Loubna Ibidar , Ban Ki Moon , Rerhaye, le Sahara et moi
Loubna Ibidar , Ban Ki Moon , Rerhaye, le Sahara et moi
Je ne vais pas parler d’elle, mais lui parler, à elle !
Si elle ne sait pas lire, entre les lignes, Nabil Ayouch le lui traduira.
Et dire que j’ai écrit cinq longs articles sur le Web, dont 4 de publiés sur la presse papier, pour défendre le film tant décrié de celle qu’on pourfendait allégrement ! Parfois à juste titre. Voir sur le Net la teneur de cet effort personnel ! Je ne le regrette pas, car je défendais la liberté d’opinion et la liberté de création. La liberté, pas le film, chers lecteurs. Le principe du film, c’est sûr.
Mme Rerhaye…Je n’ai rien, non plus, contre celle des libertés de pester en public ni celle de péter trop haut. C’est une question d’éducation. Car on ne peut pas verbaliser les gaz, fussent-ils consécutifs aux ébats du hard, un style de débats trop inclinés !
Même si notre néo artiste, ‘’illuminée’’ par la censure, auto-bannie par la suite, commence à faire des progrès, elle se doit de réfléchir avant de pulvériser les vannes ! Ibidar doit mieux pédaler pour avancer et faire des records, au lieu de boiter vertement dans le décor !
Professionnelle, elle se doit de savoir où tourner sept fois sa langue, avant de parler en mal de son pays ou des siens. Si assujettis qu’ils le seraient encore dans sa bouche ! Ses dires d’actrice sont manipulés, pour produire l’étonnement, l’ébahissement ou la frime ! Voire instrumentalisés afin de susciter la colère vindicative des nôtres, sinon la haine en d’autres lieux, ce afin de les moquer à l’extérieur !
Ses propos élémentaires de star élémentale et surfaite, pétrifient ses détracteurs de remords. Jalousie des bachibouzouks devant une icône idolâtrée ? Non, je déconne ! On la propulse parce qu’elle est dans les bagages de son sponsor ayouchien.
Le verbe simple et épicé, les idées et l’aspect, sont en elle un compost de harangue soutenue, de fierté et de victimisation à la fois. Provocatrice ou sournois, elle a ses fans, son cirque d’admirateurs, épatés par la luxuriance exotique de ses propos de la gladiatrice, sortie des bancs du sexe, le temps d’un documentaire prolixe ! Un film pas comme les autres dans nos habitudes ou qui s’est trompé de pays et de spectateurs.
En tant qu’ancien participant à la Marche Verte, je suis fier des 3 millions de Marcheurs de Rabat ,que je salue, et qui ont répondu instantanément, avec enthousiasme et patriotisme au gros et violent mot de Ben Ki Moon. Nous ne sommes ni des occupants Monsieur de l’ONU ni des colons. Notre nation millénaire, notre Etat avait ses sujets, ses parcours et ses terres, jusqu’au fleuve du Sénégal. Je ne parlerais pas de l’Union, des States ni de leurs guerres. La France pour sa part et pour moins que ça, aura fait plusieurs de ses guerres aux voisins, avant de se limiter dans son hexagone et de nous imposer à nous, Marocains, des amputations territoriales et de nous cloîtrer au profit de son Département algérien. Ce avant d‘en être expulsée ! Ah si elle savait, avant de commettre ces frontières, de déchirer les pays et de ternir leur avenir ! Ainsi va le monde, mais il n’ira pas à nos dépens !
Espérons que la dulcinée des Much Loved, comme Ban Ki Moon, sauront se rétablir de leurs glissements sémantiques ! Pour l’illustre Coréen, se luxer la langue et se foutre les doigts en V, là sur les sables dangereux du no-mans-land saharien, risque de faire trop de morts inutiles ! Et puis, proposer la paix, suivre la proposition marocaine si sérieuse et réaliste, est plus sage que de se vendre ou de vendre aux Néoprussiens ‘’ la peau du Lion, avant de le mettre à terre’’ !
Ibidar, l’Amghare devrait cesser de pédaler contre ce qui est ou qui fut sa patrie et celle des M’gharbas ! Sinon, elle devrait aller voir dare-dare le maréchal-ferrant, qui lui fait le sourire, pour lui extirper les vomitos qui lui coincent dans la barre, pour ne pas se cabrer la mâchoire ! Envoie-moi ton livre Loubna, quand même ! Ou fiche-le sur le Web, on le lira ! Mais laisse tomber la politique, je t’en prie, pour nous faire d’autres films, avec le même bagou et la même vérité. Sois actrice, tu as du bon dans le regard ! Mais en ce qui concerne le Sahara…tais-toi ! Pour ne pas médire du présent ni maudire l’avenir ! On a des cousins, des parents millénaires, certaines de nos dynasties sont issues de là.
