissement privé et public dans la région au cours de la prochaine décennie.
Les efforts se poursuivront pour renforcer la coopération régionale, sous-régionale et interrégionale avec l’Union pour la Méditerranée (UpM) en tant que point focal.
A propos de l’UpM
L’Union pour la Méditerranée (UpM) est la seule organisation intergouvernementale euro-méditerranéenne réunissant les pays de l’Union européenne et 15 pays du sud et de l’est de la Méditerranée. L’UpM offre un forum pour renforcer la coopération régionale, le dialogue et la mise en œuvre de projets et d’initiatives concrets qui ont un impact tangible sur les citoyens, en particulier les jeunes, afin de répondre aux trois objectifs stratégiques de la région : stabilité, développement humain et intégration.
Mohammed Drihem
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