Enseignement et violence, point de vue d’un pédagogue
Bonsoir chères lectrices et chers lecteurs,
Permettez-moi d’intervenir sur cette vague scripto-iconique autour du thème « enseignement et violence » qui a pris un sens plus particulier l’ensemble des commentaires. Mon intervention prend une autre voie, celle d’un chercheur. Certes, les sites Internet constituent un vaste champ de recherche pour les linguistes en général et, les sémioticiens et pédagogues en particulier.
Le contenu de ces pages est issu essentiellement de mes travaux de Thèse de Doctorat. J’essaie de présenter une approche pédagogique qui permet aux élèves en difficulté scolaire – mais qui ont tous des richesses – de pouvoir apprendre en exploitant ces richesses….
Notre analyse du corpus sur lequel nous avons tissé une part de notre démarche d’analyse nous a permis de nous interroger sur la mémorisation des apprenants : pourquoi certains mémorisent très vite alors que d’autres prennent du temps ?
Je crois que ces nuées sont dues à ce problème d’intelligence émotionnelle et celle de la raison. L’intelligence fascine en même temps qu’elle passionne. le terme surgit dans notre langue au XII siècle. Issu du latin « inteligentia », il appartient à la même famille que « lire » (legere). Précédé du préfixe « inter », le mot -suggère l’étymologie-signifie quand il naît : « recueillir au-dedans de soi » voire comprendre.
Je suis las d’entendre dire que l’un est intelligent et l’autre non. Je suis effrayé comme de la pire sottise de cette légèreté à juger les esprits comme en témoigne Alain dans son Propos.
Donc, quels problèmes social et pédagogique l’intelligence soulève actuellement ?
La lecture des dictionnaires est décevante décrivent l’intelligence mais ils ne l’expliquent pas. Leurs termes font rappeler la réponse du médecin de Molière à qui on demandait « -Pourquoi l’opium fait-il dormir ? » – » Parce qu’il possède des vertus dormitives » répliquait l’homme de l’art.
Au fur et à mesure du progrès du savoir, l’intelligence n’est plus considérée comme une faculté. Elle se manifeste par la mise en activité des milliards de cellule nerveuse que possède le cerveau humain dès sa naissance. Comme des lutins, il est important de les animer. Cette intelligence prend plusieurs formes qui se réalisent en diverses fonctions : rédaction, mathématiques, technologie, Art, musique, création.
Il est à noter alors que chaque individu possède sa propre personnalité et, pour une même situation, réagit à sa manière (Jacques RUFFIE, De la Biologie à la culture).
Le pédagogue- quand il est averti- respecte et cultive la forme d’intelligence de chacun. Il ne place pas tous les apprenants, jeunes esprits, dans le même moule.
La condition de l’apprenant est pénible. L’enseignant, en théorie, sait. L’élève, en théorie, ne sait pas. Cela est toujours pénible à vivre. L’élève devra bien, un jour, se débarrasser du professeur. En attendant cette mort symbolique, le professeur est bien pesant : surgissent les révoltes, les impatiences, même avec le meilleur pédagogue. L’élève…est un enfant ; l’enseignant, un adulte. Ils ne fonctionnent pas d’une manière identique.
Le bon pédagogue doit savoir être parfois aveugle, sourd, muet. Permettre ainsi le petit espace de liberté qui laisse l’élève respirer et lui permet de connaitre le plaisir délicieux de transgresser l’interdit.
L’enseignant quand il est libérateur refuse le manichéisme, c’est à dire la division en deux camps qui opposerait jeunes et adultes. Il pratique la méthode ternaire. Elle est plus efficace. Cela demande certes davantage d’efforts et de temps par l’enseignant mais offre une chance au jeune.
De même, doit-on agir pour les problèmes de conduite ?
TBIB Abdessamad
Professeur FLE et Docteur en Science de l’éducation
1 Comment
On dirait des bribes de lecture sans queue ni tête…on se croirait dans une exploitation d’une ressource certes qui vous est propre mais sans aucun acheminement. On se leurre par une terminologie spécifique mais qui ne touche en rien au sujet annoncé…je ne vois toujours pas la relation en mémoire et violence ? Quand même un apprenant n’est pas une cruche vide…et l’enseignant pas détenteur du savoir…