La chasse est un sport de loisir qui contribue au développement du monde rural et au maintien de l’équilibre de la dynamique floristique et faunistique de la zone. C’est une activité qui assure des ressources et des bénéfices sociaux, culturels et économiques significatifs au populations locales.
En effet ; le tourisme cynégétique contribue à la création des opportunités de travail  direct estimé à plus de 164.833 journées de travail sur le terrain dans la zone du haute Atlas marocain par exemple en plus des emplois indirects dans des secteurs parallèles : hôtellerie, Armurerie, restauration, tourisme rural, impactant positivement l’économie nationale et améliorant ainsi les conditions de vie de la population locale.
Dans ce sens ; il y’a lieu de signaler que la saison de la chasse pour la campagne 2018-2019 au niveau des territoires relevant de la Direction régionale des Eaux et Forêts et à la lutte contre la Désertification du Haut Atlas (DREF du HA) s’est déroulée dans de bonnes conditions et le bilan s’annonce exceptionnel.
Selon le département de communication de cette DREF du HT ; 7179 chasseurs ont été contrôlés et sont majoritairement des marocains qui ont exercé cette activité surtout en chasse banale dans les territoires relevant de la Direction contre 6812 chasseurs par rapport à 2017-2018.
Les Perdrix, lièvres, lapins, pigeons et cailles ont constitué les principales espèces de « petit gibier » chassé, avec des prélèvements respectant le quota fixé par l’arrêté annuel de chasse qui respecte la biologie de chaque espèce tout en satisfaisant les amateurs de ce sport.
Selon la meme source d’information ; les prélèvements de ce petit gibier ont connu une hausse par rapport aux moyennes calculées sur les 5 dernières années. Le nombre de lièvres prélevés est de 2385 contre une moyenne de 1571. D’un autre côté le nombre de perdreaux chassé est estimé à 16159 contre une moyenne de 7959, en plus des autres espèces de petit gibier comme les cailles et les pigeons.
Ceci est dû aux conditions climatiques favorables ayant marqué l’année 2018 avec une pluviométrie importante et une répartition spatiale et temporelle favorisant le développement du gibier grâce à la disponibilité de l’eau, de l’alimentation et du couvert végétal.
Dans ce cadre d’activité ; la DREF du HA et ses partenaires veillent à ce que le capital du gibier chassable soit suffisant pour répondre aux besoins de l’activité cynégétique. Dans ce sens, elle cadre les actions de lâcher de gibier et de repeuplement et assure avec ses partenaires des actions de suivis des espèces chassables (comptage, analyse des prélèvements, de gestion et renforcement du rôle de veille sanitaire).
En matière de contrôle ; il ressort des données relevées auprès de la DREF que le nombre de délits de chasses n’a pas dépassé 46 délits contre 117 en 2017-2018, une baisse drastique par rapport aux années précédentes du fait de l’application du plan de cadrage de l’activité cynégétique, du renforcement de procédés de lutte contre le braconnage via l’unité de contrôle et de surveillance de la faune sauvage et en dernier lieu il faut remarquer que la chasse marque une orientation tendancielle virant vers l’écologisation de cette activité.
En effet, les chasseurs prennent désormais conscience de leur rôle pour maintenir et préserver la faune chassable et l’intérêt d’exercer cette activité selon les règles préétablies, pour maintenir le potentiel de la biodiversité pour satisfaire les besoins et les aspirations des générations présentes et futures.
Enfin, on signale que les chasseurs ont exercé leur activités cette année sur une superficie amodiée estimé à 372300 ha, répartie en 70 lots de chasse associative (184360 ha), 07 lots provinciaux (17880 ha) et 29 lots de chasse touristique (167208 ha), avec des jeux de réserve dont 16 réserves permanentes sur 340.000 ha et 23 réserves triennales sur 1.800.000 ha.
ABOU ZOUHEIR