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ECHOS ET REFLETS / Video-Poeme 17 : L’exilé

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Adieu triste monde de mon enfance !
Adieu mes rares joies et mes intimes espérances !
Adieu jeunesse dont je n’ai pas su profiter !
Adieu printemps, hélas consumé par la fatalité !

Adieu famille que j’ai injustement reniée !
Adieu amis que je n’ai pas su vraiment apprécier !
Adieu amours insensées à jamais perdues !
Adieu passions ardentes et impétueuses toujours déçues !

Adieu terre de ma patrie, malgré moi délaissée !
Adieu mer agitée de vagues convulsées !
Adieu soleil ! Adieu clair de lune ! Je vous salue à jamais
puisque vous ne m’éclairerez et ne me charmerez plus désormais.

Que de fois dans des temps plus heureux,
je m’étais assis pour rêver au bord de ces beaux lacs mélodieux,
à l’heure du crépuscule, quand leur azur se change en une nappe argentée,
où le reflet des premières étoiles, sème des paillettes d’or d’une étrange beauté.

Quoi ! Le soleil, le printemps, les champs pleins de fleurs,
les oiseaux qui s’éveillent le matin, la nature dans toute sa splendeur,
la liberté, l’amour, le dévouement, le bonheur et la joie !
Tout cela, oui tout cela, n’est plus à moi !

Se pouvait-il qu’un rayon de soleil, un ruisselet frais et silencieux,
eussent maintenant tant de prix à mes yeux !
Que cette source glacée, rencontrée peut-être trois ans auparavant,
j’y pense encore comme une femme rêve à son amant !

O citoyens de la terre de ma patrie ! Je vous atteste tous à la fois.
Tel, non pleuré par mes amis, frappés par une inique loi,
je vais vers cette immensité inconnue qui sera mon tombeau et mon sort.
Je n’habiterai ni parmi les vivants ni parmi les morts !

AHMED ADDOU

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