Mardi 31 mai 2016, Le Haut-Commissaire aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification Mr Abdeladim LHAFI a inauguré le Centre National de Gestion des Risques Climatiques Forestiers qui s’inscrit dans le cadre du programme national de prévention et de lutte contre les incendies et le suivi de la santé des forêts.
Cet événement revêt une dimension importante puisque c’est la première fois que le pays dispose d’un centre de gestion des risques où chaque kilomètre carré du territoire national est couvert, avec des procéduriers de gestion des feux de forêts et le suivi en temps réel des équipes, des interventions et de la dynamique et structure du feu.
Ce nouvel édifice qui s’inscrit dans le cadre du programme national de prévention et de lutte contre les incendies et le suivi de la santé des forêts  a été réalisé par le HCEFLCD pour un montant global de 9 sur un terrain de 6500 m². Il abrite une salle opérationnelle, une salle de réunion et les bureaux annexes des unités spécialisées pour assurer une meilleure coordination des actions de lutte contre les incendies sur le terrain et une meilleure cohérence dans la gestion des aspects liés à la prévention et la gestion des risques climatiques et forestiers à l’échelle nationale.
Inspiré de l’expertise des Etats Unis d’Amérique et de la France dans le cadre de la coopération bilatérale, le HCEFLCD a mis en place cette structure dans le but de développer davantage l’expertise nationale en matière de gestion des risques des feux et de santé des forêts. De ce fait, le centre aura pour missions :
–    En matière de gestion du risque d’incendies et de santé de forêts :
o    L’établissement, la supervision et le suivi à l’échelle nationale, des programmes de prévention contre les feux de forêts et les risques phytosanitaires ;
o    L’amélioration de l’efficacité et de l’efficience des processus de coordination entre les différents partenaires afin de disposer à temps réel des informations sur les feux et la santé des forêts ;
o    La coordination avec les départements et les établissements concernés, la priorisation des incidents de feux de forêts pour une meilleure prise de décisions concernant la mobilisation et l’allocation des moyens adéquats d’intervention et d’atténuation ;
–    En matière d’intervention :
o    la diffusion et le partage de l’information pour une lutte coordonnée ;
o    la prise en charge des questions conjoncturelles de gestion épidémiologiques et de dépérissements forestiers.
Pour rappel, le Maroc a considérablement développé sa stratégie de lutte contre les feux de forêts. En effet, la moyenne des superficies incendiées durant les dix dernières années a connu une nette diminution estimée à 67% et la superficie incendiée en 2015 ne dépasse guère 992 ha dont 50% est constitué d’essences secondaires.
Rappelons par ailleurs que la stratégie du Maroc en matière de lutte contre les incendies de forêts est considérée comme l’une des plus évoluées grâce à la coordination renforcée entre les différents acteurs et partenaires. Chose que le Maroc investit dans son programme de coopération Sud- Sud, notamment avec les pays de l’Amérique Latine (Costa Rica), concernant la stratégie et le système d’information dans la lutte contre les incendies de forêts.