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IMILCHIL : L’EDEN DU TOURISME DE MONTAGNE AU FIN FOND DES CIMES DU HAUT ATLAS ORIENTAL DU ROYAUME DU MAROC

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Chaque année, la Région d’Imilchil relevant du Cercle de Midelt dans la Province de cette dernière ; attire davantage de touristes aussi bien nationaux qu’étrangers venant de divers horizons du globe généralement pour réaliser le circuit reliant Marrakech au grand désert de Merzouga à travers la cascade d’Ouzoud, la vallée heureuse d’Ait Bouguemaz, les gorges du Todgha, Dadès ou de Gheriss. Elle attire notamment de nombreux randonneurs et les amateurs de l’escalade en haute montagne au cœur du Haut Atlas Oriental.
Situé à 5 heures de route de la capitale touristique du Royaume (Marrakech) au carrefour de 5 axes touristiques majeurs, cette Région se trouve être une destination touristique sans pareil grâce à ses diverses potentialités dont le moussem des fiançailles dont la renommée internationale n’est plus à faire.
En effet ; la Région d’Imilchil recèle des potentialités touristiques très intéressantes, dont certaines doivent être valorisées. En plus de ses potentialités touristiques si riches et variées, la région jouit d’une réputation favorable puisque l’accueil en milieu rural est toujours apprécié, ce qui a facilité le développement des structures d’accueil touristique bien qu’elles sont réparties d’une façon inégale sur la zone.
En effet, la quasi-totalité des hébergements et des restaurants sont installés au centre du village d’Imilchil où on enregistre 19 structures d’hébergement d’une capacité d’accueil total de 420 lits. On y trouve également 9 restaurants alors que six autres structures d’hébergement (d’une capacité de 90 lits) seulement se répartissent entre 3 villages de la Commune de Bouzmou relevant du cercle d’Imilchil.
Au village d’Imilchil à l’exception du gîte Tadmerte classé en gîte de 2ème catégorie par le Ministère de Tourisme, aucune autre structure d’hébergement n’est classée.
Au total, un effectif de 120 personnes sont employées en permanence dans ces établissements, dont une bonne partie sont des aides familiaux, les gestionnaires ont souvent recours à des embauches saisonnières en fonction de la demande.
Aussi, il y a lieu de relever que l’activité touristique dans le village d’Imilchil est relativement organisée avec l’existence d’une association de giteurs et d’aubergistes et d’une association de guides de montagne. De même, on relève que l’artisanat est une activité traditionnelle assez développée dans la région grâce au savoir-faire des populations. En effet, la coopérative féminine Tilsit d’artisanat domestique dont le siège se trouve au village d’Imilchil est très active. Les adhérentes de ladite coopérative proposent parfois une démonstration dans leurs ateliers de fabrication, ce qui, pour les touristes, constitue une visite intéressante. La visite du souk est aussi une des activités préférées des touristes, découvrant avec étonnement l’univers des marchés locaux.
Aussi, il y a lieu de constater que dans le cadre des activités associatives , la société civile dont l’Association Akhiam pour le Développement économique et social avec plus d’un partenaire national et étranger ont organisé une formation de tous les propriétaires des structures d’hébergement sur la gestion hôtelière, l’élaboration du portail d’Imilchil en vue d’attirer davantage la clientèle internationale, l’élaboration d’un guide de séjour à Imilchil, l’identification des circuits de randonnées, le soutien des jeunes prometteurs dans la mise à niveau de leurs structures,…etc.
De même, la Fondation Mohamed V pour la solidarité a organisé des modules de formation au profit de gestionnaires d’auberges touristiques. Le centre d’information touristique construit par ladite Fondation au village d Imilchil et la maison du Parc National du Haut Atlas Oriental implanté près du lac Tslite par le Haut-commissariat aux Eaux et Forêts, devraient jouer un rôle crucial dans le développement du tourisme dans la région.
Par ailleurs, on signale que le territoire d’Imilchil dispose de plusieurs circuits de randonnées pédestres traversant des sites naturels aux paysages grandioses et fabuleux. Ces circuits s’organisent soit en étoile qui consiste à faire la marche pendant la journée et revenir passer la nuit dans la structure d’hébergement, soit en bivouac en passant la nuit en pleine nature. Les randonneurs sont accompagnés d’un guide accompagnateur et d’une équipe de muletiers qui s’occupe du transport des bagages, du matériel de cuisine et de vivres. Huit guides de montagne lauréats de l’école de Tabant de formation des accompagnateurs en montagne basés aux villages d’Imilchil assurent cette prestation de service. Ces guides professionnels organisés en Association ont bénéficié d’un programme de renforcement de capacités dans le cadre du Projet GEF des Aires protégés composante Petit Dons (2003 et 2004). Au côté de cette association, il a été créé trois associations de propriétaires d’auberges et Gites.
Ceci dit, nous invitons nos fidèles lecteurs et lectrices a la découverte des beaux sites touristiques qui valent bien le détour dans la Région d’Imilchil :
– Les Lacs mystiques : Isli et Tislite : s’étendant respectivement sur des superficies de 80 et 240 ha, ces deux lacs sont des sites d’Intérêt biologique et écologique classés dans la liste RAMSAR comme zone humide d’importance écologique mondiale. Ils renferment une faune et une flore diversifiées et endémiques et s’étendent sur une superficie respective de 80 et 240 ha les lacs Tislite et Isli renferment une richesse extrêmement intéressante en matière de biodiversité.
