Décadence de l’école primaire

Volontaire ou involontaire ?

Quel  est le niveau actuel, des élèves des écoles  primaires, au Maroc ?

Selon les propos de M Rachid Belmokhtar ,  Ministre de l’éducation, rapportés le 23 mars dernier, « 76% des élèves de 4éme année de primaire ne savent ni lire ni écrire, l’école ne leur enseigne que des futilités »

La remise  point de SM Mohamed VI, dans son discours général, a souligné l’urgence de la remédiation

Sachant que les cycles I et II, du pré scolaire et de primaire, représentent  les fondements de la future scolarité. Qu’n est il ?

Le constat est que les élèves entrent en cycle II, celui de l’acquisition des connaissances, sans en avoir les possibilités de les acquérir . Dans ce cas comment peuvent-ils assimiler les cours et les leçons puisqu’il leur est impossible de les comprendre

Pourquoi cette situation ? Alors que l’état consacre 27% de son budget à l’éducation et malgré cela  aucune amélioration n’est constatée, bien au contraire

Il ne s’agit donc pas d’une insuffisance de moyens matériels, mais plutôt de mentalité du personnel enseignant, démotivé  face à un programme scolaire, arriéré et obsolète,  encadré par des inspecteurs plutôt gardiens des traditions que de véritables  pilotes de progrès.

Psycho pédagogue en charge d’élèves en difficultés, je confirme le désastre scolaire. Des enfants de passent au collège sans savoir, ni lire, ni écrire ni compter, ceci, sans  qu’aucune d’incapacité, physique ou morale quelconque, ne viennent les entraver. Ces  enfants   souvent taxés de  paresseux  et de mauvaise volonté, ne sont pas responsables de leur situation

Il faut souligner que les programmes ne correspondent pas du  tout  à l’évolution intellectuelle des élèves, plutôt un frein de motivation  et à la création. Sans repères psychologiques, comme des animaux qui vont  l’abattoir

Il n’y a aucune cohérence dans  les  matières enseignées, d’où la  futilité, inutilité .Il faut donc revoir le programme et les méthodes, pour remotiver les  troupes

Les institutions privées, bien que plus libres dans l’application du programme et des méthodes, sont taxées des même résultats, car  guidées par  les résultats  financiers, attribuent moins d’importances aux moyens pédagogiques

Donc seuls les élèves soutenus, indépendamment de leur école par des cours supplémentaires peuvent être à niveau ; et encore !!!

L’apprentissage logique commence par une acquisition des moyens de base  indispensables  à la compréhension des connaissances, ce qui n’est pas le cas. Langage, lecture, écriture,  calcul, ne sont pas au rendez vous pédagogique ! Ni dans la tète des enfants

Les méthodes existent il faut seulement les adapter intelligemment  aux besoins des élèves par des  enseignants  confirmés

Quelques psychos pédagogues sont là pour aider et former  Avec une formation psycho, les enseignants devraient être capables d’adapter  les méthodes à leurs élèves, quel qu’ils soient, avec  succès.  Mais les contraintes du programme  dans l’enseignement public  empêche toute adaptation. Les enfants n’apprennent rien, trop de matières enseignées de façon trop futile, inefficace, plutôt dangereuse pour la santé mentale

Voilà une source de réflexion  qu’il faudrait prendre au sérieux, et faire  un choix urgent. Des  conseillers existent Bonne lecture

Pierre Dhaud . Psycho Pédagogue