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L’ECOLE DE L’EDUCATION ENVIRONNEMENTALE ET DE L’ECOTOURISME OUVRE SES PORTES DEVANT LES ELEVES DU MONDE RURAL A RAS EL MAE D’IFRANE

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Lundi 12 octobre 2015 dernier, une vingtaine d’élèves des deux sexes issus de l’école du centre du Secteur Scolaire de Senoual isolée au fin fond des montagnes du Moyen Atlas dans la province d’Ifrane ont été conviés à inaugurer les premiers la nouvelle « Ecole de l’Education Environnementale et de l’Ecotourisme d’Ifrane »  édifiée au site de Ras El Mae à Ifrane par l’Association Marocaine pour l’Ecotourisme et la Protection de la Nature dans le cadre de son projet de « Valorisation écotouristique de la biodiversité piscicole et aquacole pour la contribution à la préservation des ressources en eau : cas des parcs nationaux d’Ifrane et du Haut Atlas Oriental » objet de la convention de partenariat signée il y’a deux ans à peine entre l’association, la Direction Régionale du Haut-commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification du Moyen Atlas et la délégation provinciale du ministère de l’Education nationale d’Ifrane.
Au programme de cette première journée inaugurale de l’Ecole de l’Education Environnementale et de l’Ecotourisme d’Ifrane, les jeunes enfants de la région de Senoual ont été invités à découvrir la richesse et la diversité biologique et notamment la vie aquacole du Parc National d’Ifrane à travers une sortie écologique matinale guidée par les animateurs de l’Association qui ont animé des ateliers aussi bien aux sources et aux bords du cours d’eau de Ras El Mae qu’au cœur de la foret de ce beau site avant d’arriver à la station de pisciculture de Ras El Mae ou des explications exhaustives ont été données aux élèves sur l’aquaculture et sur l’élevage de la truite arc-en-ciel
Lors de ces ateliers de plein air dans la nature, l’accent a été mis sur les forêts de cèdre et de chène notamment et les animaux ave leur mode de vie, leur habitat et leur environnement. Les enfants ont appris à mieux observer, à écouter, à reconnaître les bruits de la nature et à approcher queslques animaux en respectant leur tranquillité.
Aussi, les élèves sont partis à la découverte des liens étroits qui unissent l’arbre à l’animal. Une découverte passionnante qui les amène à comprendre l’utilité de chaque être vivant pour son environnement et le nôtre.
Et comme l’eau est indispensable à la vie. Les enfants se sont  s’interrogés aussi sur l’utilisation de l’eau faite par les animaux dans différents écosystèmes. Une exploration rafraîchissante pour découvrir les relations entre l’eau et la vie : la vie dans l’eau et grâce à l’eau cette ressource à préserver.
Après une pause déjeunée au restau de l’école, les enfants ont été invités dans  l’après-midi à exploiter leurs connaissances et les acquisitions sur le terrain pour mieux connaitre les écosystèmes forestiers et aquatiques à travers des jeux ludiques et des contes organisés dans les salles verte et bleu avec tablettes , puzzle et autres outils pédagogiques à l’appuis ainsi qu’à l’atelier et à la salle d’exposition de l’Ecole de l’Education Environnementale et de l’Ecotourisme d’Ifrane.
A signaler que ce programme éducatif est à sa troisième année cette année scolaire après avoir été lancé en 2013/2014 par l’Association Marocaine pour l’Ecotourisme et la Protection de la Nature, la Direction Régionale du Haut-commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification et la délégation provinciale du ministère de l’Education nationale d’Ifrane. La nouveauté cette année scolaire c’est que le programme sera exécuté au sein de la nouvelle Ecole de l’Education Environnemental et de l’Ecotourisme et son circuit pédagogique et Il concerne 37 écoles rurales et trois éco-écoles urbaines à raison d’une sortie quotidienne pour 26 élèves et un enseignant d’une même école du Lundi au vendredi ( soit 3 sortie par école durant cette année scolaire 2015-2015 au lieu de 2 comme c’était le cas les deux dernières années ) et ce, grâce au transport scolaire dont dispose l’association et qui est mis au service de l’exécution de cet important programme considéré comme UNE PREMIERE AU MAROC en matière d’Education relative à l’Environnement et pour l’organisation de ces sorties écologiques et environnementales quotidiennes au profit des élèves des écoles du milieu rural implantées dans le Parc National d’Ifrane.
