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«Les oasis et la problématique de la sécurité hydrique» Objet d’un Colloque international à Rabat 

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Les 04 et 05 Mai 2017

L’Institut Universitaire de la Recherche Scientifique relevant de l’Université Mohamed V  de Rabat organise Les 04 et 05 mai 2017 un Colloque international Sous le thème: «Les oasis et la problématique de la sécurité hydrique»
Selon les organisateurs, les oasis sont des espaces aménagés par les hommes au sein des zones connues par la rigueur des conditions naturelles (aridité du climat, insuffisance des ressources hydriques, des températures extrêmes, importance de l’évaporation et de l’évapotranspiration, fréquence des vents forts, recrudescence du phénomène d’ensablement,…). Elles sont implantées dans des milieux de contrastes où la nature dicte ses lois, et l’homme s’est adapté aux contraintes naturelles pour en faire un espace de vie favorable. Ce dernier est transformé en milieu verdoyant, relativement, riche et attirant, au sein d’un espace désertique et inhospitalier et de ce fait, les oasis sont devenues des espaces de conflits d’intérêt et de confrontations entre des sédentaires et des nomades, et entre sédentaires eux même pour s’accaparer des quelques ressources naturelles dont elles disposent.
Selon la même source d’information, la richesse des oasis assurée par les ressources hydriques superficielles conduites par des cours d’eau endogènes et des fleuves allogènes traversent, parfois, plusieurs pays et, aussi par les eaux souterraines de nappes phréatiques, profondes et fossiles. La plupart des eaux irriguant le domaine oasien viennent des régions du climat humide et subhumide ou elles sont emmagasinées dans le sol depuis des dates lointaines.
Aussi précise-t-on, l’exploitation des eaux superficielles exige leur maitrise par la réalisation d’un réseau d’irrigation complexe pour les acheminer aux espaces aménagés; il a fallu assurer leur écoulement de manière permanente… et les protéger des convoitises. Ce sont des lourdes tâches, nécessitant des moyens humains et matériels, qui dépassent les capacités de l’individu aux actions collectives de plusieurs hommes et par conséquent une organisation sociale particulière. Concernant l’exploitation des eaux souterraines, elle se pratique par l’initiative individuelle ou collective en utilisant plusieurs techniques et méthodes qui varient selon le type de la nappe, sa situation, les moyens mise à disposition et les groupes humains qui les exploitent.
On rappelle aussi que l’espace oasien contient des oasis de piémont, des oasis sous forme des ilots éparpillées ici-et-là au sein des zones semi-aride et aride situées aux alentours des sources d’eau, dans des dépressions, des cuvettes ou des plaines en se basant sur l’usage des eaux souterraines ; des oasis enchainées ou en chapelet au long des cours d’eau… Certaines oasis sont cultivées en monoculture, d’autres en deux, trois ou plusieurs types de cultures et d’arboricultures en niveaux (arboricultures : palmiers dattiers et arbres fruitiers, maraichères, légumineuses, fourragères et cultures de rente).
Aussi précise-t-on, les oasiens d’origines, de cultures et de civilisations diverses, forcés à vivre en communauté dans des types d’habitat adaptés, pratiquent, en plus de l’agriculture, l’élevage intensif et semi-intensif et exercent d’autres activités complémentaires, notamment artisanales, pour leur usage quotidien.
Les régions oasiennes ont connu, pendant le XXème siècle, des mutations socio-économico-spatiales et des crises climatiques marquées par des grandes sécheresses qui se sont reflétées sur les écosystèmes oasiennes. En effet, les populations oasiennes ont connu une croissance démographique incessante, les ressources naturelles ont atteint leurs limites, et des bases de l’économie sont confrontées à plusieurs défis : les besoins de la population en perpétuelle augmentation, les ressources de production en recul, ensablement, dégradation et abandon des terres agricoles,…
Actuellement, de nouvelles oasis ont apparu au détriment des anciennes, des oasis ont évolué, d’autres sont exposées à des problèmes structurelles et peinent à exister et, d’autres encore, ont tout simplement disparu de la carte… Des activités pratiquées, auparavant, dans les oasis ont disparu et d’autres surgissent. Des oasis assuraient, autrefois, l’autosuffisance alimentaire de leurs populations locales, et même avec des excédents, sont devenues des milieux expulsifs et attendent l’assistance de l’extérieur pour subsister (transferts des migrants)…
A rappeler notamment que les oasis ont fait l’objet de plusieurs actions entreprises par les pouvoirs publics, de certains pays, afin de remédier sinon d’atténuer les impacts des problèmes structurelles ou temporelles auxquelles sont exposées. Ces actions se sont focalisées, principalement, sur la sécurité hydrique par des aménagements hydro-agricoles (barrages, canaux d’irrigation moderne, travaux d’aménagement des terres) pour tirer profit des apports des courants d’eau, importants pendant des périodes où les besoins des cultures en eau sont limités, ou sous forme des inondations brutales et limitées dans le temps qu’il faudrait mieux réguler leur répartition dans le temps et dans l’espace ; par des équipements pour gérer l’exploitation des eaux souterraines ; et, aussi, par le dessalement des eaux de mer pour combler le déficit hydrique…
En somme, la sécurité hydrique est posée avec acuité, dans l’espace oasien depuis longtemps, en raison de la situation des oasis dans des régions marquées par la rareté des ressources en eau, considérées comme régions en stress hydrique. La situation se complique par la production des cultures irriguées, surtout des cultures hydrovores dont la valeur est beaucoup plus basse par rapport au coût de la production de l’eau d’irrigation ; en outre, l’accroissement démographique et la prolifération de l’urbanisation engendrent l’augmentation des besoins en eau et aggrave la question de l’insécurité hydrique dans l’espace oasien où les eaux renouvelables sont limitées ou dépendent de l’extérieur et les eaux souterraines subissent une pression très accrue.
Les grands axes de recherche et de discussion, proposés pour ce colloque international porteront sur divers sujets dont notamment et entre autres :
Les ressources hydriques, méthodes de gestion et d’exploitation des eaux au niveau des oasis ;
La problématique de la sécurité hydrique dans les oasis ;
L’agriculture oasienne et la consommation des ressources en eau ;
L’urbanisation et ses impacts sur la sécurité hydrique oasienne ;
Les sociétés oasiennes et leurs organisations traditionnelles ;
Les bases de l’économie oasienne ;
Les écosystèmes oasiens : risques, vulnérabilité et perspectives de développement ;
Les mutations socio-économico-spatiales des oasis ;
Les actions des pouvoirs publics et leurs impacts sur les oasis ;
Quel avenir pour les oasis ?
Mohammed Drihem

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1 Comment

  1. laouel chérif
    17/01/2018 at 01:32

    Qui peut m’aider a mener une étude sur les oasis cette question m’intéresse beaucoup.

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