Merci Mme Rerhaye d’avoir contenu votre verve et votre colère si poliment, face à la verdeur pommée de la lubie d’Ayouch ! En réponse au billet de Narjis Rerhaye intitulé ‘’ Le Sahara, Abidar et moi’’ paru sur le quid.ma . http://www.quid.ma/billet/le-sahara-abidar-et-moi/
Loubna Ibidar , Ban Ki Moon , Rerhaye, le Sahara et moi
Je ne vais pas parler d’elle, mais lui parler, à elle ! Si elle ne sait pas lire, entre les lignes, Nabil Ayouch le lui traduira.
http://www.quid.ma/billet/le-sahara-abidar-et-moi/
BILLET
Le Sahara, Abidar et moi
Par Narjis Rerhaye //mar, 14
Je m’étais fais la promesse solennelle de ne jamais écrire une ligne sur Loubna Abidar. Après avoir condamné de manière ferme et sans équivoque l’interdiction de « Much Loved », le film de Nabil Ayouch où elle est l’héroïne sulfureuse des nuits marrakchies, je m’étais promis d’ignorer le sujet « Abidar ». Histoire de ne pas hurler avec les loups ni de fabriquer une nouvelle icône en papier, comme les tigres de la même matière.
Mme Abidar est très probablement bonne comédienne. Mais elle n’est certainement pas une activiste des droits des femmes. Après avoir côtoyé Fatima Mernissi, Amina Lemrini, Rabea Naciri, Latéfa Jbabdi et toutes les autres, j’ai du mal à lui accoler cette étiquette. Et quand Loubna Abidar a annoncé qu’elle préparait un livre sur l’islam et les femmes, j’ai souri. Un sourire amer. J’ai aussi pensé à Asma Lamrabet. Et je me suis de nouveau interdit de réagir et d’écrire le moindre mot.
Depuis dimanche, la promesse que je m’étais faite est rompue. Que cette jeune actrice profite d’une interdiction qui l’a sortie de l’anonymat ne m’a jamais dérangée. Qu’elle exploite la bêtise d’un ministre de la communication aussi islamiste qu’obtus et qui a fait d’elle « la star –qui- a- fui –son- pays- parce qu’elle- était –menacée- de- mort », elle a après tout raison d’assurer le service après vente. L’histoire aurait pu s’arrêter à cela. L’histoire d’une actrice sous les lumières crues des projecteurs et d’une chronique médiatique qui finit en bûcher des vanités.
Mais l’histoire ne s’est malheureusement pas arrêtée là. Loubna Abidar a choisi de s’exprimer sur la marche populaire qui a réuni dimanche 13 mars plus de 3 millions de marocains à Rabat. Pour l’actrice de « Much Loved », les 3 millions d’hommes et de femmes qui ont battu le pavé dans les rues de la capitale ont été mobilisés par les caïds et autres mokkadem. De pauvres bougres qui ne sont pas sortis manifester spontanément. Peu importe que Mme Abidar ne veuille pas voir que le Maroc change. Peu importe qu’elle ne soit pas au courant du fait que l’omnipotence du ministère de l’intérieur n’est plus qu’un fantasme. Les Marocains ne sont pas des moutons ni des marionnettes télécommandées. Ils se sont battus pour être des citoyens à part entière. Comment Mme Abidar peut-elle à ce point leur renier leur droit à manifester. La marocanité du sahara est inscrite l’ADN des citoyens de ce pays. Pas besoin de mokkadem pour que les Marocains et Marocaines le signifient au monde. Cela s’appelle l’engagement pour une cause. On peut aussi appeler cela le patriotisme. Des gros mots peut-être pour la comédienne donneuse de leçon qui affirme sur sa page facebook que «le problème du Sahara ne sera pas résolu en faisant la fête avec des tambours devant le parlement ». Ne parlez pas à Mme Abidar de diplomatie populaire. C’est un autre gros mot pour elle. Quelques lignes plus loin, l’héroïne de Nabil Ayouch en appelle à la démocratie comme solution à la question du sahara.
La démocratie ! Le mot qui est censé faire peur. On en tremble de frayeur dans les chaumières. Le mot –sésame qui peut faire inviter sur les plateaux de télévision pour parler de « Maroc et démocratie ».
Des hommes et des femmes ont payé le prix fort pour que la démocratie ne soit plus un slogan, une revendication vaine. Des militants et des militantes ont vécu dans leur chair ce combat pour la démocratie et la liberté. Certains y ont laissé leur vie pour Loubna Abidar puisse aujourd’hui écrire en toute liberté que les Marocains sont des moutons à qui les caïds ordonnent de manifester.
Mes héros s’appellent Driss Benzekri, Saida Menebhi, Omar Benjelloun et tous les autres qui ont fait de nous des citoyens et non plus des sujets. Merci aux actrices telle que Loubna Abidar de se contenter de jouer dans des films et de ne surtout pas traverser l’écran pour insulter la dignité de leurs compatriotes.
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