Moins extraordinaire que celle d’Antar et Abla
et moins tragique que celle de Kaïss et Layla,
était l’histoire de notre amour.

Pourtant, la trame de la tragédie de Roméo et Juliette,
n’était pas plus géniale ni plus parfaite,
que celle de l’histoire de notre amour.

Elle s’intitulait tout simplement Ahmed et Meryem ;
cependant, belle et tendre comme un poème,
était l’histoire de notre amour.

Elle avait pour essence même, la tendresse et la fidélité,
et pour espoir suprême, le bonheur et la félicité,
l’histoire de notre amour.

Il a suffi d’un regard, d’une parole et d’un sourire,
pour qu’à mon insu, je commence à écrire,
l’histoire de notre amour.

Une première lettre constituait le charmant prologue
et une dernière lettre, le douloureux épilogue,
de l’histoire de notre amour.

Entre ces deux lettres, tout ne fut que déceptions et orages,
hormis les chapitres où Meryem apparaissait comme un mirage
Dans l’histoire de notre amour.

Meryem, l’héroïne bien-aimée, incarnait à mes yeux ravis la sincérité,
la douceur, l’intelligence, la pureté et la beauté,
dans l’histoire de notre amour.

Mais le temps et les années m’ont hélas, démontré le contraire !
Et j’ai su que même l’être aimé pouvait devenir un jour mon calvaire,
dans l’histoire de notre amour.

Et j’ai compris que comme toutes les histoires d’amour, la nôtre touchait à sa fin,
et que chacun de nous devait suivre désormais son propre chemin,
après avoir brûlé soigneusement les pages ternies de l’histoire de notre amour.