– Gorges Assif Melloul renfermant des paysages fabuleux et des terrasses de cultures façonnées par les populations locales dont le génie de leur savoir-faire remonte à plusieurs siècles. 24 Villages sont implantés le long de la vallée de l’Assif Melloul dont six ne sont accessibles qu’à dos de mulets.
– Grottes d’Akhyam : Situées à l’amont de la vallée de l’Assif Melloul ces grottes présentent un atout considérable pour les touristes amateurs de découverte des secrets de la nature. N’ayant jamais fait l’objet d’étude spéléologique, ces grottes peuvent faire l’objet de recherche scientifiques et de visite commentées au profit des étudiants universitaires. L’entrée supérieure de la grotte d’Akhiam est le lieu saint consacré par les Aït Hdiddou. Elle se présente sous forme d’une voûte où les pèlerins accrochent en exvoto des brins de laine, des lambeaux de vêtements, des amulettes, des colliers de cheveux, des peignes, etc. Au-Dessous de cette voûte se trouve des stalactites ayant la forme d’une table à couscous et d’un pain de sucre. Les pierres sont devenues des objets de piété pour les Aït Hdiddou. Une source jaillit près de la grotte et retombe en cascade d’une trentaine de mètre de hauteur. Cette source est considérée comme un lieu de pèlerinage par les Aït Hdiddou de l’Assif Melloul. Les dévotions ont lieu chaque dimanche pendant la belle saison. Les femmes viennent s’y purifier en s’y douchant avant d’entreprendre le pèlerinage à la grotte sacrée. La légende veut que les eaux de la cascade s’écartent des personnes venues pour prier et qui n’ont pas la foi sincère au moment des ablutions.
– Cascades d’Agouni : Accessibles à pieds ou à dos d’âne et situées à 4 km du village Akka N’wanine et à une quinzaine de kilomètre du village d’Imilchil, ces cascades représentent un site touristique d’une grande importance surtout pour les naturalistes et les touristes pratiquant la randonnée pédestre.
Dans les circuits de randonnée aussi bien de traversée de l’Atlas que les circuits en boucle, les guides de montagne marquent toujours un arrêt près de ces cascades (généralement pour casser la croute et profiter de la fraicheur du site). Située à environ 2 Km du village Akka N’ouanine, cette belle cascade conforte les randonneurs assoiffés par la marche en terrain plus au moins accidenté de montagne. Près de cette cascade se trouve la source carstique de Agouni où les randonneurs remplissent leurs gourdes.
– Les vallées d’Ait Ihya et d’Outerbate Offrant une grande variété de paysages et de reliefs dont certains renferment des montagnes avec des sommets dépassant les 3500 mètres (jbelberdouz et Msdrid) considérés comme le berceau du mouflon à manchettes. En amont de la vallée d’Ait Ihya se trouve la forêt de cèdre AQDAR lieu de découverte sportive ou familiale et une destination de randonneurs à la recherche de l’exploration et les sensations fortes.
– Gorges Imiter à Amellagou : Ce magnifique site d’escalade situé dans la vallée d’Amellago, Oasis paisible reculée au fond de l’Atlas renferme, plus de deux cent voies équipés et est considéré parmi les meilleurs sites d’escalade au monde.
-Tunnel Tagounssa : Créé dans les années vingt par les Français au moment de la conquête du Haut Atlas, le tunnel permet la traversée d’un col pour accéder au village de Tana, l’un des meilleurs villages de la région d Amellago.
– Vue panoramique Bouyflilou : Des paysages fabuleux avec des contrastes frappants attirent l’attention des touristes qui apprécient non seulement la beauté de ces paysages mais aussi le calme et le propreté des lieux
– Sel des mines roses: Entre Imilchil et Amellago prés du village Ait Hani se trouvent le gisement de sel qui constituait une sources de revenus dans le passé pour les autochtones. Jusqu’à un passé relativement récent, les populations de la région effectuaient le troc en échangeant le sel avec des dates au niveau des oasis présahariennes
– Gorges d’Amssed et d’Imider (Amellagou) : En quittant Amellago en direction de Goulmima les touristes qui longent la vallée de Gheriss sont toujours impressionnés, en traversant les gorges d’Amssed, par la beauté du paysage et du relief dont la couleur change selon les saisons. Des Oasis de montagne avec deux étages de végétation (arboriculture notamment des amandiers et cultures basses) ont pris place depuis des millénaires de part et d’autres de l’oued Gheriss. A partir d’Amellago et en faisant le Chemin inverse à destination de la vallée de Todgha ou d’Imilchil, les gorges encaissées du village Imider présentent un paysage exceptionnel où le village est perché en bas d’une falaise dont la hauteur dépasse les 800 mètres. C’est au niveau de ce village que se trouve le premier puits de la khettara d’Amellago. De même c’est au niveau du village d’Imider que se termine l’étage bioclimatique du palmier dattier.
Mohammed Drihem

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