Ne serait-ce pas mieux si l’on remplaçait le français par l’anglais?!
Yahya Torbi
Le projet principal des autorités coloniales françaises, au Maroc, avant de se mettre au pillage des richesses nationales, fut la construction des écoles, pour, d’abord, apprendre la langue et la civilisation françaises à la population » indigène » et ensuite, lui inculquer les manières et les coutumes occidentales; et ce, en vue de franciser le pays, à l’instar de l’Algérie.
En effet, la première école et le premier lycée, français, proprement dits, ont vu le jour, respectivement, en 1907 et en 1912, à Oujda, puis, une multitude d’établissements similaires ont été érigés dans d’autres villes du pays. Depuis, l’enseignement, qui était, jusqu’alors, archaïque et totalement arabisé, s’est francisé et, au fil des années, se modernisait, toutefois, il était longtemps réservé à une minorité: notamment aux fils des colons et aux fils des notables autochtones.
Or, quand l’enseignement s’est généralisé, au Maroc, et s’est, petit a petit, démocratisé, permettant ainsi aux classes pauvres d’accéder à l’école moderne, le français, première langue étrangère, devenait de plus en plus complexe et ne servait que la classe bourgeoise marocaine et les intérêts français au Maroc, si on la compare aux autres langues coloniales ou étrangères, en l’occurrence l’anglais qui, grâce à sa facilité et à la simplicité de ses méthodologies, est accessible à tous, et qui, à l’inverse du français qui engendre les inégalités entre les riches et les pauvres, concourt à la démocratisation des pays du tiers-monde, en réunissant les nations développées et sous développées sous la bannière de l’organisation du Commonwealth.
Et, tandis que l’individu, dans les colonies britanniques s’exprime et évolue en anglais avec grâce et confort, mais surtout, avec brio, l’étudiant marocain, à l’exception de ceux et celles qui ont la chance mais surtout les moyens de faire leur scolarité dans les lycées et instituts, relevant de la mission française, ou ceux et celles qui ont l’opportunité de bénéficier des sejours linguistiques en France, en Suisse, en Belgique, au Canada, passe toute sa vie à répéter et à écrire des mots et des phrases en français sans jamais comprendre ni savoir de quoi il s’agit. D’où l’inutilité du français dans notre système éducatif.
En outre, la langue, la littérature et les traditions françaises ne produisent, dans la majorité des cas, que des égocentriques, des » dandys « , des arrogants, des vantards, des misanthropes, ou encore des pervers et des alcooliques et, parfois, des psychopathes sociaux, pour ne pas dire des paranoïaques ou des schizophrènes. Ce phénomène n’est pas spécifique aux Marocains bien évidemment, dès lors qu’il a été constaté même chez des Français de souche et au sein des communautés maghrébines et africaines en France, ainsi que chez les populations dans les territoires et départements français d’outre-mer, lesquelles ont suscité une crise d’identité, en mettant en péril l’unité nationale dans ce pays d’accueil qu’est la France. A cela, viennent s’ajouter ceux qui ont la double nationalité ou, pour ainsi dire, une double appartenance; les franco-maghrébins, les franco-arabes, les franco-africains, … , à la situation desquels convient le proverbe espagnol qui dit: » el que va en carro, no va a pi, ni a caballo. « . Alors que la culture et la pédagogie anglo-saxonnes produisent généralement des gens sains tant sur le plan moral que sur le plan spirituel et psychique; des gens flegmatiques, savants, sages et pondérés, qui gouvernent le monde depuis plusieurs siècles.
Donc, le français est une langue difficile à apprendre et à comprendre, et de plus en plus négligé par nos jeunes d’aujourd’hui, passionnés par l’anglicisme et le langage du numérique; C’est une langue qui ne mènera nos étudiants nulle part, après leur cursus éducatif et universitaire, si ce n’est qu’en France ou au Sénégal. Par contre, l’anglais, langue universelle, subtile et largement parlée dans le monde, ouvre à quiconque tous les horizons: les scientifiques marocains qui excellent et évoluent aux États-Unis, à la Silicon Valley, à la NASA, … , confirment ce que l’on est en train de dire.
Le modèle francophone a terriblement échoué sur tous les plans, il n’est plus en vogue, car il est en panne, pour ne pas dire qu’il est à l’agonie. C’est pourquoi, tous ou presque tous les pays du monde, y compris la France, puisent dans les pratiques des régimes anglo-saxons, lesquels prouvent toujours leur fiabilité et leur efficacité. Même l’Algérie, qui faisait partie de la France pendant plus d’un siècle et dont les habitants maîtrisent le français mieux que n’importe qui, a tendance à adopter le modèle anglo-saxon.
En somme, le français qui a toujours occupé une place prépondérante dans notre système scolaire et éducatif et qui, longtemps, véhiculait notre enseignement supérieur, mais qui n’a pas contribué à l’amélioration de l’école marocaine – publique notamment -, devrait disparaitre et laisser la place à l’anglais qui est un dénominateur commun à tous et qui demeure un choix incontournable pour permettre à l’éducation et à l’enseignement, au Maroc, de se rétablir et d’avancer, et au pays d’accéder au rang des pays phares en la matière. Et ainsi, la langue et la culture arabes et amazighes garantissent notre identité et unité nationales et l’anglais notre ouverture sur le monde moderne et civilisé.
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