A cette occasion et tout en souhaitant plein succès à ce nouveau-né dans le monde de l’éducation au Maroc, il nous importe de rappeler que  l’éducation à l’environnement s’est développée de manière sporadique jusqu’à la moitié du XXe siècle, avec la prise de conscience des problèmes environnementaux et l’essor de l’écologie, mais c’est avec la Conférence de Stockholm en 1972 qu’elle a véritablement été reconnue à l’échelle internationale et commencé à être soutenue institutionnellement dans différents pays.
Ainsi, en France on assiste à la création des Centres permanents d’Initiatives pour l’Environnement (CPIE) et en Belgique, la création d’Education-Environnement à Liège et des Cercles des Naturalistes de Belgique à Vierves-sur-Viroin.
L’éducation à l’environnement largement caractéristique à la fin des années soixante-dix, était surtout une éducation à la nature, le plus souvent prise en charge par des scientifiques. Elle fondait son approche pédagogique sur la croyance suivante : pour respecter la nature, il faut l’aimer, et pour l’aimer, il faut mieux la connaître.
Mais après des années d’effort en ce sens, il fallut admettre l’évidence : cela marchait mal, ou pas du tout ! Du moins avec un public d’enfants ou d’adolescents. C’est alors qu’est venue du monde anglo-saxon l’idée qu’il fallait d’abord que les enfants se sentent bien dans la nature, qu’ils dépassent leurs peurs pour oser s’y aventurer, goûter aux multiples plaisirs sensoriels qu’elle peut offrir. Cette posture éducative accorde beaucoup plus d’importance à la relation affective qui se noue avec la nature, plutôt qu’à l’acquisition de connaissances : “When you name something, you tend to stop thinking about it” (Van Matre, 1990) – quand vous nommez quelque chose, vous avez tendance à arrêter de penser.
L’analyse de l’échec de l’éducation à l’environnement dite aujourd’hui « traditionnelle » conduisit à reconnaître l’importance de la prise en compte de la personne à « éduquer » dans sa globalité : elle n’est pas seulement quelqu’un qui réfléchit, elle est aussi quelqu’un qui ressent des émotions, qui éprouve des sentiments, qui a des besoins fondamentaux (de reconnaissance et d’amour, de développer sa créativité, d’agir, ….). De plus, sa relation à l’environnement et au monde qui l’entoure en général est conditionnée par sa relation à lui-même et aux autres.
Parallèlement, le concept d’environnement, trop souvent associé à la nature, s’est élargi : il est devenu un système dynamique défini par des interactions dans un espace donné, entre le milieu abiotique et les êtres vivants (individus ou groupes, hommes inclus) et entre les êtres vivants.
On parle désormais d’écosociosystème et la ville commence timidement à être considérée comme un lieu où mener des activités d’éducation relative à l’environnement urbain.
Développer une relation à l’environnement dans une perspective globale est dès lors apparu comme une finalité incontournable fin des années 80.
Les objectifs fondamentaux de l’ErE ont été confirmés à Moscou en 1987 puis intégrés dans le Programme international pour l’éducation relative à l’environnement (PIEE). Ces objectifs sont :
1. Sensibiliser et aider les individus à prendre conscience des interactions entre les problèmes économiques, sociaux, politiques et écologiques des zones urbaines et rurales.
2. Aider les individus à acquérir les connaissances, les valeurs, les attitudes, la motivation et les compétences requises pour la protection et l’amélioration de l’environnement.
3. Provoquer de nouveaux modes de comportement chez les individus et les groupes sociaux en ce qui concerne l’environnement.
Quatre objectifs particuliers ont été définis en 1989 (séminaire de Lillehammer en Norvège), dont le premier a été jugé le plus important à savoir :
1. Des objectifs affectifs et émotionnels : développer des sentiments d’amour, de respect et d’engagement envers la nature et l’humanité.
2. Des objectifs moraux : acquérir une attitude nouvelle de responsabilité envers la nature et l’humanité, intégrer ainsi des valeurs de solidarité, d’égalité entre les peuples et de coopération en vue de la résolution de problèmes.
3. Des objectifs cognitifs : acquérir des connaissances sur les interactions complexes des ressources, de l’économie, de la politique et des systèmes sociaux ; apprendre à quel point les peuples du monde sont dépendants les uns des autres.
4. Des objectifs d’action : acquérir les compétences nécessaires à la résolution de problèmes, développer de nouveaux comportements et participer activement à la résolution de ces problèmes.

Mohammed Drihem

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