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HOMMAGES A UNE GRANDE DAME…DES PAS ET DES AILES…EST-CE DARLY?

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 DES PAS DANS LE JARDIN ET DES AILES…EST-CE DARLY ?

Un voleur de vie, un escroc en embuscade ?

Un tueur impénitent ou un mal destructif ?

Hier, armée d’une faux ou d’un cimeterre,

La mort, silhouette vide comme un parjure,

Symbole de l’absence, était représentée

À l’intérieur d’une barque sur le Styx,

Pour terrifier les vivants et prendre leurs âmes.

Loin du mythe mais toujours dans le mystère,

Non, ce n’est plus l’effrayant prédateur,

C’est  le facteur qui apporte le quitus, la paix,

Le repos à l’âme de l’amie de toujours.

Avant que la pluie ou le déluge ne s’abattent,

Et que les bourrasques de vents, les orages

Et les trombes, ne réveillent les fossiles

De leurs tombes et n’arrachent les racines,

Les fleurs du caftan et les bourgeons du sari…

Du gazon, il ne reste que les rhizomes jaunis,

Ondulant comme des méninges sur le sol,

Avec ça et là des trèfles à quatre feuilles,

Des simples, plus  vertes que  souvent honnies…

Du gazon, il ne reste que les racines jaunies,

Avec ça et là parmi des pousses inertes,

Des crottes de chats, une plume d’oiseau,

Ou un tas d’autres éparpillées et vaines…

Parmi les herbes, sous les branches effarées,

Une scène de meurtre entre les entités contraires,

L’eau et le feu, la terre et le ciel, la vie et la mort

Les serres et  les dents, les styles et les pennes.

Oui, hier elles ont volé, les ailes

De cet oiseau multicolore des jardins,

Où les vaincu ailés servent de jouets

Et d’aliments aux crocs et aux griffes…

Traces de combat inégal où il s’agit de tuer

Pour rassasier le carnassier qui a peur de mourir

Un peu comme à l’image de ce que nous sommes :

Ordure que les urnes banniront de l’éther…

Oui hier elles ont volé, ces ailes

Aujourd’hui, elles sont cassées, inertes.

Oxydes et cendres, argiles et poussières,

Couleurs d’un vaste jeu, d’un puzzle eternel

Qui se fait et se recycle dans un monde brutal.

Oui hier elles ont volé, ces ailes…

Beau et mortel, comme un cirque en flammes,

Dont les bêtes  se sauvent sans avoir de gite

Ni de refuge ou de vrais sanctuaires.

Une arène  de gladiateurs, ignorants du rôle

Où il fallait naître, se donnent, éperdus,  la mort.

Ils se livrent sans haine à de virils combats,

Pour se libérer du corps enchaîné et plaire,

En se livrant, obligés, au cruel destin, le leur !

Oui, d’étranges et étonnantes créatures,

Des êtres époustouflants, aliénés mais fiers,

Dont chacun est un miracle du Stratège

Plus complexe qu’une une star éphémère,

Finissent comme des comètes superbes

En  giclant au loin, dans le vaste  univers.

Oui, hier elles ont volé, ces ailes,

Le papillon étale ses somptueuses  couleurs,

Quelque chose de beau, une âme pérenne,

Comme une fierté, immatérielle, immortelle,

Ou des arrhes reversées après les pleurs.

Une victoire après la mort,

Après les sinistres combats et les douleurs,

Un orgueil, une âme éternelle,

Sublimée après la torture,

Se réfugie maintenant au ciel,

Laissant le costume, l’enveloppe, le corps,

L’emprunt à découvert …

Oui, hier elles ont volé, ces ailes

Plané, entre les sept cieux et la terre,

Chanté à travers les arcanes du temps

Comme  les mèches de nuages

Mordorées qui chantent au soleil

Oui hier elles ont volé, ces ailes

Lutté, palpité, dansé voltigé épanouies, volé,

À travers les continents, les identités et les îles.

Oui, hier elles ont volé, ces ailes,

Aujourd’hui, cassées et inertes,

Entre deuil, absence, soulagement et pleurs,

Vestiges d’un sinistre et fugace combat…

Oui, hier elles ont tremblé ces feuilles,

De peur de les couper pour faire du net au jardin.

Là, non loin des citrons verts et des bourgeons

Des feuilles lèchent le sol de leurs ardeurs,

Éphémères câlins sous forme de prières.

Tels des vœux pieux, pour atténuer le sort

Qu’il est pour chaque vie de plonger pour toujours

Dans le caveau, ce berceau qui nous sert de séjour,

De navette spatiale et terrestre pour l’au-delà…

Oui hier, elles ont volé, ces ailes

De papillons, ces bras de femmes et ces abeilles.

Là sur des fleurs, éminemment belles et vermeilles,

Des roses, offrandes à Dieu, exhalent leurs odeurs.

Leurs silhouettes vêtues de pétales charnels,

Érotiques volutes, fantasques et sensuelles,

Elles embaument les ailes qui s’y posent un instant,

Avant que le vent, le fils du temps, ne les éparpille…

Oui,  hier elles  volaient encore,

Magnifiques et sereines,

Cachées quelque part chez Dieu,

Je les imagine amour et beauté,

Éternité utile, louanges et prières,

Paix au Havre du Seigneur. ,

DR IDRISSI MY AHMED

Des mots offerts à Darly pour son repos dans le jardin de Dieu

Le lendemain de son anniversaire du 19 novembre 2011

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